Le Synode pour la famille débute dans un climat serein
Le Synode pour la famille s’est ouvert ce dimanche 4 octobre en la basilique Saint-Pierre de Rome. Jusqu’au 25 octobre, le père Patrick Issomo Mama, lazariste camerounais, étudiant à Rome en 2ème cycle à la Grégorienne, commente pour nous ce qui se vit autour de ce Synode, avec son regard de prêtre africain.
La seconde session du synode sur la famille est effective depuis son ouverture solennelle lors de l’eucharistie présidée ce dimanche 4 octobre 2015 par le pape François en la basilique Saint-Pierre de Rome. « Soyons une Eglise qui enseigne et défende les valeurs fondamentales sans oublier que le sabbat a été fait pour l’homme et non l’homme pour le sabbat », a rappelé le Saint Père dans son homélie. Une parole forte qui signifie déjà l’esprit dans lequel le Saint Père invite chacun des participants à vivre ce temps de grâce.
Chacun avec sa spécificité culturelle et sociale
Côté participants, ils sont arrivés de pratiquement tous les quatre coins de la planète animés d’une même préoccupation : contribuer à cette réflexion sur la vocation et la mission de la famille dans l’Eglise et dans le monde. Chacun avec la spécificité culturelle et sociale propre à son milieu. Ce qui ne manque pas de susciter quelques appréhensions. Mais c’est pourtant dans la confiance en l’assistance de l’Esprit Saint et de l’intercession de la Vierge Marie que le Pape invite à vivre ce grand évènement ecclésial. Surtout en se souvenant que le Christ est venu pour les pécheurs. C’est dans cette lancée d’ailleurs qu’une veillée de prière été organisée à la place Saint-Pierre la veille de l’ouverture.
La vie commune dans le plan de Dieu
De la liturgie de la Parole de l’eucharistie d’ouverture, le Saint Père a relevé trois thèmes principaux, à savoir : le drame de la solitude, l’amour entre l’homme et la femme, et la famille. Il s’agit de la vie commune telle que conçue dans le plan de Dieu qui pense « qu’il n’est pas bon que l’homme soit seul ». Mais aujourd’hui cette vie commune est pratiquement en crise et au Pape de préciser que « dans ce contexte social et matrimonial très difficile, l’Eglise est appelée à vivre sa mission dans la vérité, la fidélité et la charité ». Il est important de préciser que, que ce soit pour l’Afrique, l’Europe ou tout autre contient, l’enjeu de cette démarche synodale est la consolidation de l’existence humaine dans l’acceptation du projet d’amour de Dieu.
Il s’agit de laisser la lumière de Dieu éclairer davantage nos regards sur cette merveille que certains comportements actuels tendent à obscurcir, tout en évitant de condamner et rejeter.
Un climat serein
Le climat de démarrage est plutôt agréable et il ne reste qu’à souhaiter que le peuple de Dieu et toute âme de bonne volonté intéressée au déroulement de ces travaux ne tombent dans le piège de ce qu’on peut appeler le « synode des médias » qui très souvent est en déphasage avec les réflexions véritables des Pères synodaux. Pour l’instant, même le « coming out » du père Krzysztof Charamsa n’a pas réussi à déstabiliser la sérénité des participants au synode et de tous ceux qui à Rome ont le privilège de suivre de près cet évènement fort de l’Eglise.
Père Patrick IssomoMama
Dossier Synode pour la famille sur le site Eglise Catholique
Synode pour la famille, l’Eglise en dialogue : contexte et enjeux de cette 2ème assemblée synodale
Commentaires
A toi la parole.
Pourquoi faut-il ainsi un discours langue de bois.
Les réactions de Lombardi au coming-out manifeste que l’ambiance n’est pas si détendu. Plus encore, l’intervention surprise du Pape lui-même hier, pour justifier la nouvelle manière de travaille, recadrer Erdö ou d’autres, tout cela dit le contraire. On peut parler aussi de la conférence de presse des évêques allemands.
Il faut relire Jérémie 8, 11, en version moderne “Tout va très bien, Madame la Marquise”. Dans le livre de Jérémie, il s’agit de savoir qui est vrai prophète, celui qui annonce ce qui convient, ce qui plaît au peuple et au roi, ou la vérité.