Skip to content

Quand les JMJ ravivent la flamme d’un jumelage franco-polonais…

Publié par jeunescathos le 19 juillet 2016 - A la Une, JMJ, Non classé

90 jeunes du diocèse de Laval rejoignent Makow, dans le sud de la Pologne, pour les journées en diocèse, l’occasion de faire revivre le jumelage Makow – Pontmain. Retrouvez le témoignage de Dominik, jeune Polonais de Makow parti aux JMJ de Madrid avec le diocèse de Laval, ainsi que l’histoire de ce jumelage.

 

A travers ces JMJ, nous souhaitons faire revivre le jumelage entre Maków Podhalański et Pontmain, souhait partagé par tout le diocèse et notamment le sanctuaire de Pontmain. Nous espérons que notre venue donnera envie à des jeunes de continuer ce qui a été commencé, en devenant des ambassadeurs Mayennais. Cela tient aussi à cœur à notre évêque, Mgr Thierry Scherrer, qui sera présent.

Nous serons aussi sur les pas de sainte Faustine dont les reliques sont présentes à Laval. La congrégation des sœurs de la Miséricorde ont fêté les 150 de la mort de leur mère fondatrice Thèrèse Rondeau, samedi 16 juillet. Nous avons pu rencontrer lors de cette journée 2 sœurs polonaises et échanger sur l’histoire de Sainte Faustine et Laval.  Nous irons aussi au sanctuaire de la Divine miséricorde à Cracovie.

Laurence Aubry, déléguée JMJ pour le diocèse de Laval

Nous allons à Makow P. comme ambassadeur, du Christ, de ND de Pontmain, de la Mayenne !

Claire Rouyer, responsable de la Pastorale des jeunes et des vocations du diocèse de Laval

 

groupe JMJ Laval

Témoignage de Dominik, jeune Polonais de Makow parti aux JMJ de Madrid avec le diocèse de Laval

jmj_animateurs__044518000_1028_01102015 (3)Quand on marche dans les rues avec une foule de jeunes chrétiens de tout les pays du monde, on ne peut pas cacher son bonheur ! C’est un sentiment que j’attends de revivre impatiemment depuis 5 ans ! En effet, j’ai eu la possibilité de partir aux JMJ de Madrid avec le diocèse de Laval en 2011.

J’ai été très bien accueilli par un groupe de jeunes de Mayenne. Le moment le plus touchant pour moi a été quand une fille m’a chanté en polonais, avec son accent étranger, une des chansons préférées de Jean-Paul II : “La barque”. Elle l’avait apprise par coeur en écoutant le disque d’un choeur polonais. J’étais très surpris par sa foi. Pendant les JMJ, chaque jour est exceptionnel dans sa richesse de grâce, de rencontre et de joie.

Des JMJ de Madrid, je me souviens seulement de l’ambiance et des gestes de mes amis français. Le même destin était arrivé il y a 30 ans, entre la paroisse de Maków Podhalański et de Pontmain en Mayenne. Toute la mémoire de ce jumelage est ensuite tombé dans l’oubli.

Toute ? Non ! Notre-Dame de Pontmain, vous gardez l’espérance dans nos coeurs ! A l’occasion des JMJ de Cracovie 2016, vous avez trouvé encore une fois une manière de lier nos paroisses ! Des centaines de jeunes bénévoles et de familles de Makow attendent pour accueillir les jeunes Mayennais, et pour recommencer ce jumelage.

En fait, j’ai une dette de reconnaissance. Grâce à la bonté que je reçue pendant mes nombreux séjours dans des familles de Mayenne, je me sens particulièrement faire partie de deux familles – celles de Makow et de Mayenne ! Notre-Dame des familles de Makow Podhalański, vous êtes vraiment très généreuse !

 

L’histoire du jumelage Maków Podhalański – Pontmain

 

Bénédiction du jumelage Maków Podhalański - Pontmain par Jean-Paul II lors d'un pèlerinage à Rome !

Bénédiction du jumelage Maków Podhalański – Pontmain par Jean-Paul II lors d’un pèlerinage à Rome !

Tout est parti de la création d’un Comité, qui fut “un passeur pour ce jumelage”. Ce comité est né en février 1983 sur l’impulsion d’étudiants mayennais à Paris. Lors d’un pélé à Czestochowa en 1982, ils ont rencontré des jeunes Polonais leur expliquant les difficultés de vivre avec “l’Etat de siège“. Difficultés de libre expression, de nourriture, de trouver des médicaments pour se soigner, etc. Ces jeunes Polonais leur ont transmis les coordonnées d’une personne de Wroclaw universitaire en lien avec Solidarnosc. De retour en France, ils ont fait appel à leurs familles et amis. Durant les week-end en Mayenne, ils ont informé de l’état de la Pologne par des conférences.

