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En route vers le Synode 2018 ! Le Document Préparatoire pas à pas. #9

Publié par jeunescathos le 21 avril 2017 - A la Une, Pape, Synode 2018, Vocations

Chaque weekend, découvrons un extrait du Document Préparatoire à la XVe Assemblée Générale ordinaire du Synode des évêques, qui se tiendra à Rome au mois d’octobre 2018. Car le thème te concerne, cher(e) lecteur/lectrice du blog ! Le voici  : « Les jeunes, la foi et le discernement vocationnel ».

 

 

III. L’ACTION PASTORALE

Que signifie pour l’Église accompagner les jeunes à accueillir l’appel à la joie de l’Évangile, surtout à une époque marquée par l’incertitude, la précarité et l’insécurité ?

L’objectif de ce chapitre est de bien définir ce que comporte le fait de prendre au sérieux le défi de la pastorale et du discernement des vocations, en tenant compte des sujets, des lieux et des instruments à notre disposition. En ce sens, nous reconnaissons une inclusion réciproque entre pastorale de la jeunesse et pastorale des vocations, tout en étant conscients des différences. Il ne s’agira pas d’un tour d’horizon exhaustif, mais d’indications à compléter sur la base des expériences de chaque Église locale.

1. Cheminer avec les jeunes

Accompagner les jeunes exige de sortir de schémas préétablis, en les rencontrant là où ils sont, en s’adaptant à leurs temps et à leurs rythmes ; cela signifie aussi les prendre au sérieux dans leur difficulté à déchiffrer la réalité où ils vivent et à transformer une annonce reçue en gestes et en paroles, dans l’effort quotidien de construire leur histoire et de rechercher plus ou moins consciemment un sens à leur vie.

Chaque dimanche, les chrétiens gardent vivante la mémoire de Jésus, mort et ressuscité, en le rencontrant dans la célébration de l’Eucharistie. De nombreux enfants sont baptisés dans la foi de l’Église et poursuivent le chemin de l’initiation chrétienne. Cela n’équivaut toutefois pas encore à un choix mûr pour une vie de foi. Pour y parvenir, un cheminement est nécessaire, qui passe parfois par des routes imprévisibles et éloignées des lieux habituels des communautés ecclésiales. Voilà pourquoi, comme l’a rappelé le Pape François, « la pastorale des vocations signifie apprendre le style de Jésus, qui passe dans les lieux de la vie quotidienne, qui s’arrête sans hâte et, regardant ses frères avec miséricorde, les conduit à la rencontre avec Dieu le Père » (Discours aux participants au Congrès de pastorale des vocations, 21 octobre 2016). En cheminant avec les jeunes, on édifie la communauté chrétienne tout entière.

Précisément parce qu’il s’agit d’interpeller la liberté des jeunes, il faut mettre en valeur la créativité de chaque communauté pour mettre au point des propositions capables d’intercepter l’originalité de chacun et d’en faciliter le développement. Dans de nombreux cas, il s’agira aussi d’apprendre à accorder une place réelle à la nouveauté, sans la suffoquer dans une tentative de la faire entrer de force dans des schémas prédéfinis : il ne peut pas y avoir de semailles fructueuses de vocations si nous restons simplement enfermés dans le « critère pastoral commode du “ on a toujours fait comme ça ” », sans « être audacieux et créatif dans ce devoir de repenser les objectifs, les structures, le style et les méthodes évangélisatrices de leurs propres communautés » (Evangelii gaudium, 33). Trois verbes qui, dans les Évangiles, caractérisent la façon dont Jésus rencontre les personnes de son temps, nous aident à structurer ce style pastoral : sortir, voir, appeler.

Sortir

Dans cette acception, la pastorale des vocations signifie accueillir l’invitation du Pape François à sortir, avant tout, des rigidités qui rendent l’annonce de la joie de l’Évangile  moins crédible, des schémas où les personnes se sentent étiquetées, et d’une façon d’être Église qui, parfois, paraît anachronique. Sortir est aussi le signe d’une liberté intérieure par rapport aux activités et préoccupations habituelles, afin de permettre aux jeunes d’être des protagonistes. Ils trouveront la communauté chrétienne d’autant plus attrayante qu’ils feront l’expérience d’une communauté qui sache accueillir les contributions concrètes et originales qu’ils peuvent apporter.

Voir

Sortir vers le monde des jeunes exige d’avoir la disponibilité de passer du temps avec eux, d’écouter leurs histoires, leurs joies et leurs espoirs, leurs tristesses et leurs angoisses, pour les partager : telle est la voie permettant d’inculturer l’Évangile et d’évangéliser chaque culture, notamment celle des jeunes. Quand les Évangiles rapportent les rencontres de Jésus avec les hommes et les femmes de son temps, ils mettent en évidence sa capacité à s’arrêter avec eux et la fascination que ressentent ceux qui croisent son regard. C’est le regard de tout pasteur authentique, capable de voir dans la profondeur du cœur sans être pour autant ni envahissant ni menaçant ; c’est le vrai regard du discernement, qui ne veut pas prendre possession de la conscience des autres ni prédéterminer le parcours de la grâce de Dieu à partir de ses propres schémas.

Appeler

Dans les récits évangéliques, le regard d’amour de Jésus se transforme en une parole, qui est un appel à accueillir une nouveauté, à l’explorer et à la construire. Appeler veut dire en premier lieu faire renaître le désir, détacher les personnes de ce qui les retient bloquées ou des conforts dans lesquels ils s’installent. Appeler veut dire poser des questions pour lesquelles il n’existe pas de réponses toutes faites. C’est cela, et non la prescription de normes à respecter, qui stimule les personnes et les incite à se mettre en chemin pour aller à la rencontre de la joie de l’Évangile.

La suite vous sera présentée la semaine prochaine ! 

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