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La vie fraternelle au séminaire

Publié par jeunescathos le 18 février 2016 - A la Une, Journal d'un jeune diacre, Vocations

Vous avez toujours voulu tout savoir sur la vie quotidienne d’un futur prêtre ? Suivez les chroniques de Cédric de la Serre ! A 29 ans, il a été ordonné diacre en juin 2015. Aujourd’hui, il partage avec nous la joie de la vie fraternelle au séminaire.  

vie fraternelle - séminaire - séminaristesQuand on entre au séminaire, on ne choisit pas ceux avec qui l’on va vivre et être formé. On entre ainsi dans une communauté qui nous précède et qui est composée de pères formateurs et de séminaristes venant de différents lieux, chacun avec son parcours propre, sa vie et son histoire. C’est vraiment une communauté – et par elle une petite tranche de vie – que l’on reçoit et dans laquelle on peut deviner la providence de Dieu : le seul point commun entre tous, en effet, c’est de se reconnaître, de se croire appelé par le Christ à vivre pour lui comme prêtre et de s’y préparer. C’est beaucoup parce que c’est ce qui façonne et donne sens à tout le reste, mais à vue humaine, c’est peu !

Ainsi, quand je suis rentré au séminaire, il y a six ans, j’ai d’abord cru que face à la disparité des personnalités, des psychologies, et des modes de vie de chacun, la vie commune serait un fardeau, une épreuve à passer mais nécessaire pour devenir prêtre…

(c) Corinne Simon / CIRIC

(c) Corinne Simon / CIRIC

En fait, après 6 ans, je découvre que c’est une grâce et une merveille tout à fait uniques. Quel autre lieu m’aurait donné la chance de vivre une vie fraternelle si riche et si diverse ? Quelle institution m’aurait donné d’élargir mon horizon à des perspective inédites ? De nouer des amitiés profondes, de créer avec tel ou tel une relation authentiquement fraternelle alors qu’absolument rien dans le monde n’aurait permis que l’on ne se croise ?

J’ai ainsi vécu l’enrichissement du sens de la fraternité par la vie et la formation communes comme une chance pour le ministère de prêtre à laquelle je me prépare : en choisissant d’être célibataire, beaucoup, dans le monde, ne voient que le renoncement auquel je m’engage. Mais moi je vois aussi – et je le vis tous les jours ! – que le corollaire de ce célibat, c’est une capacité de fraternité universelle, possible uniquement par ma liberté : n’étant à personne, je peux être à tout le monde, n’ayant personne, je peux recevoir chacun comme quelqu’un d’unique. Je peux avoir une véritable disponibilité comme s’il n’y avait personne d’autre, parce que justement au moment même de la rencontre il n’y a personne d’autre, et mon cœur est tout disposé à aimer comme un frère le prochain qui passe sur ma route. Cette possibilité d’amour universel renvoie – certes de manière souvent un peu terne – à l’amour que Dieu a pour chaque homme, à l’amour dont le Christ a témoigné lors de sa vie terrestre. Chercher à imiter cet amour est une joie. C’est ma joie !

Cédric de la Serre

 

 

Cédric de la Serre, 29 ans
Journal d’un jeune diacre

 

Voir aussi :
Devenir prêtre
A qui parler de ma vocation ?

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