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Hippocrate dans les coulisses de l’hôpital

Publié par jeunescathos le 8 octobre 2014 - A la Une, Culture & Médias, Fin de vie

Benjamin a 23 ans et il va devenir un grand médecin, il en est certain. Mais son stage d’internat dans le service de son père se révèle plus rude que prévu. Responsabilité écrasante, co-interne hautain et plus expérimenté que lui, confrontation à la mort, la liste des galères est longue et altère son assurance de jeune premier.

hippocrate filmLe film Hippocrate est d’un genre particulier, oscillant entre fiction et documentaire, le réalisateur étant lui-même médecin. On sent le vécu.

Au travers du personnage de Benjamin, on découvre l’envers du décor du monde de l’hôpital, bien loin des clichés des séries américaines.

On prend conscience d’abord de l’énorme responsabilité du corps médical, il y a des vies en jeux mais pas seulement, il y a aussi une responsabilité financière, administrative. Il faut libérer des lits rapidement pour que d’autres puissent avoir une place. L’hôpital reste soumis à des impératifs de rentabilité. Et ces impératifs impliquent restrictions budgétaires et humaines dénoncées, parfois de manière un peu trop insistante, par le réalisateur.

On découvre aussi le statut des médecins étrangers déjà diplômés dans leur pays d’origine, mais condamnés à valider l’internat pour avoir leur diplôme français, tout en étant mal payés et déconsidérés.

hippocrate film 3Le film Hippocrate aborde des thématiques plus sensibles, celle de la fin de vie notamment. Une des patientes du service est âgée, en phase terminale de cancer. Et malgré l’évidente prise de position du réalisateur – en faveur de l’arrêt des soins – on sent les médecins divisés, déchirés entre continuer les soins ou juste de soulager la douleur. L’équipe venue réanimer la patiente explique qu’elle n’a fait que son travail, ce pour quoi est fait un médecin réanimateur : réanimer son patient, le maintenir en vie. Mais pour l’interne en charge, ce n’est pas la seule fonction du médecin. Il est aussi là pour écouter son patient et l’accompagner dans ses dernières volontés. Et le spectateur sent  le dilemme : faut-il soigner, réanimer pour « maintenir en vie » ? On réalise mieux combien la limite peut être ténue entre acharnement thérapeutique et soins.

Et puis ce film dépeint surtout le quotidien des internes, un quotidien difficile et parfois douloureux. On perçoit la pression énorme qu’ils subissent, leurs horaires difficiles avec des gardes régulières et longues. Hippocrate nous rappelle qu’ils restent des êtres humains avec leurs faiblesses et leurs limites, leurs doutes.

Alors, même si on peut regretter l’happy-end qui contraste trop avec l’ambiance générale du film, on peut que recommander Hippocrate pour entrevoir un peu plus la réalité de l’hôpital d’aujourd’hui.

LN Pinazo

 

Hélène Pinazo

 

 

 

Voir aussi :
“Deux jours, une nuit” : un hymne au courage féminin
Les Cristeros au cinéma
Rubrique Culture & Médias

 

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Commentaires

A toi la parole.

  1. Crochart says: février 13, 2017

    Après la vie j’interviens comme Pompes Funèbres depuis 30 ans, pour les gens qui restes le plus dur commence, notre profession est très difficile le jour la nuit les Weekends ect. un sacerdoce j’aime mon métier, accompagné les familles de l’Eglise au cimetière la foie me donne beaucoup de courage je remercie Dieu de tout ce qu’il me donne je pense que sans la foie mon métier est impossible

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