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Comment devenir saint(e) ?

Publié par jeunescathos le 29 octobre 2015 - A la Une, Question de foi, Vie de l'Eglise

Les parents de Sainte Thérèse furent récemment canonisés. La canonisation n’est pas un but en soi mais bien la sainteté, il ne faut pas l’oublier. La fête de la Toussaint célèbre la foultitude des saint-e-s anonymes, que nous sommes appelés à rejoindre.

Corinne Simon / CIRIC

Corinne Simon / CIRIC

L’appel universel à la sainteté – Cheminer vers la sainteté, c’est répondre à un appel du Christ adressé à tous. La vocation à la sainteté est universelle et concerne tout baptisé, consacré, mariés ou célibataire, adulte, jeune ou enfant. Si les études avancent, les expériences professionnelles commencent, il est bon de réfléchir à l’orientation de sa vie. Et la prise en compte de sa vocation personnelle à la sainteté n’est pas facultative dans cette réflexion !

Ce que n’est pas la sainteté – Etre saint-e ne se vit pas de manière stéréotypée, ni à temps partiel. Il ne s’agit pas d’afficher une excellence extérieure dans certaines situations sociales (en famille par exemple). La sainteté n’est pas un moralisme accusateur ni de l’héroïsme. Il n’est pas d’abord question de commandements et de préceptes. La sainteté est une mise en chemin pour répondre à l’appel de Jésus : « Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait » (Mt 5, 48), dans la continuité de l’Ancient Testament (Lv 19, 2 : « soyez saints, car moi votre Dieu je suis saint »). Mais prenons bien en compte que Jésus affine et reformule cet appel « Vous serez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux » (Lc 6, 36). Il ne s’agit donc pas de tout bien faire pour être en règle avec Dieu. La perfection est à entendre au sens de miséricorde, de plénitude de l’Esprit de Sainteté en nous. La sainteté est de l’ordre d’une relation vivante et croissante avec Dieu, chacun selon sa culture, sa personnalité, ses dons propres pour servir le Seigneur en son Eglise.

Ce qu’est la sainteté – La sainteté part de notre cœur et de notre désir de relation personnelle avec Jésus. Ce désir engage peu à peu notre liberté, dans un chemin d’amitié avec lui, chemin d’humilité et d’écoute de sa volonté. La sainteté consiste donc à quitter son ego pour une ouverture à l’autre et à Dieu. Les signes de sainteté se trouvent dans une disposition de charité, de don désintéressé, de dialogue dans le respect de toute personne humaine, le souci de la justice et de la vérité, disposition qui n’enferme pas l’autre dans des étiquettes, ne condamne pas le pécheur mais le péché, accueille celui qui est marginalisé, pardonne à ses ennemis. Les questions de marques de vêtements ou de coupes de cheveux deviennent très relatives. Les envies carriéristes s’évaporent. Les angoisses face au chômage ou au célibat trouvent néanmoins une perspective de vie.

Tomber et se relever – On ne fait pas toujours le bien que l’on voudrait et on fait aussi le mal qu’on voudrait éviter (Rm 7, 18-20). Chutes dans le péché et relèvements dans le pardon de Dieu par les sacrements jalonnent nos vies. Mêmes les saints l’ont vécu, ils restent des pécheurs pardonnés. On imite donc Jésus et non les saints pour ne pas reproduire leurs défauts. Nos routes de sainteté sont des chemins de sanctifications (1 Th 4, 3). Le plus important est de commencer, et de recommencer encore. C’est l’itinéraire d’une vie, au souffle de l’Esprit qui, peu à peu, nous purifie, nous illumine et nous unit à Dieu. Parfois on peut s’interroger « Comment jeune, garder pur son chemin ? » Ps 118, 9. La vie de sainteté implique des discernements et des combats pour donner la première place à Jésus dans tous ses choix. La sainteté fait à autrui ce qu’on voudrait qu’il fasse pour nous (Mt 7, 12).

Jean-Baptiste annonçait la venue du Messie comme « celui qui baptise dans l’Esprit Saint et le feu » (Mc 1, 10). Et Jésus s’exclamait « je suis venu allumer un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé !» (Lc 12, 49). Ô Jésus je t’en prie, avec Sainte Thérèse, « consume-moi sans cesse, des flots de ta tendresse » (cf Acte d’offrande à l’amour Miséricordieux) et avec Saint François « fais nous brûler de charité ! »

Laure Pastoureau

 

 

Laure Pastoureau, licenciée de théologie

 

Dossier sur la Toussaint du site Liturgie Catholique

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