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Un an à l’Arche: prendre conscience du don précieux de la vie

Publié par jeunescathos le 11 septembre 2014 - A la Une, Engagements, Événements, Service civique, Vie de l'Eglise

Pour célébrer les 50 ans de l’Arche (1964 – 2014), une grande fête est organisée le 27 septembre à Paris, avec Jean Vanier et la participation notamment du chanteur Grégoire, de Philippe Pozzo di Borgo, mais surtout pour honorer la contribution des personnes handicapées à une société plus fraternelle. A cette occasion, Anne-Sophie, en service civique depuis un an dans un foyer de l’Arche à Chambéry, nous partage ce qu’elle y vit.

Arche AvignonJe vis dans un foyer de L’Arche près de Chambéry depuis octobre 2013. J’y suis arrivée en tant que volontaire de Service civique.
Je me suis engagée juste au bon moment pour vivre tous les événements des 50 ans de L’Arche avec ma communauté.

Je vivais à Paris avant, j’y ai fait mes études, puis j’ai commencé à travailler. J’étais souvent déçue de mes relations, si vite mondaines. Je recherchais un endroit où vivre des relations vraies, sans masque.

Au début, ici à L’Arche Le Sycomore, j’ai surtout dû ralentir mon rythme de parisienne pour m’ajuster et respecter la liberté de l’autre. Anne-Laure me disait souvent « d’arrêter de me presser comme ça, pour des choses pas importantes » quand je l’accompagnais. J’ai décidé de ne plus porter ma montre, et je me suis appliquée à vivre l’instant présent.

Je crois que j’ai maintenant plus de douceur devant les faiblesses des autres. J’écoute plus, j’ai moins peur de rester silencieuse devant quelqu’un.
Ce qui est le plus dur, c’est d’être impuissant devant la souffrance des autres, qu’on voudrait pouvoir guérir, ou effacer. A L’Arche, j’ai appris à rester à côté de la personne, à offrir ma présence et à goûter la présence de ceux qui n’ont que ça à offrir.


Arche
Et j’ai du coup plus de bienveillance envers mes faiblesses. A Paray-Le-Monial, lors de la soirée d’ouverture de la fête de famille des 50 ans de L’Arche, une des personnes de ma communauté, Prune, a participé à un numéro de funambule : une demi-douzaine de personnes l’entourait, et malgré son handicap, elle était une star et a pu réaliser un exploit ! J’ai compris à L’Arche que ce n’était pas honteux de demander de l’aide, mais que cela fait partie de notre humanité. Même si on est dans une société qui nous pousse à la plus grand indépendance, finalement, c’est dans une famille ou/et dans une communauté où il y a une interdépendance, qu’on trouve le bonheur.

Dans mon foyer, il y a Hedwige, qui n’entend pas et avec qui on communique par gestes, avec des grimaces, des sourires, des clowneries. Quand on est parti en voyage à L’Arche en pays toulousain, j’avais pour mission d’accompagner Hedwige. On n’avait pas les moyens de lui expliquer où on allait. Pourtant, elle allait de l’avant, toute joyeuse de vivre une aventure, curieuse des personnes qu’on rencontrait. J’ai été vraiment impressionnée de la confiance qu’elle me témoignait. J’ai réalisé que c’était cela que Mon Dieu réclamait de moi, une confiance pleine et joyeuse.

Finalement, au terme de cette année, je désire une vie où je peux aider les autres, et aussi accepter et aimer être aidée, une vie où aucun moment ne soit gâché, mais où chaque minute soit précieuse parce que donnée.

 

 

InaugurationDeLaFerme_Annso

 
Anne-Sophie, 27 ans

 

 

 

Liens utiles :
Site internet des 50 ans de l’ArchePage Facebook
Compte Twitter

Voir aussi :
« Apprendre c’est prendre et rendre » : en volontariat avec l’Arche au Brésil
« L’Arche m’a fait renaître »
Partir, oui, mais pas n’importe comment ! Neuf mois à l’Arche au Honduras

Flyer 50 ans de l'Arche

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