Quel cadeau pour Noël ?
Depuis l’entrée en Avent, nos villes sont pleines de sollicitations pour Noël : on veut nous faire consommer. Sans céder à tout nous devrons bien offrir quelques cadeaux. Mais comment se situer chrétiennement dans tout cela ?
A l’approche de Noël, il s’agit pour beaucoup d’entre nous de trouver un ou plusieurs cadeaux que nous pourrons offrir le jour dit. Pourtant, çà et là, on trouve une certaine gêne de la part des chrétiens. Noël serait (est ?) devenu une fête essentiellement commerciale. Alors faut-il que nous fassions comme les autres ou au contraire ne devons-nous pas affirmer notre différence et refuser cette tendance en n’offrant aucun cadeau ? Certains ont trouvé une autre solution en décalant la date : c’est ainsi que dans certaines régions de France on offre les cadeaux à la saint Nicolas début décembre, ou encore à l’Epiphanie en même temps que les Mages. Mais finalement est-ce que la date est la bonne question ? Le vrai problème n’est-il pas plutôt : qu’est-ce que j’offre à travers ce cadeau ? Qu’est-ce ce cadeau signifie ?
Nous avons tous en tête – pour l’avoir vécu personnellement ou l’avoir vue- le cas où nous recevons un cadeau qui n’a pas de valeur aux yeux du monde et qui pourtant a un prix infini à nos yeux (d’ailleurs l’inverse est vrai également). Il paraît même que le lendemain de Noël sur Ebay, c’est la foire aux bonnes affaires : de nombreuses personnes revendent un cadeau offert la veille ! Et oui, nous sommes faits ainsi, les hommes, que pour nous, l’essentiel c’est le sens ! Pour mon chien, l’essentiel sera la quantité et que le cadeau soit emballé ou non, peu importe. Pour moi, c’est tout différent ce qui m’importe c’est finalement le poids d’amour que représente ce cadeau !
C’est nous-mêmes que nous devons donner
Or mesurer ce poids n’est pas si facile ! Une chose est sûr : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jn15, 13). A travers nos cadeaux, c’est bien nous-mêmes que nous devons donner. Finalement un cadeau veut être l’expression de ce que nous sommes prêts à donner à l’autre, c’est à dire nous-mêmes. Redoutable mais tellement plus profond ! Ainsi on peut faire un cadeau magnifique (extérieurement) : si celui-ci n’est pas le signe des multiples attentions quotidiennes il perd sa valeur car il n’a pas de sens pour nous, il arrive comme un cheveu sur la soupe.
Durant ce temps de l’Avent peut-être que la question qui nous est posée n’est pas tant quel cadeau vais-je offrir, mais bien plutôt quels actes concrets d’amour je pose dès aujourd’hui pour que mon cadeau à Noël soit beau ? D’ailleurs je crois que cela nous aidera à trouver un cadeau plus facilement, car celui-ci ne devra pas tout dire de notre relation à l’autre mais il sera là simplement pour signifier ce que nous essayons de vivre au quotidien !
Père Pierre Poidevin, prêtre du diocèse d’Arras, vicaire en paroisse et en mission auprès des jeunes de la ville de Calais.
Commentaires
A toi la parole.
Historiquement, ni l’année ni le jour de la naissance de Jésus de Nazareth ne sont connues.
En résumé, que ca soit le 6/12, le 24/12 ou le 06/01 c’est surtout en Hiver, la saison la plus “difficile” et pendant laquelle le travail (des champs) est plus limité.
Ben ouais hein !
Dès demain sur le blog, la réponse à la question : pourquoi fête-t-on Noël le 25 décembre ?
Dans cet article, la question était avant tout de savoir, à cette occasion (ou à d’autres), le sens qu’on peut donner aux cadeaux qu’on s’offre !
Si l’on en croit les écrits de la possible mystique Maria Valtorta, Jésus serait né le 25 du mois de Casleu (Kisleu) (fête juive), soit selon l’année, le 10 décembre ou 29 novembre.
Plus d’infos sur ces écrits littéraires fascinants : http://www.maria-valtorta.org/Memo/Calendrier.htm
http://www.maria-valtorta.org/Publication/TOME%2002/02-099.htm#DateNaissance
Casleu n’est pas une fête juive pardon, c’est juste un nom de mois http://en.wikipedia.org/wiki/Kislev