Un métier de ministre ?
J’ai été ordonné diacre en vue du sacerdoce il y a 7 mois, et depuis 7 mois je découvre toujours un peu plus ce que signifie ministre de l’Eglise, serviteur de l’Eglise et du Christ.
Il y a bientôt deux ans, le service national des vocations éditait une brochure intitulée « un métier de ministre ? » et destinée aux 20-30 ans pour présenter la formation et l’engagement d’un futur prêtre…
Lorsque mon évêque m’a ordonné, je suis devenu ministre, c’est-à-dire serviteur du Christ et de l’Eglise. Alors pour continuer dans la thématique de cette brochure « un métier de ministre ? » je souhaite vous partager dans ce billet à quoi ressemble ce ministère que j’ai reçu en partant des rubriques de cette brochure.
Une formation de ministre :
Je commence par la formation car même si j’ai été ordonné diacre, je suis toujours séminariste et je dois finir cette dernière année de formation.
Au séminaire de Lille (où j’ai vécu l’ensemble de ma formation), la formation pour les diacres se vit en alternance une semaine sur deux entre le séminaire et la paroisse.
Lorsque nous sommes au séminaire, nous suivons des sessions à partir de thématiques (catéchèse, accompagnement spirituel, management, théologie du corps selon Jean-Paul II, administration & finance, formation à l’homélie,…).
Ministre, serviteur tous terrain :
Lorsque je regarde ces premiers mois de ministère, je fais le constat que le prêtre doit être « tous terrain »… il doit être capable de pouvoir basculer d’une activité à l’autre, d’un public à un autre assez rapidement.
Je suis en paroisse à Marly près de Valenciennes, je partage le même presbytère avec deux prêtres.
Chaque matin, notre journée commence en nous tournant vers le Seigneur, avec quelques paroissiens qui nous rejoignent. Nous commençons notre journée par un temps d’adoration du Saint Sacrement puis la célébration de l’office des laudes, suivi de l’Eucharistie. En démarrant ainsi notre journée, nous remettons humblement notre ministère à celui qui en est la source et qui nous appelle à le servir.
Après ce temps chacun part à ses activités.
Pour ma part, en plus du service paroissial et de l’accompagnement de familles dans les étapes de la vie (baptême, mariage, funérailles), j’accompagne l’aumônerie des étudiants et l’aumônerie des collégiens de Valenciennes ainsi que l’éveil à la foi sur la paroisse. Bien entendu il y a aussi toutes les rencontres « gratuites » et imprévues à l’accueil paroissiale souvent très riches.
Pour mettre en image le côté « tous terrain » du ministère, je reprendrais bien ma journée de samedi dernier : ce jour-là, le programme fut très divers avec des rencontres bien différentes.
Le samedi matin, j’ai participé avec un autre séminariste à un forum des métiers dans un collège, ou il nous avait été demandé d’avoir un stand vocations. Une matinée bien riche où des groupes de collégiens se sont succédé pour venir nous poser des questions sur ce qui faisait notre vie. L’après-midi, j’ai participé au WE de préparation au mariage avec les 32 couples de la paroisse qui vont se marier en 2012. En fin d’après-midi, je suis parti sur la paroisse voisine : le curé m’avait invité à être présent pour une messe où de nombreux enfants du caté était attendus. Enfin, le soir, je suis parti rejoindre pour une veillée de prière un groupe de jeunes étudiants et jeunes pro qui vivaient un WE de réflexion à partir du Youcat.
A la fin de cette journée, je ne pouvais que rendre grâce pour toutes ces rencontres aussi diverses mais si riche…
En conclusion, pour reprendre la question « un métier de ministre ? », je souhaiterais répondre : « une vie dans la joie au service du Christ et de l’Eglise… »
François Triquet
Liens utiles :
La page Facebook Ministre et serviteur tout terrain
Commentaires
A toi la parole.
Effectivement, un métier de ministre !
Bonjour,
disons plutôt un agenda de ministre, vu la diversité des taches et leurs nombres.
Bon courage