Catéchumène, je serai baptisée à Pâques

Myriam sera baptisée cette année à Pâques ! Le Carême constitue pour les catéchumènes adultes les dernières étapes de la préparation au baptême. Elle va vivre ce week-end la célébration du 3ème scrutin, une de ces étapes importantes. Récit d’un long parcours.

Corinne Simon – Ciric

Je suis venue vers le baptême à reculons.

Il n’y a pas si longtemps, le baptême, je ne voulais pas en entendre parler. Je suis venue vers l’Église sur la pointe des pieds. Je n’en avais pas vraiment une bonne image. Quand j’ai commencé à mettre les pieds à la messe, je n’en parlais pas autour de moi ; j’avais peur de croiser une connaissance en y allant et que ça se sache. Au bout d’un mois, je faisais partie de la chorale de la paroisse et du parcours Alpha Campus. J’ai commencé à me faire des amis cathos. Et là aussi, j’avais peur qu’on se rende compte que je n’étais pas croyante et qu’on me demande ce que je faisais là, car je n’arrivais pas bien à me l’expliquer moi-même. Du coup j’essayais de faire comme tout le monde pour ne pas me faire repérer…

J’ai fini par me faire repérer. Et là, surprise, c’était toujours aussi cool. Voire même d’avantage : j’ai senti que pour les cathos, me voir débarquer de nulle part, ça leur faisait quelque chose dans leur foi, comme si ça les touchait. Trop bizarre ! Au bout de trois mois et demi, j’ai pensé à demander le baptême. Ça m’est tombé dessus après le parcours Alpha Campus. J’avais comme un choix à faire : soit je rentrais chez moi en faisant comme s’il ne s’était rien passé, comme si je n’avais pas été touchée par tout ça, soit je continuais l’aventure.

J’ai décidé de continuer l’aventure.

Lors de l’appel décisif, avec Mgr. Guy de Kerimel, évêque du diocèse Grenoble-Vienne

J’ai commencé une préparation au baptême. Au programme : échanges et discussions très riches, explications de mots dont je ne connaissais pas le sens (du genre “confirmation”, “séminariste”, “être oint”…). La préparation au baptême c’est aussi la réaction des proches, des amis. Il y a ceux que ça a intéressés ; il y a ceux qui se sont inquiétés, qui ont eu peur que je me fasse « endoctriner ». En même temps, je comprends leur inquiétude : ils ont l’impression qu’en devenant croyant, on adhère à toutes les idées véhiculées par l’Église. Mais (Dieu merci !), ce n’est pas toujours le cas. Recevoir l’Esprit Saint n’enlève pas à la personne son esprit critique.

Au fond, la préparation au baptême, elle est surtout intérieure. C’est une période où on se retrouve face à soi-même, avec ce qu’il y a de beau et de moins beau en soi, ce qu’il y a de fort et de faible. C’est un temps où l’on vit des expériences fortes. Des pics de joie immense, où l’on se sent rempli d’amour jusqu’à en déborder. Des moments où l’on a l’impression d’être au fond du trou. Plus bas que terre. Mais le truc de fou, c’est qu’au fond, on a confiance. Ça ne veut pas dire que je pense que tout va toujours bien se passer. Ça ne veut même pas dire que je pense que tout aura toujours un sens. Mais ça veut dire que je me jette dans la vie comme dans les bras de Dieu, les yeux fermés, et que je sais qu’Il est là pour me rattraper.

Myriam

Voir aussi :
Le Carême des catéchumènes
L’appel décisif des catéchumènes
Pourquoi vivre les scrutins ? A quoi ça sert ?
Carême