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Séjour avec Inde Espoir : “un projet qui a été tout sauf de l’humanitaire”

Publié par jeunescathos le 6 décembre 2011 - Engagements

Prendre la route pendant un mois avec un groupe de 14 étudiants français d’Île-de-France pour faire une expérience formatrice au cœur de l’Inde du Sud et pour vivre un projet qui a été tout sauf de l’humanitaire, voici ce qu’ont été mes vacances d’été loin du « soleil » parisien. 

“On ne fait pas d’humanitaire, on se rend disponible”

Florabella Dibangou pendant son séjour avec Inde EspoirLe 4 juillet 2011, j’ai pris la route avec 14 étudiants d’Ile de France, que je ne connaissais que depuis quelques mois, pour aller au cœur du Karnataka, état de l’Inde du Sud situé sur la côte ouest. L’aventure telle qu’elle m’avait été présentée par les anciens d’Inde Espoir et par le Père Christian Mellon,  accompagnateur du groupe, semblait valoir le coup de sacrifier tout un mois de vacances : il s’agissait d’aller à la rencontre d’un pays, de sa population, d’une culture différente de celle que je côtoie tous les jours, changer mon regard sur ce qui se passe à l’étranger. C’est avec ces quelques indications que je décidais de m’engager pour ce projet. Mais attention,  il ne s’agissait pas de prendre l’avion pour aller aider les « pauvres petits Indiens ». Dès les premières réunions de préparation, le ton a été donné par notre accompagnateur  : on ne fait pas d’humanitaire mais on se rend disponible pour une action de solidarité internationale.

Ces quelques mots résumaient à eux seuls l’esprit dans lequel devaient se mettre les volontaires, un esprit de disponibilité et de rencontre. Rien ne les obligeait à mettre leur temps au service des autres, il s’agissait donc d’être responsable et de tenir ces engagements jusqu’au bout.

“Une expérience de partage inoubliable”

Quelques vaccins préventifs et neuf heures d’avion plus tard, notre groupe arrivait dans le village de Naganahalli, petit bourg proche de la ville de Mysore. Accueillis par les Ursulines-Franciscaines et quelques enfants du village nous commencions alors ce qui a été pour moi une expérience de partage inoubliable.

Notre mission était simple : aider les ouvriers indiens à bâtir une partie du dispensaire du village, qui, trop vétuste, avait été détruite. Aucun de nous n’avait de compétences en maçonnerie ou en bâtiment, nous étions les petites mains et bras du chantier.

Faire du ciment, porter les pierres pour la fosse septique, acheminer les briques jusqu’aux ouvriers, voici les quelques tâches qui nous avaient été assignées. Nous avions les mêmes horaires que les ouvriers mais pas forcément la même efficacité ! Même si notre enthousiasme nous portait, la fatigue avait parfois raison de nous.

“Comme un cadeau que l’on m’offrait”

C’est alors au sein du village de 350 familles que je trouvais le doux réconfort dont j’avais tant besoin lors de mes temps de pause. Se voir accueillie si chaleureusement par la population et partager un « tchaï » (thé indien) avec eux, pouvoir rire et jouer avec les enfants du village : c’était à travers ces petites choses du quotidien que je commençais à comprendre pourquoi j’avais tant voulu faire ce voyage.

Au bout de quelques jours seulement, j’avais réussi à nouer de véritables liens avec les enfants malgré la barrière de la langue mais aussi avec nos chaleureuses hôtesses. En effet, les douze sœurs qui vivent en communauté dans ce village étaient comme des mères pour nous. Voir leur joie de vivre au quotidien et la passion avec laquelle elles tenaient leurs engagements m’a fait réfléchir au sens que prenait le mien dans une si courte durée. J’ai fait ce voyage mue par ma curiosité, je ne m’attendais à rien en particulier en allant si loin de chez moi dans un pays où la culture est si différente de la mienne. C’est peut-être pour cela que je n’ai pas été déçue. Ainsi chaque seconde passée auprès des habitants, des sœurs et des enfants semblait être comme un cadeau que l’on m’offrait, une occasion rare de pouvoir s’émerveiller sur les petits miracles de la vie aux côté de personnes que je n’aurais jamais connues autrement.

Florabella Dibangou

 

Florabella Dibangou, étudiante en master 1 à l’Institut d’Urbanisme de Paris à l’UPEC, ancienne membre de l’équipe de coordination de l’aumônerie l’Escale Etudiant.

 

 

Liens utiles :

Le site de l’association Inde-Espoir

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Commentaires

A toi la parole.

  1. la-petite-rien-du-tout says: décembre 9, 2011

    L’assoc Les-enfants-dusoleil-madagascar a depuis plusieurs années le plaisir et la chance d’accueillir des stages étudiants l’été pour faire des travaux pour l’accueil des enfants abandonnés transformés en enfants scolarisés (primaire, secondaire, professionnel) Cet été: construction de murs d’enceinte pour sécuriser les villages d’enfants et leurs potagers; mise en place d’écalrage photovoltaïque, équipement de l’école de maintenance auto-moto etc …
    Les étudiants financent eux-mêmes leur voyage grâce à la recherche de sponsors, car dans cette assoc, aucun bénévole n’est défrayé de ses frais de voyage. Cette aide est importante pour les enfants qui ont l’exemple de jeunes actifs et de grande capacité professionnelle, car venant des grandes écoles. C’est un moyen pour eux de se rendre compte de la façon dont cette grande île pourrait arriver à surmonter la pauvreté évaluée par le Père Pedro dans “La Croix” à 0,69 centimes d’euros pour 75% de la population. A condition qu’on les aide à relever la tête.
    Pas d’humanitaire, mais une aide fraternelle que ces futurs ingénieurs ont comprise!

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