Le service civique : un tremplin vers l’avenir

Guillaume, 24 ans, venant de Hyères dans le Var, a été en service civique pendant neuf mois à l’aumônerie étudiante de Créteil en inter-médiation avec le Secours Catholique. Il revient sur son expérience.

Un moment clé pour définir mes projets professionnels

Après des études de Droit -Science politique à l’université de Caen et une expérience dans la restauration assez décevante, j’ai réalisé qu’il fallait que l’année suivante soit un moment clé pour définir mes projets professionnels.

Pendant les vacances d’été, je me suis posé la question de ce que je pouvais bien faire cette année, et j’ai entendu parler d’un nouveau dispositif de volontariat par des membres de ma famille. Alors j’ai commencé à me renseigner en cherchant des informations aussi bien sur internet que dans la presse.

J’ai choisi de réaliser mon volontariat à l’aumônerie étudiante de Créteil car elle correspondait à mes attentes. Je n’ai pas reçu de formation préalable pour justifier du poste que j’allais occuper, tout s’est enchainé assez rapidement après les entretiens. Par contre, lorsque je suis arrivé, j’ai eu plusieurs formations en rapport avec mes missions ainsi que des réunions régulières avec ma tutrice pour parler aussi bien de mon travail que de mon avenir. Sous un contrat de volontaire de 35 heures avec une indemnité d’environ 540€ par mois, mes missions au sein de l’association étaient l’animation, le développement des actions de solidarité, la communication et l’accueil auprès d’un public étudiant multiculturel pour la plupart fragile sur un plan financier.
Dans le contexte de mon activité, j’étais logé dans une maison en colocation à Champigny-sur-Marne en échange de quoi j’assurais le respect du règlement ainsi que l’animation pour sept personnes logées par le Secours Catholique.

Beaucoup de mes amis n’ont pas tout de suite compris mon engagement. Ils se posaient des questions « Quitte à faire du volontariat, pourquoi ne le fais tu pas à l’étranger pour découvrir une autre culture, une autre langue ?»
S’ils s’attendaient à ça…Le dépaysement a été total, l’aumônerie de Créteil est un brassage culturel donnant une plus grande ouverture d’esprit et une vision plus élargie de cette société qui continue d’avancer. J’ai rencontré des étudiants africains, sud américains, européens ; ainsi j’ai pu découvrir avec joie une dimension internationale à mes missions.

L’essentiel n’émerge pas dans l’instantané

Le service civique m’a beaucoup apporté tout au long de l’année. J’ai beaucoup reçu des personnes qui m’ont accompagné ; j’en ressors grandi, grandi des responsabilités que l’on m’a accordées et des personnes rencontrées. D’une difficulté à se projeter dans le futur, j’arrive maintenant à voir les choses dans la durée. C’est un véritable tremplin vers l’avenir, c’est comme ça que je le considère. J’ai vécu cette année l’expérience de la différence : accepter de me laisser bousculer et en sortir changé.

Pour découvrir ce qui est porteur de vie, d’épanouissement, il faut se donner du temps car l’essentiel n’émerge jamais dans l’instantané. C’est pourquoi aujourd’hui, après un discernement, je suis sûr de moi et projette de suivre une licence direction de structures et de projets ainsi qu’un DESJEPS animation sociale à L’INFA en partenariat avec l’université de Créteil.

Je serai donc à la place des étudiants que j’ai reçus cette année, ainsi la boucle est bouclée…

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