Ils ont cherché si la Mayenne n’avait pas des jumelages en Pologne, se sont renseignés auprès de  l’évêché qui les a mis en contact avec le père Poulain (toujours en vie, il réside à Château Gontier dans le Sud de la Mayenne !). Le Père Poulain, à l’époque, recteur du sanctuaire ND de  Pontmain  avait rencontré Monseigneur Macharsky de Cracovie et avait envisagé le jumelage avec Makow… autre lieu marial du sud de la Pologne.

Ces jeunes plein de fougue et de foi ont donc décidé que Makow serait Le Lieu d’aide particulier, évitant ainsi de se disperser. Ils ont lancé un appel : des jeunes et moins jeunes ont été contactés, certains avaient la foi, d’autres pas ; certains avaient des orientations politiques, d’autres pas ; certains étaient lycéens, d’autres pas ; certains étaient mariés, d’autres pas ; certains étaient artistes, d’autres pas ; certains étaient employés, d’autres chômeurs… Bref ces différentes personnalités se retrouvaient tous dans la soif de transmettre la liberté à ceux qui en étaient privés. Tous avaient un grand respect des valeurs qui animaient chacun.
L’association s’est mise en œuvre, le Comité d’Aide à la Pologne de Laval était lancé. Son objectif était l’échange de valeurs, de culture, de foi, l’apport d’aide matérielle ne pouvant s’accepter qu’en tissant des liens d’amitié.

Nous avions deux noms de personnes-référentes ; l’une à Makow : le père Dwigonski, l’autre à Wroclaw : Lucja Czecsik (de Solidarnosc).

Pour le premier convoi, j’étais accompagnée de Juliette Zochetto (jeune mariée) et d’un rédemptoriste ami de Strasbourg, le père M.J.André. Il avait contacté une communauté religieuse à mi-chemin : Herleshausen-Eisenach à la frontière de l’Allemagne de l’ouest et de l’est. Ce qui nous permettait une halte pour dormir avant d’affronter les difficultés des différentes frontières. Nous partions en J9 chargés à bloc “au ras du sol”: vêtements, médicaments, produits d’entretien, nourriture pour bébés…

Ce même rédemptoriste s’était mis en lien avec ses confrères de Wroclaw puisque nous devions y contacter Lucja Czescik. Il en profitait pour leur apporter de l’argent (dans ses chaussettes!). Nous avions ainsi deux escales possibles que nous avons conservées plusieurs années de suite.

Le Père Poulain avant notre départ  nous a confié une lettre à remettre au curé de Makow; le père Dwigonski, en nous précisant que c’était clandestin et qu’il ne fallait pas la mettre en évidence ! Car si elle était découverte aux frontières, cela pouvait mettre en danger nos transports ! Cette lettre confirmait l’accord du sanctuaire de Pontmain de se jumeler avec celui de Makow. Nous étions très fiers d’être chargés de cette belle mission.

À Wroclaw, les rédemptoristes responsables de la paroisse universitaire nous ont hébergés pour la nuit. C’est ce soir-là que nous avons eu le premier contact avec Lucja Czecsik, historienne travaillant à la bibliothèque universitaire de Wroclaw et chargée des universitaires par Solidarnosc. Contact qui se maintient et qui permettra par la suite de scinder nos chargements en deux ; l’un pour la Caritas de Wroclaw, l’autre pour la Caritas de Cracovie à destination de Makow.

À Makow notre arrivée fut chaudement accueillie ! Des liens d’amitié se sont tissés avec le père Dwigonski, la lettre du père Poulain lui fut remise et les tractations pour officialiser le jumelage était lancé. Mais l’état de siège en Pologne ne facilitait pas les communications…

Grace au père Rivain (devenu recteur de la basilique) ainsi que des pères Ledauphin Henri et François, au maire de Pontmain et à M.A. de Beaudrap, la matérialisation du jumelage s’achemina doucement ; les paroissiens de Makow vinrent à Pontmain, les paroissiens de Pontmain allèrent à Makow.

Puis Monseigneur Macharski vint officialiser le jumelage sur l’invitation de Monseigneur Bille (le CAPL y fut convié officiellement).

Aujourd’hui, les jeunes sont bien l’avenir de notre Église; ils vont « pèleriner » vers Czestochowa, comme l’ont fait ces jeunes en 1982. Demandons la grâce de Dieu pour aider nos jeunes Mayennais à témoigner de leur foi dans ce beau rassemblement que sont les JMJ de Cracovie !

Marie-Claire Favelin

Blog du groupe JMJ du diocèse de Laval
Page Facebook du groupe JMJ du diocèse de Laval

 

Articles liés

Ces articles peuvent t'intéresser.

Commentaires

A toi la parole.

  1. sarah says: novembre 13, 2022

    C’est top les vacances au ski

Ajoute un commentaire

Prends la parole !