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L’Avent, vivre l’instant présent de la rencontre, avec Madeleine Delbrêl

Publié par jeunescathos le 11 décembre 2014 - #PartageTonAvent, A la Une, Avent et Noël, Journal d'une jeune religieuse, Vie de l'Eglise

Crédits photo : Haim Ouizemann, Ashkelon

Crédits photo : Haim Ouizemann, Ashkelon

Nous voici déjà en route vers Celui qui vient, qui ne cesse de venir. Le temps de l’Avent est le temps de l’attente, du désir, de la veille, il prépare à Noël, certes, mais c’est surtout un temps qui me met face à un Dieu qui veut me rencontrer – personnellement. Partout et à chaque instant.

La rencontre du Christ à travers un visage d’homme

Le christianisme est une religion de la rencontre. La rencontre du visage du Christ, Dieu dans un visage d’homme – la sainteté et la vie, le désir de Dieu qui rayonne et se reflète dans tous les visages humains.

Veiller sur ma propre attitude

© kasto - Fotolia

© kasto – Fotolia

Comment faire ? Comment y croire vraiment ?

Plus que de faire quelque chose, de multiplier mes activités, de participer à des initiatives nombreuses, sans doute utiles et importantes, pourquoi ne pas veiller un peu plus sur ma propre attitude et la posture que je prends dans les rencontres qui me sont données au jour le jour.

« Le monde qui nous entoure, attend »

Nous sommes tous en route vers une rencontre mystérieuse avec Quelqu’un – pas uniquement pendant le temps de l’Avent. Et chaque jour, du matin au soir, dans nos allées et venues, dans le métro, les bus, les rues, nous pouvons, si nous le voulons, et si nous le choisissons, déjà vivre une telle rencontre, car le monde qui nous entoure, attend. Lui aussi vit à sa façon l’attente, le temps de l’Avent.

Avec Madeleine Delbrêl, vivre l’instant présent de chaque rencontre

Madeleine DelbrelJe me suis choisie, pour ma part, un compagnon, pour ce temps de l’Avent : Madeleine Delbrêl, qui, par sa fraîcheur, son humour et son audace, m’aide à bien vivre l’instant présent de chaque rencontre – prévue ou imprévue – qui me sera donnée.

« Nous autres gens de la rue, croyons, que cette rue, que ce monde est pour nous le lieu de notre sainteté. […]  Il y a des lieux ou souffle l’Esprit mais il y a un Esprit qui souffle en tout lieu. […] Le monde entier nous est comme un vaste face-à-face avec Dieu, dont nous ne pouvons nous évader. Rencontre de son empreinte sur la terre. Rencontre de ces tout-petits qui sont à Lui.» (La sainteté des gens ordinaires, tome VII des Œuvres Complètes 2009 – Nouvelle Cité – Nous autres gens des rues, p24 ss.)

La rue, lieu de sainteté et de rencontre avec Dieu

Oui, je crois, je veux croire, que là où j’habite, là où je travaille, et dans les rues se situe ce lieu de la rencontre avec Dieu, avec moi-même, et avec l’humanité tout entière. Pour cela, je choisis d’ouvrir les yeux, et de regarder chaque personne en face, dans le métro, sur les places et en marchant. Comme pour dire et signifier qu’elle existe, qu’elle est vraiment une personne, créée par Dieu à son image et à sa ressemblance, précieuse à son regard, infiniment aimée et même préférée. Je choisis de ne pas m’esquiver ou de fuir le réel de ma vie, en me cachant par des journaux, mon smartphone ou tout simplement derrière un masque de fatigue ou d’indifférence.

« Vivre le présent avec passion »

N’ayons pas peur de vivre le présent avec passion, nous invite le pape François dans sa lettre apostolique de 2014 à tous les consacrés.

Vivre chaque rencontre passionnément, pleinement, « le cœur en haut et le ciel plein les yeux », selon une expression d’Elisabeth de la Trinité, oui, c’est ce que je désire vivre en ce temps de l’Avent, et c’est ce que je souhaite à tous.

 

Marlene Scheuerer est  moniale aux Fraternités Monastiques de Jérusalem
Elle écrit le Journal d’une jeune religieuse

 

 

 

Voir aussi :
En Avent vers Noël, quelques pistes concrètes

 

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Commentaires

A toi la parole.

  1. votre ami says: janvier 26, 2015

    Grâce au nom de Dieu, Clément et Miséricordieux
    Aux jeunes d’Europe et d’Amérique du Nord

    Les événements récents survenus en France ainsi que d’autres faits similaires dans certains pays occidentaux m’ont convaincu de vous écrire ce message. J’ai choisi de m’adresser à vous directement non pas par une volonté délibérée d’ignorer vos parents, mais parce que le futur de vos pays est entre vos mains, et que la quête et recherche de la vérité anime davantage vos cœurs. De même, je ne cherche pas ici à m’adresser aux responsables politiques car je pense qu’ils ont, de façon consciente, séparés les chemins de la politique de ceux de l’honnêteté et de la franchise.

