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Emmaüs : la réciprocité dans la solidarité

Publié par jeunescathos le 3 février 2014 - A la Une, Engagements, Société

Claire-Marie, tout d’abord bénéficiaire, est devenue bénévole à Emmaüs depuis fin 2011 : une expérience de liberté où elle apprend que « moins on s’encombre matériellement, plus on peut donner » !

Emmaüs Neuilly-Plaisance

La première communauté Emmaüs fondée en 1949 par l’Abbé Pierre à Neuilly-Plaisance.
Crédits : P. Razzo / Ciric

 J’ai tout d’abord commencé à être bénéficiaire (ou cliente) de la communauté d’Emmaüs en 2006 à Strasbourg, étant donné mon budget étudiant et mon goût pour la créativité. J’ai toujours eu l’impression d’y dénicher des trésors, de rencontrer des vraies personnes, plus franches que dans n’importe quel magasin (mêmes si elles pouvaient parfois m’impressionner par leur côté frustre ou «écorché») ! Et puis un jour j’ai eu envie de faire partie de cette communauté…

J’étais déjà engagée dans d’autres associations caritatives, mais je restais en partie insatisfaite dans les rencontres, dans les relations avec les «bénéficiaires». Le fonctionnement des communautés Emmaüs répond bien aux valeurs qui m’habitent aujourd’hui.

 Des chiffonniers durables

Du point de vue du travail des compagnons, j’aime le fait qu’on recycle, qu’on valorise des objets qui étaient perdus. Cela me semble (éco)logique et très durable. Tout en permettant aux compagnons de vivre du ramassage, de la remise en état et de la vente, les clients voient, dans les salles de vente d’Emmaüs, leur pouvoir d’achat monter en flèche ! Les moments de vente sont pour moi un vrai plaisir où se mêlent la joie d’exposer tout ce qu’on peut vendre en ayant sauvé ces objets, et les moments partagés avec les clients. Avec les clients réguliers ou de passage, j’aime discuter et imaginer la vie des objets insolites dénichés ici. Dans les moments plus calmes, ma présence à la vente me permet d’être une oreille accueillante pour ceux qui viennent chercher un peu de chaleur.

 Un lieu de ressourcement

P.Razzo/Ciric

P.Razzo/Ciric

Derrière les salles de vente, il y a le réfectoire, les chambres, les cuisines, les bureaux, le jardin… Les compagnons vivent pour la plupart sur la communauté ; les repas et les fêtes sont l’occasion de se rencontrer. À l’image de nos ventes, c’est une communauté faite de bric et de broc, d’hommes et de femmes passionnants qui ont eu moins de chance à une ou plusieurs étapes de leur vie. On ne sait jamais qui on va retrouver ou rencontrer au fil de l’année et les discussions se font dans l’instant présent. Cela m’apporte beaucoup, et j’apprends à aimer la personne ici et maintenant et non pour ce qu’elle représente ou pourrait m’apporter. Cela me sort de mes schémas habituels sur lesquels je peux construire mes relations. J’aime beaucoup cette liberté qui est laissée à chacun de rester, partir, revenir au gré de son histoire. C’est déstabilisant dans un premier temps, mais très vivant à la fois. Même si certains en ont fait leur choix de vie, c’est avant tout un lieu de passage et de ressourcement.

Une communauté solidaire

Dans mon travail au sein de la commission Solidarité, je goûte vraiment la foi qui peut déplacer des montagnes. Cette foi en l’homme, en sa dignité, en notre égalité… La communauté choisit de donner 10 % de son chiffre d’affaire annuel, afin de venir en aide à des personnes ou des associations, sous forme de dons matériels ou financiers. C’est pour moi une preuve vivante, et un rappel au quotidien : moins on s’encombre matériellement, plus on peut donner !

Claire-MarieClaire-Marie, 26 ans

Lire aussi:

Emmaüs Défi, accompagner les plus exclus vers l’emploi

Pour aller plus loin:

Le pape François, héritier de l’abbé Pierre
60ème anniversaire de l’appel de l’abbé Pierre

Site d’Emmaüs-France
Site d’Emmaüs International
Site de la Fondation Abbé Pierre

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