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Le groupe jeunes pros : un RDV pour se poser !

En ce début de l’été, nos évêques s’intéressent particulièrement aux jeunes pros. En effet, le dernier numéro de la revue « Documents Episcopat » leur est entièrement consacré ! On y retrouve notamment le témoignage d’Alexandre, ingénieur de 26 ans, pour qui le groupe de jeunes professionnels est un rendez-vous qui permet de se poser, réfléchir et échanger.

Je suis très attaché à la famille et j’ai le souhait de fonder un foyer soudé et heureux. J’ai également le désir de réussir une carrière professionnelle pour m’épanouir, me prouver quelque chose et m’accomplir personnellement. C’est aussi un moyen, il faut le dire, d’avoir une vie matériellement plus aisée et d’offrir à ses enfants un avenir sécurisant. Mon idéal est donc de trouver un équilibre entre la vie personnelle, familiale et professionnelle.

Une de mes difficultés de jeune professionnel est l’éloignement d’avec mes amis de l’école, qui sont loin du lieu de mon premier travail. Lors de mes études et éloigné du foyer familial, je m’étais avec eux reconstitué une “nouvelle famille” et c’est avec un peu de nostalgie que je dois me faire une place au sein d’un nouvel environnement. Il y a aussi le fait que je travaille dans une petite ville où la population de jeunes actifs est finalement assez restreinte. Il est difficile de rencontrer d’autres personnes ayant fait les mêmes études que moi, le soir après le travail, et les activités ne sont pas très diversifiées.

Même si je me sens bien dans ma vie professionnelle durant la semaine – les personnes côtoyées sont devenues des amis – l’éloignement avec mes proches et mes amis m’incite à me déplacer le week-end pour les retrouver. C’est une contrainte financière mais aussi et surtout, cela rend difficile l’établissement d’un cadre de vie stable. J’ai parfois l’impression de n’être que de passage dans mon appartement où je vis pourtant toute la semaine. J’ai une vie la semaine et une autre le week-end, souvent ailleurs. C’est sans doute une période transitoire entre ma vie de célibataire sans enfant, où je me déplace volontiers, et une future vie de jeune couple voire de jeunes parents qui sera plus stable. Mais je suis persuadé que la ville de mon insertion professionnelle, assez éloignée de mes proches, intensifie ce phénomène.

S’agissant de ma vie de foi, cette instabilité a forcément un impact. On construit difficilement une vie paroissiale dans cette situation. DU fait de cette mobilité, je suis finalement peu présent à l’église le dimanche notamment. J’ai toujours été pratiquant, et il est vrai, souvent peu assidu. Pourtant, je ressens aujourd’hui une certaine envie, un certain besoin de me rapprocher de l’Eglise pour entendre ce qu’elle a à me dire et me faire réfléchir. Sans doute aussi pour faire les premiers pas d’une vie réfléchie à deux.

Les sorties du week-end nous empêchent parfois de nous rendre à l’église, même loin de chez nous parce que ce n’est pas prévu ainsi dans l’organisation du groupe du week-end, par manque de courage et de volonté aussi. Dans ce cadre, le groupe des jeunes professionnels est intéressant. Il permet de prendre du temps en semaine et de “se forcer” à se poser pour réfléchir et échanger. Au milieu de la succession des événements, des réunions et des jours de la semaine, on s’arrête pour écouter et prier. IL faut savoir prendre ce temps et le groupe jeunes professionnels nous en donne l’occasion.

A cette étape de la vie où l’on s’investit beaucoup pour réussir sa vie professionnelle, où l’on mise beaucoup sur celle-ci, parce ce que l’on a fait de longues études pour obtenir des postes que l’on espère importants et stratégiques, ce groupe de réflexion nous remet les pieds sur terre. Il nous permet de relativiser un certain nombre de choses, de remettre l’humain, la fraternité, la tolérance et le pardon au cœur de nos vies. Ce sont des attitudes qu’il est parfois difficile d’intégrer et de vivre au quotidien car le temps, les objectifs, les besoins et même notre propre volonté ne nous le permettent pas toujours. Mais y avoir réfléchi, pensé et l’avoir partagé avec d’autres nous permet de franchir un pas pour les mettre en oeuvre plus facilement.

Alexandre, jeune professionnel de 26 ans
Ingénieur de formation

 

 

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