Expérience de solidarité internationale au Bénin avec le Réseau Picpus

Trois semaines de volontariat au Bénin, trois semaines de découverte, d’émotion, de vie collective, de rencontre interculturelle, de jeu, de rire, de questionnement. La semaine avec les enfants et les week-ends en voyage, cette aventure marquera à jamais mon esprit.

Ce séjour au Bénin s’est réalisé dans le cadre d’un projet solidaire porté par l’association Centre Damien de Molokaï. Cette association a pour objectif de construire un centre de loisirs et de lecture dans la banlieue de Cotonou. Le Centre Damien est donc principalement axé sur le développement de l’enfant et la sensibilisation à la pédagogie par le loisir. En parallèle, Réseau Picpus, mouvement picpucien des jeunes et partenaire historique du projet, propose à des jeunes des séjours estivaux visant à faire l’expérience de la solidarité internationale.

Depuis 2008, une équipe d’une quinzaine de personnes est chargée, chaque année, de créer des événements contribuant au financement du Centre Damien de Molokaï et de se réunir tous les mois pour préparer le séjour. En 2014, j’ai choisi de m’engager dans ce projet et de partir au Bénin. En janvier, j’ai rencontré les autres volontaires pour la première fois, et cette journée a marqué le début de notre aventure. La préparation du séjour se fait dans une ambiance conviviale de rencontre et d’échange. L’esprit solidaire de Réseau Picpus  est omniprésent.

Rencontre et partage

Arrivés à Cotonou, nous avons été accueillis chez les Pères de la Paroisse Sainte Joséphine Bakhita, à Calavi, dans la banlieue de Cotonou. Notre séjour s’est déroulé de la manière suivante : soutien scolaire le matin, animation l’après-midi et soirée libre. Nous avons profité des week-ends pour visiter les environs de Cotonou et les grandes villes du Bénin, telles que Ouidah, Abomey et Porto-Novo.

Les moments libres, comme ceux de travail avec les enfants, ont eu en commun la rencontre et le partage ; deux mots clefs qui résument le séjour.

La rencontre était au coeur de notre aventure, chaque jour nous croisions de nouvelles personnes, étions accueillis par eux ou partagions notre quotidien avec eux. Et chacune de ces rencontres a été un instant de partage. La manière qu’ont les Béninois de nous accueillir m’a particulièrement marquée car ils le font avec une générosité incroyable. Ils ont toujours fait en sorte de nous offrir quelque chose de symbolique pour eux ; un plat, un objet ou encore une prière. Par ailleurs, ma rencontre avec les enfants et les animateurs s’est rapidement transformée en une relation très forte.

La notion de partage qualifie bien ces trois semaines car j’ai réellement été plongée dans une expérience d’échange interculturel où j’ai à la fois beaucoup appris de la philosophie de vie des Béninois et essayé de leur partager la mienne et celle des occidentaux. Cette aventure était collective, et cette vie en groupe m’a appris beaucoup de choses. Elle m’a enseigné qu’il est plus qu’enrichissant de vivre des moments de découverte et de surprise commun, et combien le fait de vivre chacun la même chose efface les différences. Aussi utopiste que cela semble, je me suis retrouvée pour la première fois en compagnie, non pas d’un groupe de Béninois, ni d’un groupe de Français ou un groupe de croyants, mais d’un groupe d’hommes, qui vivent des mêmes besoins, ressentent les mêmes émotions, ont le même désir de rencontre et oublient les idées qui dissocient les individus. Voilà pourquoi le terme de partage est si signifiant à mes yeux.

La joie de la transmission aux enfants

La transmission de nos savoirs aux enfants, l’échange de nos opinions avec les animateurs, le témoignage de nos sentiments avec le groupe de volontaires ont permis de construire, dans une ambiance joyeuse, une expérience humaine et culturelle qui m’a profondément marquée et m’aide à grandir depuis mon retour.

J’ai également pris conscience de deux choses qui suscitent encore beaucoup ma réflexion aujourd’hui. Tout d’abord, j’ai compris combien le loisir permet aux enfants d’évoluer. Je pense que la culture ne peut se transmettre que par le loisir, et cet aspect a besoin d’être développé au Bénin. C’est à travers le jeu, le dessin, l’expression artistique et corporelle que l’enfant se découvre des goûts et des talents qui lui donneront envie d’apprendre pour progresser. D’autre part, je me suis rendue compte de l’importance de la religion et de la foi qui réunit les Béninois. Aujourd’hui, je comprends combien la foi peut donner un sens à la vie d’une personne et qu’elle est source d’amour et de joie.

Claire Martin

Soirée retour du séjour : vendredi 17 octobre 2014, à 20 h, au 37 rue de Picpus 75012 Paris. Ouvert à tous.

En savoir plus : https://www.facebook.com/events/1475030052767942/

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