Dimanche de Pâques : Il est vraiment ressuscité !
Alléluia ! Il est vraiment ressuscité ! Sr Nathalie Becquart nous fait méditer sur l’Evangile de ce dimanche avec poésie.
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 20, 1-10
Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin, alors qu’il fait encore sombre. Elle voit que la pierre a été enlevée du tombeau.
Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a mis. »
Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau.
Ils couraient tous les deux ensemble, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau.
En se penchant, il voit que le linceul est resté là ; cependant il n’entre pas.
Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau, et il regarde le linceul resté là, et le linge qui avait recouvert la tête, non pas posé avec le linceul, mais roulé à part à sa place.
C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut.
Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas vu que, d’après l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts. Ensuite les deux disciples retournèrent chez eux.
Dans le tombeau la Résurrection, naissance de « L’Eglise en « sortie » »*
« Marie-Madeleine se rend au tombeau de grand matin, alors qu’il fait encore sombre… »
Sombre comme les peurs lancinantes de nos doutes et tourments quand nous sommes au fond du trou,
Sombre comme les épreuves de nos vies brisées, malmenées par le mal, la maladie, les deuils…
Sombre comme la situation tragique de la Syrie et de tant de pays déchirés par des conflits sans fin,
Sombre comme la tempête et les vagues qui se déchainent dans la mer,
Sombre comme la violence et l’injustice qui surgissent trop souvent,
Sombre comme le regard angoissé de bon nombres de jeunes qui se ressentent génération sacrifiée,
Sombre comme le regard des pauvres écrasés, opprimés, privés d’avenir.
Mais Marie-Madeleine ne reste pas seule, enfermée au fond du tombeau, repliée dans l’obscurité.
Elle sort, elle court rejoindre les disciples. Avec Pierre et Jean, elle tisse cette première communauté pascale, prémices de cette Église en « sortie », tournée vers les autres. Alors ils peuvent revenir ensemble au tombeau, ils courent, ils arrivent tour à tour et voient ce même tombeau vide avec le linceul resté là. Mais d’un regard pluriel, ecclésial, ce regard fraternel qui voit plus loin… Entouré de Pierre et Marie-Madeleine l’autre disciple voit d’un autre regard, regard de foi, regard ancré dans l’Ecriture, regard au-delà du tombeau : « il vit et il crut ».
Alors tout change…
Dans le tombeau, s’aperçoit la Résurrection, naissance de l’Eglise en « sortie »… « ils retournent chez eux » ils retrouvent leur demeure, celle de Dieu, Vie donnée sans cesse renaissante, Ressuscitée…
Ressuscitée comme nos cœurs apaisés, libérés, éclairés quand nous sortons du trou,
Ressuscitée comme nos vies réconfortées, consolées par une présence, un visage ami, une parole de d’espérance au cœur des épreuves,
Ressuscitée comme le calme ensoleillé d’une aube si douce après la traversée d’ une longue nuit de tempête,
Ressuscitée comme l’humanité restaurée par la dignité des hommes et femmes engagés qui construisent jour après jour un monde plus juste et fraternel,
Ressuscitée comme la confiance reçue des témoins de la foi ancrés dans l’avenir ouvert qui nous espèrent et nous appellent à avancer,
Ressuscités comme les personnes touchées par tant de gestes solidaires qui transfigurent la vie.
Sr Nathalie Becquart, xavière et directrice du service national pour l’évangélisation des jeunes et pour les vocations (SNEJV)
*Selon l’expression du pape François dans son exhortation apostolique la Joie de l’Evangile
Pâques : renaître !
Se lever, marcher ressuscité…
Porter au jour ce qui advient au plus enfoui.
Choisir la vie toujours.
Sortir du tombeau vide dépouillé par l’offrande et accueillir les roses jaunes du matin boréal.
Lueurs d’étoile posées sur la pierre en attente et tiges d’asphodèles revenues des ténèbres.
Qui nous roulera la peur au fond de l’eau déversée de la terre en source baptismale ?
Dans la profusion du jour et le ciel d’aromates, sous le soleil veillé se tient un homme en blanc, surgi d’on ne sait où.
Envoi en Galilée, retour vers la terre renouvelée pour traverser la mer dans le vent renaissant. et l’ascension de l’homme épuré, recréé.
Voir aussi :
Que signifie le samedi Saint ?
Pourquoi Jésus est-il mort sur la Croix ?
Le Triduum pascal : 3 jours pour se remettre à 9 !
Dimanche des Rameaux : acclamation puis Passion du Seigneur
Dossier sur Pâques et le Carême
Commentaires
A toi la parole.
J’en suis moi-même convaincue…