Skip to content

5° dimanche de Carême : la fête de Pâques à Jérusalem

Publié par jeunescathos le 10 février 2013 - Carême et Pâques, Vie de l'Eglise

Pour le 5e Dimanche de carême, Mgr Alain Planet, évêque de Carcassonne, nous propose une catéchèse sur l’évangile du jour : la fête de Pâques à Jérusalem.

Entrée du Christ dans Jérusalem par Hippolyte Flandrin

Entrée du Christ dans Jérusalem par Hippolyte Flandrin

L’évangile de ce cinquième dimanche de Carême nous fait vivre un moment clé pour Jésus. C’est le temps de la fête de Pâques à Jérusalem. Tandis que ses ennemis se durcissent et entendent le tuer avec Lazare, Jésus vient de vivre une entrée triomphale en ville dans l’incompréhension totale de ses disciples. La proximité de la fête se colore de la proximité de la mort de Jésus qu’il annonce sans cesse et que ses adversaires fomentent.

Or voici qu’arrivent des Grecs. Ces païens sont des craignant-Dieu puisqu’ils viennent « adorer Dieu durant la Pâque ». Ils veulent voir Jésus et pour cela s’adressent à Philippe et à André, peut-être parce que ces bons Galiléens ont des noms grecs. Leur démarche nous fait parcourir à l’envers la démarche des premiers disciples  (Jn 2,40 ; 43) André était venu à Jésus et avait répondu à son invitation : « Venez et voyez » (2, 39) et Philippe avait croisé Jésus sur la route de Galilée et appelé par Jésus (2,43) il avait lui-même été chercher Nathanaël (2,45). On ne rencontre Jésus qu’à travers la médiation des rencontres humaines.

Un appel à suivre Jésus

Jésus entend et comprend que « lheure est venue ». Ces hommes venus « adorer Dieu » viennent à lui qui dira bientôt « qui m’a vu a vu le Père » (14,9). Et Jésus comprend que le temps de l’ouverture du Royaume aux païens est arrivé. « Voyant que par la mort de sa chair à lui, la mort de tous sera expulsée, la corruption annulée, la nature de l’homme transformée pour une nouveauté de vie » (St Cyrille d’Alexandrie), il regarde alors l’heure qui s’ouvre pour lui. Il en éprouve un profond bouleversement (ici Jean évoque ce qui dans les synoptiques est l’agonie de Gethsémani) mais il y reconnaît sa vocation  et s’en remet totalement au Père sûr qu’il en recevra la fécondité du grain tombé en terre qui, seul et mourant, porte beaucoup de fruits.

Cette lecture est aussi un appel pour nous. Un appel à suivre Jésus, confiant que lui seul peut sauver notre vie et que le suivre c’est être avec lui qui est désormais dans la gloire du Père. C’est une vocation pour les appelés qui vivent leur troisième scrutin avant leur initiation pascale. C’est un appel sur nos choix de vie, certains appels de l’Eglise (à être prêtre, diacre, à rejoindre la vie consacrée) peuvent nous bouleverser. Aujourd’hui Jésus nous dit qu’ils sont chemins de bonheur avec Dieu. C’est un appel à toute notre Eglise à manifester celui qui « élevé de terre » veut attirer « tous les hommes à lui » car aujourd’hui, devant les « Grecs » de ce temps qui veulent adorer Dieu et voir Jésus, elle est la visibilité des bras ouverts du Christ.

Stéphane Ouzounoff/Ciric

 

 

+ Alain PLANET, évêque de Carcassonne

 

 

 

Liens utiles

Les lectures du dimanche 25 mars
Le dossier Carême sur Jeunes Cathos Blog

Articles liés

Ces articles peuvent t'intéresser.

Commentaires

A toi la parole.

Il n'y a pas encore de commentaire.

Ajoute un commentaire

Prends la parole !