Destination Rio : à la rencontre des prêtres missionnaires !
A leur retour des JMJ de Madrid 2011, Maxime, François-Xavier et Aynard se sont lancés le défi de partir un an à la rencontre de prêtres missionnaires, au Bénin, en Inde puis au Brésil avant de rejoindre les JMJ de Rio 2013. C’est le projet Destination Rio. Ils racontent !
A la rencontre de l’Eglise universelle
« Soyez les missionnaires joyeux de la bonne nouvelle ! ». En ce dimanche 18 août, aux JMJ de Madrid 2011, le Pape Benoit XVI nous exhortait à partager notre espérance chrétienne avec les jeunes du monde entier, après avoir veillé à remettre Jésus au centre de notre vie pour être «enracinés et fondés en Christ, ferme dans la foi ». C’est peut-être pour répondre à cet appel que nous nous sommes lancés dans cette aventure d’un an à la rencontre de l’Eglise universelle.
De retour en France, le hasard des rencontres nous oriente progressivement vers la figure du prêtre missionnaire : œuvrant concrètement pour le développement du pays où il est appelé, s’appuyant sur la pensée sociale de l’Eglise « experte en humanité », il est aussi l’instrument privilégié de l’Esprit Saint pour propager la Bonne Nouvelle à toutes les nations. Etudiants en école de management, nous y voyons là l’opportunité de nous mettre concrètement au service de l’Eglise en appuyant des initiatives de solidarité, tout en découvrant en profondeur la vision catholique du développement, de l’économie, du travail ou de l’entreprise… Peut-être même que notre aventure, si elle était partagée assez largement, pourrait dépoussiérer l’image du prêtre missionnaire, et apporter un éclairage nouveau sur la Doctrine sociale de l’Eglise encore méconnue aujourd’hui !
Nous partons donc pour un périple d’un an auprès de trois prêtres missionnaires au Bénin, en Inde et au Brésil afin de servir leurs œuvres et partager leur vie. Ce sera aussi pour nous une belle manière de nous préparer aux JMJ de Rio en juillet 2013 dont le thème répond bien à l’appel de Benoit XVI : « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples » !
« L’Afrique est le poumon spirituel de l’humanité »
Voilà maintenant trois mois que nous sommes arrivés à Porto-Novo pour prêter main forte au Foyer Don Bosco auprès du Père Juan José Gomez, Salésien de don Bosco. Ne comptant que sur notre expérience du scoutisme et de quelques activités éducatives bénévoles, nous voilà propulsés à la tête d’une classe d’enfants bien loin des gentils chérubins que nous imaginions. Beaucoup plus débrouillards et audacieux que nous, les anciens dogbés (enfants des rue dans la langue locale) nous donnent du fil à retordre : entre les bagarres et les vols, nous apprenons à exercer notre autorité tout en restant juste. Passées les premières difficultés, ces enfants couverts de cicatrices se révèlent être profondément attachant et nous leur pardonnons bien vite leurs excès. Au fond, ce qu’ils cherchent, c’est un peu d’attention, beaucoup d’affection et des exemples masculins auxquels s’identifier pour se construire en tant qu’Homme et futur père de famille.
De notre côté, nous apprenons à revenir à l’essentiel loin de l’effervescence de notre vie étudiante. Prier, manger, travailler pour le bien commun, aimer : rien de plus simple, et pourtant quelle joie ! La sagesse africaine nous apparaît chaque jour avec force, et donne un élan nouveau à notre foi en Dieu et à notre espérance pour l’Afrique et pour tous les Hommes. L’esprit de communion entre les Africains, la tradition orale des contes ou des conseils de village, le respect de la nature et du sacré, l’ouverture à la vie et l’amour de la famille, des enfants et des anciens : tout cela reste à peu près préservé malgré l’influence de certaines cultures occidentales sécularisées, matérialistes et individualistes.
« L’Afrique est le poumon spirituel de l’humanité » proclamait Benoit XVI lors de sa venue au Bénin. Nous le ressentons à chaque louange, chaque messe, chaque procession auxquelles nous participons. Il règne ici une profonde ferveur, une joie spirituelle, une connaissance biblique et théologique, qui nous font souvent passer pour des « hommes de peu de foi ». Les églises remplies à ras bord le dimanche côtoient des mosquées, des temples protestants ou des centres évangéliques tout aussi bondés ! Même si le carnet de présence à la messe dominicale ou à la confession mensuelle peut nous laisser songeurs, le rythme du tam-tam et des chants tantôt soul tantôt paroisse des années 50 nous permet de mieux comprendre les rapports entre foi et culture, et le sens même de catholique. Universel !
Maxime, François-Xavier et Aynard
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