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En route vers le Synode 2018 ! Le Document Préparatoire pas à pas. #5

Publié par jeunescathos le 17 mars 2017 - A la Une, Synode 2018, Vie Consacrée, Vie de l'Eglise, Vocations

Chaque weekend, découvrons un extrait du Document Préparatoire à la XVe Assemblée Générale ordinaire du Synode des évêques, qui se tiendra à Rome au mois d’octobre 2018. Car le thème te concerne, cher(e) lecteur/lectrice du blog ! Le voici  : « Les jeunes, la foi et le discernement vocationnel ».

 

 

3. Les jeunes et les choix

Dans le contexte de fluidité et de précarité que nous avons dessiné, la transition vers la vie adulte et la construction de l’identité requièrent toujours davantage un parcours “ réflexif ”. Les personnes sont forcées à réadapter leurs parcours de vie et à se réapproprier continuellement leurs choix. En outre, avec la culture occidentale se diffuse une conception de la liberté conçue comme la possibilité d’accéder à des opportunités toujours nouvelles. On refuse le fait que bâtir un parcours personnel signifie renoncer à parcourir des voies différentes dans le futur : « Aujourd’hui, je choisis ceci ; demain, on verra ». Dans les relations affectives comme dans le monde du travail, l’horizon se compose d’options toujours réversibles plutôt que de choix définitifs.

Dans ce contexte, les vieilles approches ne fonctionnent plus et l’expérience transmise par les générations précédentes devient rapidement obsolète. Opportunités valables et risques insidieux s’emmêlent en un enchevêtrement difficile à dénouer. Des instruments culturels, sociaux et spirituels adaptés deviennent indispensables pour que les mécanismes du processus décisionnel ne s’emballent pas et que l’on finisse, par peur de se tromper, par subir le changement au lieu de le conduire. Le Pape François l’a dit : « “ Comment pouvons-nous redonner la grandeur et le courage de choix de grande ampleur, d’élans du cœur, pour affronter les défis éducatifs et affectifs ? ”. J’ai dit et redit ce mot : risque ! Risque. Celui qui ne risque pas n’avance pas. “ Et si je me trompe? ”. Que le Seigneur soit béni ! Tu te tromperas bien plus si tu restes immobile » (Discours à la Villa Nazareth, 18 juin 2016).

Dans cette recherche de parcours capables de redonner courage et les élans du cœur, on ne peut pas ne pas tenir compte de ce que la personne de Jésus et la Bonne Nouvelle qu’il a proclamée continuent de fasciner de nombreux jeunes.

La capacité des jeunes à choisir est entravée par des difficultés liées à la condition de précarité : la difficulté de trouver du travail ou le manque dramatique d’emplois ; les obstacles pour parvenir une autonomie économique ; l’impossibilité de stabiliser leur parcours professionnel. Pour les jeunes femmes, ces obstacles sont d’ordinaire encore plus difficiles à surmonter.

Le malaise économique et social des familles, la façon dont les jeunes assument certains traits de la culture contemporaine et l’impact des nouvelles technologies requièrent une plus grande capacité de répondre au défi éducatif dans son acception la plus large : cette urgente éducative a été bien mise en évidence par Benoît XVI dans sa Lettre à la ville et au diocèse de Rome sur l’urgence de l’éducation (21 janvier 2008). Au niveau global, il faut également tenir compte des inégalités entre les pays et de leur effet sur les opportunités offertes aux jeunes dans les diverses sociétés en termes d’inclusion. Des facteurs culturels et religieux peuvent aussi engendrer de l’exclusion, par exemple en ce qui concerne les écarts de genre ou la discrimination des minorités ethniques ou religieuses, jusqu’à pousser les jeunes les plus entreprenants vers l’émigration.

Dans ce contexte, il apparaît particulièrement urgent d’encourager les capacités personnelles en les mettant au service d’un projet solide de croissance commune. Les jeunes apprécient la possibilité de mêler l’action dans des projets concrets leur permettant de mesurer leur capacité à obtenir des résultats, l’exercice d’un engagement visant à améliorer le contexte dans lequel ils vivent, l’occasion d’acquérir et d’affiner sur le terrain des compétences utiles pour la vie et pour le travail.

L’innovation sociale exprime une implication positive qui renverse la condition des nouvelles générations : passer du statut de perdants, qui demandent la protection vis-à-vis des risques du changement, à celui de sujets du changement, capables de créer des opportunités nouvelles. Il est significatif que les jeunes précisément – souvent enfermés dans le stéréotype de la passivité et de l’inexpérience – proposent et pratiquent des alternatives qui manifestent ce que le monde ou l’Église pourrait être. Si, dans la société ou dans la communauté chrétienne, nous voulons que quelque chose de nouveau se produise, nous devons laisser de la place à l’action de nouvelles personnes. En d’autres termes, projeter le changement selon les principes de la durabilité requiert de permettre aux nouvelles générations d’expérimenter un nouveau modèle de développement. Ceci apparaît particulièrement problématique dans les pays et dans des contextes institutionnels où l’âge de ceux qui occupent des postes de responsabilités est élevé et ralentit les rythmes de renouvellement générationnel.

 

La suite vous sera présentée la semaine prochaine ! 

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