« Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde »

A 21 ans, après un DUT dans l’énergétique, j’ai décidé de partir un an à l’étranger. Je l’ai fait avec la Communauté du Chemin Neuf en projet de volontariat. 

Je désirais m’arrêter un temps pour me poser des questions, découvrir autre chose, approfondir des questions, des doutes, me connaitre et vivre quelque chose de différent, découvrir un domaine, un pays, une culture inconnue. J’ai découvert Intercordia après avoir choisi mon projet : m’interroger sur les problématiques de la paix, devenir ou être acteur de paix m’a rejoint. Dans cette démarche, il y a eu trois temps importants : la formation initiale de deux semaines, mon temps de projet à l’étranger, puis la soutenance de mon mémoire.

J’ai donc commencé par la formation initiale, qui, en deux semaines, m’a bousculé et a fait naître en moi de nombreuses questions que je voulais approfondir en mission. Je suis donc parti pour sept mois. En projet, j’étais au service dans une guest-house dans la vieille ville de Jérusalem. J’y vivais avec deux communautés, d’autres volontaires et j’étais tous les jours au contact des employés et des clients à travers divers services pour la maison (réception, accueil, restauration, entretien). J’avais aussi un temps de service, une après midi par semaine, auprès d’une trentaine de personnes adulte atteintes de handicap.

Jérusalem, c’est aussi une ville sainte pour les trois grandes religions monothéistes, une ville au cœur du conflit israélo-palestinien. En y vivant au quotidien, j’y rencontrais des tensions et violences latentes qui ne m’ont pas laissé insensible.

C’est après mon retour en France et un an d’étude et de maturation de ma réflexion que j’ai abouti en juillet dernier à la soutenance de mon mémoire. En résumé, ma démarche a été de voir que l’on peut plus facilement reconnaître et dénoncer la violence que l’on identifie et dénonce dans les grands ensemble sociétaux ou entités plus grandes que nous, dans lesquelles on ne se sent pas directement concerné et chez les autres et petit à petit savoir descendre l’échelle pour arriver à des situations concrètes de notre vie de tous les jours. C’est voir comment à mon échelle, je peux être acteur de violence et de paix.

Tout ça s’est fait avec la grande participation involontaire de toutes les personnes de l’hospice saint Vincent qui m’ont accueilli au cours de ma mission une fois par semaine dans leur quotidien pour tout simplement me faire découvrir des richesses en moi, chez les autres :  la richesse de la simplicité, la richesse de la faiblesse et de la pauvreté. Une sorte de havre de paix que je découvrais au cœur de cette terre de conflit.

J’ai pu approfondir des questions que j’avais sur l’histoire des pays dans lesquels j’avais vécu, du conflit, de la communication non-violente et enrichir ces questions par des rencontres avec plusieurs personnes.

Après cette expérience, je me sens un peu comme une goutte d’eau au milieu d’un océan, mais j’aime à me rappeler cette phrase de Gandhi que j’ai redécouvert à travers ce chemin: « Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde ».

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