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Permettre aux jeunes de rencontrer Jésus dans la prière et dans l’amour fraternel

Publié par jeunescathos le 16 septembre 2013 - Engagements, Vie de l'Eglise

Depuis sept ans, le diocèse de Nanterre propose chaque année un séjour spirituel d’une semaine aux jeunes du diocèse pour leur permettre de rencontrer Jésus dans la prière et l’amour fraternel. Marie-Noëlle et Isabelle, animatrices, témoignent.

 Jeunes Cathos Blog – Qu’est-ce qu’une école de prière ?

Ecole de prière diocèse de NanterreMarie-Noëlle – Une Ecole de Prière pour les jeunes (EPJ) est un séjour spirituel d’une semaine, proposé aux jeunes de 7 à 17 ans, pour leur permettre  de rencontrer Jésus dans la prière et dans l’amour fraternel. La pédagogie est d’inspiration ignacienne.  Il y en a dans plus de 20 diocèses,  la première ayant été fondée au Puy il y a 30 ans. Elles sont réunies en Association (lecep.fr), et prient chaque année sur les mêmes thèmes et les mêmes textes (choisis par l’une des EPJ)

Isabelle – Une école de prière ? C’est l’évangile vécu en actes pendant une semaine ! Ou tout au moins qui cherche à l’être : une semaine pour découvrir mieux à quel point nous sommes aimés et chercher à aimer à notre tour, ancrés dans Sa Parole. On tente d’en vivre, autour d’un thème plus spécifique par jour et au sein d’activités directement spirituelles ou pas et… ça en vaut la peine !

JCB – Pourquoi avoir choisi d’animer une école de prière ?

MN – Un peu par hasard au départ, pour rendre service, et accompagner ces jeunes qui en avaient fait la demande. Devant aussi l’enthousiasme de Mgr Daucourt qui avait découvert l’EPJ à Troyes, puis en avait créé une à Orléans, avant de faire la même chose à Nanterre.
Puis, on se laisse emporter avec les jeunes, et toute l’équipe, dans une ambiance familiale, avec divers âges et vocations. Un groupe se forme, prie, chemine, chante… J’ai vu l’Esprit Saint à l’œuvre en chacun de nous, j’ai vu une communauté se construire, dans la joie de croire et de célébrer ensemble.  J’ai vu une communion diocésaine naître à travers toute cette équipe, venant de nombreuses villes différentes.
Cela me « regonfle » pour l’année, me permet de recharger mes batteries, par la prière et l’intériorité ; cela m’apporte surtout la joie d’appartenir à une communauté, d’avoir une foi qui réunit des gens différents, et je retrouve la joie de croire, de prier, de célébrer…

I – Au début, très simplement : parce que j’ai vu la proposition sur le site de mon diocèse ! Et puis l’on signe une fois et l’on revient encore ! A chaque fois, j’ai découvert un aspect de l’Evangile dans sa simplicité joyeuse… On arrive avec des certitudes, l’année écoulée, des idées et puis l’on se laisse bousculer par ces enfants, par leurs paroles et par leurs actes, tout comme par les autres animateurs qui, bien souvent, nous épatent : alors, on se met à prier et à vivre ensemble, avec toutes nos différences. Partie pour servir, j’en reviens toujours comme si j’avais avalé d’un coup un grand bol de joie et d’Esprit Saint !
Cette année, je découvrirai la mission de « berger » qui vise à transmettre la Parole de Dieu en grand groupe le matin et à veiller sur l’école de prière en général et sur chacun en particulier : l’occasion pour moi de me plonger avec plus d’intensité dans cette Parole vivante pour la vivre et la faire résonner !

JCB – Comment les jeunes que vous rencontrez vivent-ils ces temps ?

MN Certains sont prudents au départ, se demandent ce que leur réserve cette semaine. Puis, ils oublient leurs réticences, et se laissent emporter par la joie qui règne ; la « mayonnaise »collective  prend. Au milieu de la semaine a lieu la journée de la réconciliation, et là, la démarche devient personnelle : nous sommes les témoins d’une nouvelle dimension : les visages reflètent une sérénité profonde, la prière devient plus intense, chacun fait  l’expérience de la rencontre personnelle avec Jésus. La journée de l’Eucharistie, la veillée de la croix sont les signes de cette rencontre. Puis, sur la fin, il y a le retour à la réalité, la sensation que nous venons de vivre un moment spécial, et l’inquiétude de savoir si ce moment va perdurer dans la reprise de notre vie quotidienne. C’est là le challenge, que cette semaine nourrisse les mois à venir…

I – Quand on commence une semaine d’école de prière, il y a de tout : des jeunes enthousiastes, prêts à s’investir à fond dans chaque activité ; d’autres craintifs et d’autres vraiment mais vraiment pas motivés. Et puis, au fil de la semaine, on voit leurs visages s’ouvrir, on sent les échanges devenir plus profonds, plus libres et vrais. Ceci étant aidé à mon sens par l’équilibre réussi de l’école de prière entre grand groupe et petits groupes d’âges proches. Le dernier jour, j’ai toujours l’impression de les voir repartir grandis.

JCB – Un souvenir marquant à partager ?

MN –  Ou plutôt quelques réflexions de parents : « Tout l’été, on a chanté les chants de l’EPJ ». Une mère nous disait : « Vous vous rendez compte, on a dû aller à la messe tous les dimanches pendant les vacances ! »
Et quelques beaux souvenirs avec les jeunes : le regard des enfants vers le Saint-Sacrement (« je n’ai jamais vu Jésus si beau »), la joie des enfants allant se confesser, un jeune plutôt difficile qui devient tout doux avec les petits et veille gentiment  à ce que cela ne soit pas « le bazar » pendant la messe, des parents d’un enfant « différent » arrivés très inquiets le dernier jour, et découvrant avec bonheur le sourire radieux de leur fils…

I – Il y en aurait de nombreux ! Si je devais en garder un seul, ce serait celui de cet enfant qui, lors de la nuit d’adoration proposée, priait et s’endormait devant le Saint Sacrement avec la même simplicité confiante, le sourire aux lèvres, bien, heureux. Ce jour-là, j’ai été bouleversée par une grande leçon : avec Dieu, il suffit de faire confiance.

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