    Le sujet que je souhaite aborder ici avec vous est l’islam, et plus spécifiquement le visage qui vous en est présenté. Depuis deux décennies, c’est-à-dire peu après l’effondrement de l’Union soviétique, tout a été fait pour présenter cette religion comme un ennemi qu’il faudrait craindre. L’attisement des sentiments de peur et de haine et leur utilisation dans des buts peu louables ont malheureusement un long passif dans l’histoire politique de l’Occident. Il n’est pas question ici d’évoquer les phobies diverses qui ont pu être véhiculées au sein des nations occidentales. En parcourant rapidement les études historiques actuelles, vous pouvez vous-mêmes vous rendre compte que les recherches historiographiques récentes effectuent une critique conséquente du rôle des Etats occidentaux dans la falsification de l’image des autres nations et cultures. L’histoire de l’Europe et des Etats-Unis est marquée par la honte de la période de l’esclavage puis celle de la colonisation, ainsi que par tout un ensemble d’oppressions et d’injustices commises vis-à-vis des personnes de couleur ou de croyances différentes. Vos chercheurs et vos historiens ont consacré de nombreuses études critiques aux effusions de sang commises au nom de la religion lors des dissensions entre catholiques et protestants, ou encore au nom de la nation ou de l’ethnie durant les Première et Seconde Guerres mondiales.

    Le fait de reconnaître de tels faits mérite en soi d’être loué. Je ne souhaite cependant pas ici dresser un inventaire de cette longue liste d’événements regrettables, mais plutôt vous inviter à poser à vos intellectuels la question suivante : pourquoi, en Occident, la conscience collective se réveille toujours avec plusieurs décennies, si ce n’est plusieurs siècles de retard ? Pourquoi l’examen de cette conscience collective doit-il être exclusivement tourné vers des réalités appartenant à un passé lointain, et passer sous silence les questions actuelles ? Pourquoi cherche-t-on à empêcher la formation d’une réflexion générale au sujet d’une question aussi importante que celle de la façon d’aborder et de traiter la culture et la pensée musulmanes ?

    Vous savez bien que l’humiliation et le fait de susciter des sentiments de haine et de peur vis-à-vis de “l’autre” constituent le terreau commun à l’ensemble des entreprises de domination fondées sur l’oppression. Je souhaite maintenant que vous vous demandiez pourquoi cette fois-ci, la vieille politique de fomentation de la peur et de la haine a pris l’islam et les musulmans comme objectif, et ce avec une intensité sans précédent. Pourquoi dans le monde actuel, le système du pouvoir souhaite-t-il reléguer la pensée islamique à la marge et la confiner à un rôle passif ? L’islam comprendrait-il des pensées et valeurs qui viendraient contrarier les ambitions des grandes puissances ? Quels intérêts dessert la diffusion de représentations erronées au sujet de l’islam ? Mon premier souhait est donc que vous vous interrogiez au sujet des éléments motivant une telle diabolisation massive de l’islam.

    Mon second souhait est qu’en réaction aux nombreux a priori et jugements négatifs, vous essayez de mieux connaître cette religion, et ce de façon directe et sans intermédiaire. Une logique saine implique au moins que vous sachiez ce qu’est exactement cette réalité que l’on cherche à vous faire fuir et que l’on vous présente sous un jour menaçant. Je ne vous invite pas forcément à accepter la façon dont j’envisage l’islam ou telle conception particulière à son sujet, mais je vous incite à refuser que cette réalité dynamique et influente du monde actuel vous soit présentée au travers du filtre de desseins politiques peu louables. Ne permettez pas que les terroristes souvent issus de ces mêmes pouvoirs qui prétendent les dénoncer vous soient présentés comme étant les représentants de l’islam. Essayez de connaître l’islam à travers ses sources authentiques et de première main, à travers le Coran et la vie de son Prophète. La question mérite d’être posée : avez-vous déjà consulté directement le livre sacré des musulmans ? Avez-vous étudié les enseignements humains et moraux dispensés par le Prophète de l’islam ? Avez-vous déjà pris connaissance du message de l’islam à travers une source autre que celle des médias ? Vous êtes-vous déjà demandé sur quelle base et selon quelles valeurs ce même islam que l’on diabolise a pu être à la source de l’une des plus grandes civilisations du monde, et constituer le berceau des plus grands penseurs, et ce pendant de nombreux siècles ?

    Je vous demande de ne pas permettre que les portraits dénigrants que l’on peut faire de cette grande religion dressent des barrières psychologiques entre cette réalité et vous, vous privant ainsi toute possibilité de jugement impartial. Dans un monde où les moyens de communication ont brisé les barrières géographiques, ne permettez pas que l’on enserre votre esprit dans des limites construites de toutes pièces. Bien que personne ne puisse à lui seul combler le fossé créé entre ces a priori et la réalité, chacun d’entre vous peut, en s’efforçant personnellement de distinguer le vrai du faux, contribuer à créer des ponts fondés sur une pensée juste et libre ; ce sont ces ponts qui contribuent à réduire de tels fossés. Malgré les difficultés inhérentes à un tel défi, cet effort de pensée peut contribuer à faire naître de nouvelles interrogations dans vos esprits ayant soifs de vérité. Et vos efforts en vue d’obtenir une réponse à ces questions constituent en soi une occasion pour découvrir de nouvelles vérités. Par conséquent, ne laissez pas passer cette occasion de parvenir à une compréhension plus juste et exempte de préjugés de l’islam. Ainsi, peut-être, grâce à votre sens de la responsabilité vis-à-vis de ce qui est vrai et juste, les futures générations pourront se pencher sur cette période d’interactions de l’Occident avec l’islam avec une conscience plus apaisée qu’auparavant.
    Seyyed Ali Khamenei
    21 janvier 2015

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