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3ème dimanche de l’Avent : Et moi, que dois-je faire ?

Publié par jeunescathos le 13 décembre 2012 - Avent et Noël, Vie de l'Eglise

Pour le 3ème dimanche de l’Avent, Mgr Pierre-Marie Carré, archevêque de Montpellier, nous propose une catéchèse sur l’évangile du jour : Jean Baptiste prépare les foules à la venue du Messie (Lc 3, 10-18).

Que faut-il faire ?

Domenico GHIRLANDAIO - La Prédication de Jean Baptiste

Domenico GHIRLANDAIO – La Prédication de Jean Baptiste

Sans doute auras-tu remarqué comme moi,  en lisant ce passage d’évangile, l’interrogation qui revient à trois reprises. Cette question semble venir spontanément chez ceux qui sont touchés par la Parole de Dieu, à la manière d’un réflexe qui se manifeste quand un autre monde se découvre à la parole de personnes aussi marquantes que Jean-Baptiste qui annonce la Bonne Nouvelle. Plus tard, la même question sera posée à Jésus, en particulier par le jeune homme riche (Marc 10, 17).

Dans le récit, Jean-Baptiste répond à des catégories de personnes : les foules, des collecteurs d’impôts, des soldats. Il donne des réponses claires. Il n’est sans doute pas facile de réaliser ce qu’il demande, mais on sait ce qu’il faut faire ! C’est un programme de justice sociale qui se dessine, très nécessaire dans une société aussi inégalitaire que celle de l’antiquité. Une société qui s’appuierait sur de telles consignes serait certainement plus humaine. Vivre cela, c’est déjà une bonne manière de se préparer à la rencontre du Seigneur qui vient.

Mais tout n’est pas dit avec Jean-Baptiste ! Quand Jésus répond à la même question que pose le jeune homme riche, il ne le fait pas avec autant de précision. Il rappelle d’abord les commandements, comme une première étape, fondamentale mais nécessaire à vivre ; ensuite, il indique un mouvement qui engage toute la vie « viens, suis-moi ». Pourquoi une telle différence d’avec Jean-Baptiste ?

Demander ce qu’on doit faire et avoir une réponse précise, même s’il s’agit d’un programme difficile à remplir, fait courir le risque de se donner bonne conscience. Cela fournit le moyen d’échapper à une vraie conversion qui demande d’aller toujours plus loin en référence à la personne de Jésus qu’il s’agit de connaître, d’aimer et de chercher à imiter.

Les chrétiens sont d’abord appelés à mettre en œuvre une morale humaine qui présente leurs responsabilités et leurs obligations dans le monde (exemple : ne pas voler, honorer son père et sa mère). C’est ce que l’on peut faire sans avoir encore la révélation qui vient de Jésus. Le vivre fidèlement entraîne déjà loin ! Mais Jésus demande davantage. Il ne se situe plus dans le domaine de consignes à appliquer, mais d’un exemple à suivre. L’idéal que propose l’Evangile (par exemple : tendre la joue à celui qui a frappé) est suggéré comme un chemin à parcourir en découvrant personnellement, à travers les circonstances de la vie, la réponse à donner pour vivre en ami et témoin de Jésus.

Toi qui cherches à être de ceux qui suivent vraiment Jésus, l’Esprit Saint te fera comprendre chaque jour ce qu’il te demande. Il te donnera l’audace et la force de le mettre en œuvre jour après jour, sans te décourager. Tu pourras compter sur lui comme il compte aussi sur toi.

En reprenant la question : « et moi, que dois-je faire ? », je te propose de te mettre en présence du Seigneur pour écouter la réponse qu’il t’inspire.

Mgr Pierre-Marie Carré

© Barthélémi

…

Pierre-Marie Carré
Archevêque de Montpellier

 

Voir aussi :
Pourquoi du rose le 3ème dimanche de l’Avent ?
Avent : se préparer à Noël
En Avent vers Noël, quelques pistes concrètes

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