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L’Ascension est inséparable du mystère de Pâques

Publié par jeunescathos le 24 mai 2017 - A la Une, Ascension, Vie de l'Eglise

Quarante jours après Pâques, l’Ascension célèbre l’élévation de Jésus-Christ au ciel. Marc Rastoin, exégète et ancien aumônier de jeunes, décrypte pour nous cette solennité marquante de l’année liturgique.

L'Ascension du Christ

L’Ascension nous dit deux choses : Jésus est bien en Dieu, auprès de Dieu. Non pas dans une sorte de monde des esprits. Non, il est totalement en Dieu. D’un autre côté, l’Ascension rappelle que nous attendons le retour du Christ. Il a été enlevé. Certes le Christ est avec nous, présent par sa parole et par son Eucharistie. Mais ces présences réelles ne doivent pas faire oublier son absence, tout aussi réelle.

L’Ascension a cette double face : rappel de la Résurrection du Christ et invitation à avoir les yeux tournés vers son retour à la fin des temps. C’est alors que s’accomplira ce que Jésus avait dit : « Alors on verra le Fils de l’homme venant dans une nuée avec puissance et grande gloire » (Lc 21,27). Notre regard de foi n’est pas uniquement tourné vers le passé où nous nous souvenons des derniers gestes et paroles du Christ. Il est tendu aussi vers l’avant, vers le Christ qui reviendra dans sa gloire.

La joie au Mont des Oliviers

L’Ascension est comme la dernière touche, ultime mais décisive, par laquelle se conclut le mystère de Pâques, le mystère du passage du Christ en Dieu. L’Ascension est bien le point d’orgue, le couronnement de la Passion et Résurrection du Seigneur. Au cœur du mystère se trouvent les événements qui se déroulent sur les pentes du Mont des Oliviers. C’est ce mystère pascal, ce mystère des trois jours, qui déploie ses derniers rayons à l’Ascension. L’ensemble du mystère de Pâques se déploie depuis l’agonie au jardin de Gethsémani en présence des disciples endormis de tristesse sur les pentes du Mont des Oliviers jusqu’à l’Ascension en présence de ces mêmes disciples joyeux sur ce même Mont.

Le Mont des oliviers à Jérusalem – © Remi Jouan

L’Ascension n’est donc pas la célébration d’un départ triste. Les disciples étaient tristes avant, quand ils ne comprenaient pas le sens des événements de Jérusalem, quand ils ne comprenaient pas que le Messie devait souffrir pour entrer dans la gloire, surtout tant qu’ils n’avaient pas compris que Jésus devait monter vers le Père pour envoyer l’Esprit. C’est pourquoi les Apôtres sont tout joyeux car ils viennent d’entendre Jésus leur dire : «Et moi, je vais envoyer sur vous ce que mon Père a promis. Pour vous, demeurez dans la ville jusqu’à ce que vous soyez, d’en haut, revêtus de puissance».  (Lc 24,49).

L’Ascension ouvre le temps de l’Eglise

Il y a un signe sûr que l’Ascension inaugure le temps de l’Eglise, le temps de l’Esprit plus qu’elle ne conclut le temps de Jésus, c’est qu’elle est racontée plus longuement dans le livre des Actes, livre de l’Eglise. Pour le dire autrement, ce qui compte davantage dans l’Ascension que la joie du Christ montant vers le Père, c’est la joie que les disciples reçoivent : «Eux… retournèrent à Jérusalem pleins de joie». Désormais l’Esprit du Christ permet aux Apôtres d’accomplir les mêmes signes que lui. Le mystère de l’Ascension signifie que le temps de l’Eglise commence, le temps des témoins. Sans Ascension, pas d’Eglise. Jésus va rendre ses disciples et Apôtres définitivement capables de porter témoignage, et de parler à temps et à contre temps comme lui avec audace évangélique. Désormais Pierre va parler et enseigner avec autorité comme Jésus. De même Paul. L’Ascension est mystère ecclésial et mystère du corps du Christ.

Marc Rastoin

Père Marc Rastoin

 

 

 

>> Pour en savoir plus : dossier sur l’Ascension

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