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Séminariste, un aventurier de Dieu

Publié par jeunescathos le 30 octobre 2014 - A la Une, Vie de l'Eglise, Vocations

Du 8 au 10 novembre, aura lieu, à Lourdes, le rassemblement des séminaires. L’occasion pour Jean-Marie, 30 ans, séminariste du diocèse de Besançon, de rencontrer des hommes de tout âge qui comme lui, ont choisi de donner leur vie à Dieu en le servant et en l’annonçant.

Je me suis préparé à ce pèlerinage avec la communauté du séminaire en lisant la lettre d’invitation des évêques de France. Cet événement est essentiel pour un séminariste, lui permettant ainsi de se ressourcer et d’enraciner sa vocation en Christ. C’est un privilège et une joie de pouvoir vivre un moment de fraternité et d’expérience avec une assemblée d’évêques qui se rendent disponibles pour nous. Cela concrétise aussi les quatre piliers de notre formation : humaine, spirituelle, intellectuelle et pastorale.
Il convient ici d’évoquer mon cheminement.

 « Pourquoi pas ? »

"Un petit berger, Antoine Givre, vient de montrer à Mr Vianney le chemin d'Ars."

“Un petit berger, Antoine Givre, vient de montrer à Mr Vianney le chemin d’Ars.”

Issu de famille catholique pratiquante, la question de la vocation presbytérale est venue lors de ma confirmation, lorsque mon grand-oncle prêtre m’a dit : « As-tu pensé à devenir prêtre ? ». Sur le moment, cela fait l’effet d’une bombe et puis : « Pourquoi pas ? ». Même si je suis engagé dans un service d’Église, je ne creuse pas la question, elle reste dans un coin de ma tête.

Avec les années, je deviens plus passif qu’actif dans ma foi, limite à l’écarter un peu. Mon diplôme hôtelier en poche,  j’entre enfin dans la vie active. Pendant cette période, ma foi se tasse, et faut dire aussi que j’envisage de fonder une famille. Tout se déclenche durant mon emploi parisien. Je décide de partir trois jours à Ars. Pourquoi ce lieu ? Je ne sais pas.

Là bas, quelque chose d’indescriptible se passe. A mon retour, je démissionne. Pourtant, ravi de mon travail, épanoui… mais 1% manque à mon bonheur. La question de la vocation de prêtre me revient en pleine figure sans que je m’y attende. Le Seigneur sait bien faire les choses. Je parle de mon parcours à mon curé ; il me suggère le parcours Samuel (des jeunes qui se posent des questions sur leur vocation).

Avancer en vérité

Notre-Dame du chemin

Notre-Dame du chemin

Une fois ce cycle terminé, on me propose d’entrer au séminaire en faisant l’année Notre Dame du Chemin (destinée aux gens ayant eu une expérience professionnelle). Devant quelques réticences, car cela entraîne de longues études, le prêtre m’encourage en me disant : « Tu as une année qui t’est offerte, vas-y, tu n’as rien à perdre et au moins tu pourras décider à la fin. Sinon, ta question sera toujours présente, t’empêchera d’avancer librement et en vérité. Il faut faire confiance au Christ, Il saura te guider ».

Se laisser façonner

Actuellement en 3e année, j’avance tranquillement, dans la sérénité mais aussi avec des périodes de doute, ce  qui est normal, cela fait avancer la foi. Une phrase de Mgr ROUET m’a souvent accompagné: « Si tu veux être prêtre par ambition personnelle arrête tout de suite, mais si tu veux te laisser façonner par les hommes à qui tu seras confié, alors vas-y fonce ! » J’ai décidé de foncer pour être un aventurier de Dieu. C’est quelque chose qui ne s’écrit pas mais qui se vit au jour le jour et qui se transforme !

jean-marie

Jean-Marie, 30 ans, séminariste du diocèse de Besançon, en formation au Séminaire Interdiocésain d’Orléans

 

 

 

Voir aussi:
Quelle est la journée d’un prêtre ?
Prêtre, « une source d’eau vive au milieu d’un monde assoiffé » !
Jeune prêtre sur les chemins de saint Dominique
« Le célibat consacré répond à ma soif d’être complètement pour le Christ ! »

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Commentaires

A toi la parole.

  1. réaliser un site internet says: octobre 31, 2014

    Je vous remercie pour cet article, vous prodiguez de très bons conseils

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