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De retour du Festival de Cannes

Publié par jeunescathos le 28 mai 2014 - A la Une, Culture & Médias, Événements

Anne-Claire participe au Festival de Cannes, dans le cadre du Jury œcuménique, depuis cinq ans. Elle nous raconte les files d’attente, les films, les marches …

Depuis 5 années consécutives j’ai la chance de bénéficier d’une accréditation au Festival de Cannes. Je peux ainsi, en une dizaine de jours, voir un grand nombre de films inédits. Cette expérience m’emmène pour un grand voyage autour du monde. J’admire ces gens de cinéma qui, sans se lasser, se lèvent  pour dénoncer ce qui blesse et donner à admirer ce qui est beau.

Les frères Dardenne reçoivent le Prix spécial du 40e anniversaire du Jury Oecuménique

Les frères Dardenne reçoivent le Prix spécial du 40e anniversaire du Jury Oecuménique

A Cannes, un Jury Œcuménique, composé de 6 jurés nommés par les associations catholique SIGNIS et protestante INTERFILM, récompense depuis 1974 un film pour ses qualités artistiques et pour les valeurs humaines et évangéliques que l’on y retrouve. Ce jury fête ses 40 ans d’existence. C’est l’occasion de constater que les choix de ce jury ont été confirmés par le temps. La face cachée de Cannes, le Marché du Film, espace où les professionnels du cinéma viennent négocier, abrite un stand particulier, non consacré aux aspects mercantiles du cinéma : le stand du Jury Œcuménique. Là se rencontrent des bénévoles, des cinéphiles chrétiens. Cette année, un prix spécial a été remis à Jean-Pierre et Luc Dardenne en hommage pour l’ensemble de leur œuvre. Leur film Deux jours, une nuit, présenté en compétition officielle, n’a pas été retenu par le Palmarès cannois. C’est pourtant une formidable leçon de dignité et d’espérance.

'Timbuktu' d'Abderrahmane Sissako

‘Timbuktu’ d’Abderrahmane Sissako

Le prix du Jury Œcuménique 2014 est revenu à Timbuktu, d’Abderrahmane Sissako. Ce film montre l’occupation de Tombouctou au Mali par des fanatiques musulmans. Sissako réussit à parler de violence avec calme. Sans doute parce que son sujet principal n’est pas cette violence que les djihadistes imposent dans la ville mais plutôt la résistance pacifique que lui opposent les habitants. Pas de manichéisme, les uns comme les autres sont montrés avec leurs faiblesses. Sissako pose sur cette occupation un regard poétique, la partie de football sans ballon – confisqué par les djihadistes – est un moment de grâce.

Affiche Le sel de la terreNotre coup de cœur est un documentaire, Le Sel de la Terre, portrait du photographe Sebastiao Salgado réalisé par Wim Wenders. Fascinés par l’extraordinaire beauté des photos, on y suit Salgado pour une véritable descente aux enfers : travailleurs manuels, famines, guerres et massacres, exodes. La citation évangélique « Vous êtes le sel de la terre », proclamée en début du film prend ici un double sens. Le regard du photographe sait voir avec amour l’inaliénable dignité de chaque être humain aussi misérable soit-il. Mais il y a plus encore : nous sommes tous convoqués, photographe, cinéaste et spectateurs à préserver en nous-mêmes ce sel précieux… et agissant.

Beaucoup rêvent, à Cannes, de croiser des vedettes, et cela arrive, il est vrai ! J’avoue ne pas bouder mon plaisir en montant les marches sur le fameux tapis rouge pour une projection dans le théâtre Louis Lumière. Mais Cannes, pour moi, c’est aussi de nombreuses heures de file d’attente ! Fatigant, mais occasion de rencontres et d’échanges toujours intéressantes. Autre facette d’un lieu vivant, où se croisent des passionnés, venus par amour du cinéma.

 

Anne-Claire de GaujacAnne-Claire, rédactrice du site du Jury Œcuménique, animatrice de Cin’Azur (ciné club dans le cadre des formations permanentes du diocèse de Nice)

 

 

 Liens utiles :
Le site internet du Jury Œcuménique du Festival de Cannes

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