Vivre sa foi ici et ailleurs
Le 15 janvier, c’était la Journée Mondiale du migrant et du réfugié, journée proposée pour sensibiliser les communautés chrétiennes à la question de la migration. A cette occasion, de nombreuses initiatives ont été prises dans les paroisses pour encourager les rencontres, les témoignages.
Marie-Patricia, jeune Malgache, témoigne sur son expérience, sur la façon de vivre la foi en France et à Madagascar, sur son intégration dans sa paroisse.
Je m’appelle Marie Patricia; je viens de Madagascar. Cela fait exactement 5 ans que je suis en France et je suis Auxiliaire de vie à L’ADAR depuis 3ans et demi, après avoir suivi une formation. Je fais partie aussi du groupe des jeunes migrants de la pastorale des migrants. Je suis venue en France parce que je me suis mariée avec un français.
On vient de vivre Noël et cela me fait penser à la manière de fêter Noël dans ma famille. On va à la messe – une heure à pied jusqu’à l’église – et il faut partir assez tôt de la maison si on veut avoir une place et la messe peut durer 2h30. On fait aussi un repas de fête.
Le dimanche, on va toujours à la messe, bien habillés parce que c’est le jour du Seigneur, pour rendre grâce de tout ce que on a vécu dans la semaine. C’est ce que je continue de faire en France où je me suis bien adaptée à la manière de vivre et à la culture.
Un autre aspect de notre culture, c’est le culte des morts. On croit que leur esprit est avec nous, qu’ils nous protègent et nous guident.
Depuis ce temps, on est retourné deux fois à Madagascar, mais je commence à ressentir le manque de la famille.
J’ai l’occasion de parler la langue au cours de la messe de la communauté malgache qui a lieu une fois par mois à Lille-Fives. Après la messe, on partage le repas et on a l’occasion de parler ensemble.
Etre en France…. on considère ça comme une chance. Être étrangère, ce n’est pas toujours facile, surtout au niveau du travail; ça m’est arrivé de le constater à cause de la couleur de la peau, mais j’ai dépassé ça, peut-être à cause de mon éducation et mon expérience.
J’essaie de ne pas perdre les valeurs que nos parents nous ont transmises : le respect des autres, l’écoute de la vie des gens pendant le travail. C’est comme ça que je vis l’Evangile.
Nous, les migrants, nous sommes venus en France avec notre foi, notre culture et nos traditions. Cela ne nous empêche pas de participer activement à la vie d’une paroisse. C’est pour cela que je suis bien à ma place dans la communauté de Saint Martin.
Marie Patricia
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A toi la parole.
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