« Ecouterez-vous sa Parole ? » (Ps 94,7)

Sr Bénédicte, sœur de la Providence de la Pommeraye, nous invite à nous mettre à l’écoute de la Parole.

Je suis sr Bénédicte, à 19 ans, j’ai senti l’appel à donner ma vie pour Dieu et c’est seulement à 35 ans que j’y ai répondu ! J’avais toujours de bonnes excuses pour dire non, « mais rien n’est impossible à Dieu ».

Me jeter à l’eau !

Crédits : Sœurs de La Providence

Le 4 janvier 2007, alors que j’étais à l’écart dans une abbaye, je méditais la Parole de Dieu ; le passage où Jésus demande à Simon d’aller au large et de jetez les filets : « Avance en eau profonde et jetez vos filets pour attraper du poisson ». (Lc 5, 1-11). Ce jour, je n’ai pas émis de réserves comme Simon le fait au premier abord. Non, j’ai compris qu’il fallait que je me jette à l’eau parce que j’étais le filet. J’ai compris que je n’avais rien à craindre, que je pouvais faire confiance et que je devais obéir à la Parole qui m’était adressée. Car plus loin dans le texte, Simon prend une multitude de poisson et Jésus lui dit qu’il sera pêcheur d’hommes. Second élan de confiance envers Jésus, il me promet aussi d’être pêcheur d’hommes c’est-à-dire d’avoir une vie féconde.

C’est Dieu qui appelle !

C’est évènement me redit que c’est Dieu qui appelle le premier. Il a le désir d’entrer en dialogue avec nous, il nous laisse la liberté de lui répondre. Et son dialogue est toujours promesse d’une vie nouvelle, à nous de lui faire confiance.

Avec sainte Thérèse

Crédits : Sœurs de La Providence

Aujourd’hui, sœur de la Providence de La Pommeraye de spiritualité carmélitaine, je me laisse guider par les saints du Carmel pour vivre certains aspects de la vie religieuse. Thérèse de Lisieux est un bon guide pour la vie fraternelle en communauté. Elle dit «  lorsque je suis charitable, c’est Jésus qui agit en moi ; plus je suis unie à Lui, plus aussi j’aime mes sœurs » (Histoire d’une âme, Ms C, 13r°). Cette parole m’aide à accueillir mes sœurs dans la différence de cultures, de générations, d’idées, de caractères. Cette parole m’invite à me tourner davantage vers Jésus, le regarder et recevoir de Lui tout l’amour nécessaire pour aimer mes sœurs comme lui. Invitation à laisser mourir en moi mon amour propre pour accueillir l’Amour de Dieu, source de vie, source de mon être et de mon agir…

Se nourrir de la Parole de Dieu

Chaque jour je suis invitée à répondre à la question du psalmiste : « Aujourd’hui, écouterez vous-ma Parole ? » car c’est bien la Parole qui donne sens à tous mes engagements. La Parole lue, méditée et priée me met dans un chemin d’intériorité, un chemin de conversion. « La Parole est tout près de toi, elle est dans ta bouche et dans ton cœur pour que tu la mettes en pratique » Dt 30,14

Ma famille religieuse ?

Au début du XIXe siècle, notre fondatrice Marie Moreau (Mère Marie-Joseph) « ouverte aux besoins de son temps » cherche à découvrir ce que Dieu attend d’elle. Avec toute sa puissance d’aimer, elle se livre à Dieu et au service des plus pauvres par la prière confiante, l’éducation et le soin des malades.

Aujourd’hui, nous engageons notre vie à la suite de Jésus-Christ, confiantes en l’amour infini du Dieu vivant pour tout homme.

La finalité de la Congrégation suivant l’intuition de Mère Marie-Joseph est de puiser aux sources spirituelles du Carmel pour la mission afin de favoriser la croissance humaine et spirituelle avec une attention privilégiée pour les pauvres dans les services de l’éducation, du soin des malades, de la pastorale, du travail social.

Là où nous sommes envoyées, en différents pays (10 pays à travers le monde), en petites communautés, proches des gens, dans des cités urbaines ou rurales, nous vivons présence, proximité, service, accueil de toutes les personnes, spécialement de celles que nos sociétés marginalisent et oublient. Des laïcs partagent avec nous ce même projet.

Mon image

J’ai choisi cette gravure qui se trouvait dans la cellule de Thérèse de Lisieux.

« Voici, je me tiens à la porte et je frappe… » Ap3,20

Une invitation à ne pas attendre le lendemain pour écouter sa voix, ouvrir la porte de son cœur pour qu’il puisse y demeurer. Que nos cœurs ne soient pas des portes fermées mais ouvertes pour accueillir le Christ, lui qui la Vie.