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Les enfants de la Miséricorde : l’intuition du frère Benjamin

Frère Benjamin, Salésien de Don Bosco, est prêtre musicien, en communauté à Argenteuil, en mission en paroisse ainsi que dans des établissements scolaires et une association d’insertion (Valdocco). Il revient sur le projet ” Les enfants de la Miséricorde” qu’il a porté durant toute l’année sainte et qu’il va poursuivre dans les mois à venir.

 

Qu’a représenté pour un jeune prêtre salésien l’année de la miséricorde ?

L’année de la Miséricorde fut pour moi l’une des plus importantes de ma vie pour plusieurs raisons :

– je suis depuis longtemps convaincu que cette réalité de l’Amour inconditionnel de Dieu est ce qu’il y a de plus urgent à goûter, et à faire goûter. Le fait que cette année soit proclamée venait confirmer toutes mes inspirations intérieures et ma conviction que nous sommes dans un temps bien particulier.

– c’est l’année de mon ordination, le 25 juin 2016 ! Devenir prêtre m’a notamment fait complètement redécouvrir la puissance du sacrement de réconciliation. Je n’étais pas à convaincre sur le sujet en ce sens qu’une confession par mois était déjà pour moi le minimum vital. Mais depuis que je confesse, je suis ébloui devant les véritables miracles que j’ai pu constater.

Dans la prière en général je ne peux pas dire que je ressente grand-chose. C’est le désert ou en tout cas le calme d’un bateau de croisière. Mais lors de la confession (ou lors de la messe), je me sens saisi par un amour débordant, extrêmement fort et tendre à la fois : un courant de compassion qui me traverse pour généralement atteindre sa cible. Par ailleurs, cet Esprit de feu dicte telle ou telle parole ou ressenti qui peut bouleverser le « pénitent ». On se sent bien petit et surtout un simple instrument. On ressent combien Dieu est un père frénétiquement amoureux de son enfant.

– enfin, c’est la réalisation éclair d’un projet simple : faire chanter 3 enfants Juifs, 3 enfants Chrétiens, 3 enfants Musulmans et 3 enfants sans religion sur un mot qui les réunit tous : Miséricorde !!

 

 

Pouvez-vous nous en dire plus sur cette oeuvre ?

Originaire du Var, j’arrive, brave provincial, dans la banlieue parisienne, il y a 3 ans, admiré par les collègues d’aller dans des zones réputées dangereuses !

Or je découvre qu’on se fait beaucoup d’idées et que les relations au moins religieuses sont plutôt bonnes voire très bonnes et surtout que les enfants n’y accordent pas d’importance : ils jouent, étudient, font du sport ensemble.

En somme, les clichés ne correspondent pas à la réalité d’un vivre-ensemble en quartier populaire qui m’a aussitôt enchanté.

Du coup, interpellé par les attentats, j’ai voulu offrir à des enfants l’occasion d’opposer une « riposte » en témoignant au cœur du monde et dans les médias que la vraie joie réside dans l’accueil inconditionnel de l’autre – ce que signifie justement le mot de Miséricorde.

Comme mon dada c’est la musique, et que les talents par ici ne manquent pas, nous sommes partis sur un clip musical. C’est ainsi que le clip et son making of de toute beauté ont été tournés le 5 juin dernier et ont été mis en ligne sur Youtube au début de l’été.

 

 

Comment les Enfants de la Miséricorde ont-ils été reçus ?

Partout où le clip est visionné, il recueille un tonnerre d’applaudissements, il vient vraiment apporter une lueur d’espérance en ces temps troublés car il peut aider à comprendre que la Joie de s’accueillir différents est l’antidote par excellence de la dureté de cœur, de l’idéologie. J’ai moi-même perdu un proche dans les attentats de Nice, et j’ai senti combien le clip agissait comme un baume apaisant : « non, il ne faut pas se durcir, il faut rester fidèle à nos valeurs, la violence ne doit pas nous entraîner dans sa course folle ».

Du coup, avec quelques confrères Salésiens et sœurs Salésiennes, nous avons construit un dossier pédagogique apte à aider des professeurs ou autres acteurs de la pastorale à creuser cette question de l’Amour inconditionnel avec leurs jeunes et il y a vraiment de quoi faire !

 

Quelles sont les perspectives désormais pour les Enfants de la Miséricorde ?

Frère Benjamin S.D.B.

Frère Benjamin S.D.B.

Nous espérons pouvoir nous produire en concert ! Malheureusement je n’ai pas le temps d’en organiser moi-même, j’attends donc d’être sollicité. En attendant, je vous invite à nous suivre sur Facebook !

 

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