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Fais surabonder la vie !

Publié par jeunescathos le 11 mars 2016 - #Miséricorde, A la Une, Carême et Pâques

Pendant le Carême, retrouve chaque dimanche la méditation de l’Evangile par le père Emmanuel Coquet pour t’accompagner dans ton quotidien !

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Pour le 5ème dimanche sur la femme adultère, le père Emmanuel Coquet nous invite à méditer sur notre rapport à la loi et au péché, afin de nous laisser rejoindre par la miséricorde de Dieu et écouter les appels qu’il a pour nous dans notre vie.
Lire les textes du 5ème dimanche de Carême

 

 

Plus de 4 semaines que nous marchons avec pour boussole la Miséricorde et aujourd’hui nous pourrions nous dire que tout ça n’a servi à rien… Avec l’évangile de ce dimanche, nous retrouvons nos vieux démons : on accuse, on se sert de la loi pour légitimer nos aveuglements et nos renoncements à voir les choses avec un peu de hauteur. Notre bonne conscience est toujours là, embusquée pour resurgir au moment où on s’y attend le moins.

Prendre au sérieux notre conversion

Oui, c’est tellement plus facile d’avoir à dénoncer les faiblesses et le péché de nos frères que d’avoir à prendre au sérieux notre conversion ! L’accusation de notre frère est confortable finalement pour demeurer dans ces ténèbres qui nous arrangent tout compte fait. Or je découvre que la libération m’est promise, pour peu que j’accueille la pauvreté de ma vie, quand bien même elle serait dénoncée par ceux qui m’entourent.

Si j’accepte de rejoindre cette femme en quête d’amour, je peux être au plus près du Christ. « Ne jetez pas la pierre à la femme adultère… je suis derrière », chantait Brassens ! Avec elle, je découvre et m’émerveille : la conversion à laquelle je suis appelée ne se vit pas tant au terme d’efforts qu’en recevant le relèvement de la part de Jésus.
C’est lorsque je n’ai plus rien à faire valoir à tes yeux, Seigneur, que tu peux commencer à agir !

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Laisser faire Dieu

Souvenez-vous de nos amis du Ciel… Thérèse d’Avila, Thérèse de l’Enfant Jésus, Charles de Foucauld et tant d’autres comprennent la réalité de leur conversion dans l’appel qu’ils perçoivent face à leur incapacité à avancer par eux-mêmes. Quelle humilité faut-il pour accepter cela et ne plus se désoler de soi mais devenir une offrande pour le Seigneur, devenir soi-même le terrain de jeu de l’amour de Dieu pour qu’il inscrive sa loi nouvelle dans nos cœurs !

Notre rapport à la loi

Notre rapport à la loi est toujours complexe et ambigu. On veut être « réglo » ; rien avoir à se reprocher ! Et en même temps la loi nous contraint… Oui, la loi n’est pas mauvaise en elle-même ; elle peut même être vue d’abord comme une protection, un rempart contre l’iniquité. Mais ce que Jésus dénonce, c’est bien son utilisation perverse pour mettre en accusation. La loi qui devrait être comme une aide à l’amour fraternel est pervertie en un outil mortifère. Nous sommes bien tous présents en ces hommes venus mettre à mort cette femme adultère avec nos désirs de vengeance, nos pulsions violentes parfois… Quelle justice appliquons-nous ? Nous contentons-nous d’appliquer la loi ? Ou désirons nous la justice ? (cf. 4ème dimanche).

La Loi véritable, une oeuvre de miséricorde

Jésus, en se baissant, ouvre une brèche dans le raisonnement hermétique de ces spécialistes de la Loi. Il manifeste dans ses paroles et ses actes que l’obéissance à la Loi véritable est une œuvre de miséricorde. Mais Dieu est à la recherche d’un lieu pour écrire sa Loi, pour animer de l’intérieur notre vie par l’Esprit Saint. Jésus écrit et cela pique notre curiosité. Nous aimerions bien savoir ce qu’il écrit… pour une fois que Dieu laisse un écrit de sa main ! Mais voilà… Jésus écrit sur le sol dallé du Temple ! Or c’est dans l’attente de pouvoir graver cette loi nouvelle dans notre cœur que Jésus en est réduit à caresser le sol stérile ; Jésus ne trouve pas encore un cœur préparé chez ses accusateurs ; ils sont comme fermés à la grâce.

Le refus de condamnation par le Christ de la femme adultère devient aussi une bonne nouvelle pour les accusateurs qui, eux non plus ne sont pas condamnés malgré leur péché peut-être plus caché que celui de la femme adultère. Jésus vient déjà ressusciter leur mémoire.

“La misère et la miséricorde”

Demeurent alors, seuls, Jésus et cette femme qui n’a pas de nom. La femme ne fuit pas ; elle reste dans un curieux face à face avec Jésus : « La misère face à la miséricorde », comme dit saint Augustin.

Fais surabonder la vie !

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P. Emmanuel Coquet, secrétaire général adjoint à la Conférence des évêques de France

 

 

 

Les lieux d’appel dans ta vie

Dans cette dernière semaine avant la Semaine Sainte, je t’invite à poursuivre ta méditation en découvrant les lieux d’appels dans ta vie.

– Quels sont les désirs profonds que Dieu inscrit en toi ? (pas ces illusions que tu poursuis, mais ce qui te fait vivre !)
– Quels projets portes-tu avec le Seigneur ?
– Relis ton histoire dans la confiance pour t’entendre dire, malgré les méandres : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus ».
– En vue d’accompagner Jésus dans sa Passion et sa Résurrection, essaye de reconnaître non seulement les dons que Dieu t’a fait, mais comment ils sont des appels à faire grandir la vie ? Comment fais-tu fructifier ce que tu portes de meilleur et le mets-tu au service des autres, de l’Eglise ?
– Tu peux également te mettre face à une des nombreuses représentations de cette scène d’évangile pour contempler cet échange mystérieux entre la femme adultère et Jésus, entre « la misère et la Miséricorde ».

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Psaume 138 : De tout mon cœur, Seigneur, je te rends grâce : tu as entendu les paroles de ma bouche. Je te chante en présence des anges, vers ton temple sacré, je me prosterne. Je rends grâce à ton nom pour ton amour et ta vérité, car tu élèves, au-dessus de tout, ton nom et ta parole. Le jour où tu répondis à mon appel, tu fis grandir en mon âme la force. Tous les rois de la terre te rendent grâce quand ils entendent les paroles de ta bouche. Ils chantent les chemins du Seigneur : « Qu’elle est grande, la gloire du Seigneur ! » Si haut que soit le Seigneur, il voit le plus humble ; de loin, il reconnaît l’orgueilleux. Si je marche au milieu des angoisses, tu me fais vivre, ta main s’abat sur mes ennemis en colère. Ta droite me rend vainqueur. Le Seigneur fait tout pour moi ! Seigneur, éternel est ton amour : n’arrête pas l’œuvre de tes mains.

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