Je suis croyante mais je n’ai jamais lu la Bible, par quoi commencer ?
Retrouvez deux mercredis par mois des réponses aux questions que vous vous posez sur la foi, sur l’Eglise. Et posez-nous vos questions ! Aujourd’hui, Véronique Westerloppe nous introduit à la lecture de la Bible.
La Bible, c’est l’histoire de l’Alliance entre Dieu et les hommes. L’histoire d’un Dieu qui aime infiniment les hommes et celle des hommes qui n’ont de cesse d’oublier cette Alliance que Dieu veut tisser avec eux pour toujours. Inlassablement, Dieu relance son peuple et lui renouvelle son projet d’Alliance. Les récits de l’Ancien Testament en sont le témoin. Avec la venue de Jésus-Christ, dans le Nouveau Testament, Dieu en personne, vient à la rencontre de l’humanité pour sceller avec elle une Alliance cette fois définitive et éternelle.
La Bible, le lieu de la rencontre avec Dieu
Croire en Dieu, c’est tout simplement dire oui à cette Alliance : chercher Dieu et se rendre disponible pour l’accueillir. La Bible est le lieu de la rencontre avec Dieu. Elle est la nourriture essentielle de la foi. Mais par quoi commencer ?
« Qui me voit, voit le Père » dit Jésus (Jean 14). Ainsi, chaque rencontre de Jésus, chacune de ses paroles, chacun de ses gestes disent quelque chose de Dieu. Leurs récits dans l’Evangile sont donc la porte d’entrée pour découvrir Dieu par le Christ.
Prenons l’histoire de la Samaritaine par exemple (Jean 4). Jésus lui demande à boire. Il a soif de la rencontrer ! A son tour, elle lui demande l’eau qui jaillit en vie éternelle dont parle le Christ. Le Christ met en lumière tous les recoins de sa vie, elle qui a eu cinq maris… Elle ne sent pas jugée mais au contraire reconnaît en Jésus le Messie, celui qui remet debout, réoriente vers plus de vie, fait grandir vers plus de vérité, transforme…
Et Zachée, lui le collecteur d’impôt malhonnête, perché sur son arbre pour apercevoir Jésus. Quand Jésus l’appelle et s’invite chez lui, il retrouve sa dignité. C’est sûr, il vaut plus que son péché !
Pierre, le premier des apôtres fait lui aussi l’expérience de la miséricorde de Dieu par le Christ. Il renie Jésus par trois fois et après sa résurrection, le Christ l’appelle par trois fois à être le berger de ses brebis, c’est-à-dire à conduire l’Eglise.
Ainsi chaque rencontre de Jésus révèle une pépite de l’infini amour de Dieu.
Le rendez-vous du Christ avec chacun d’entre nous
Madeleine Delbrêl (1904 – 1964), laïque, ayant évangélisé les milieux marxistes, après avoir été elle-même athée écrit : « L’Evangile n’est pas un livre comme les autres. Il est comme un rendez-vous que le Christ donne à chacun d’entre nous avec lui, jusqu’à la fin des temps ; un rendez-vous de personne à personne, un cœur-à-cœur, intime, concret… Il n’est pas fait pour être lu mais pour être reçu.»
Parmi les quatre évangélistes, Saint Luc est le plus narratif et peut-être le plus facile. Saint Marc, le plus court. Saint Jean, le plus symbolique et saint Matthieu celui qui emprunte le plus de références à l’Ancien Testament.
Mais l’Evangile en son entier est l’accomplissement de l’Ancien Testament et dans l’ancien se cache déjà le nouveau. Ainsi, les deux testaments se répondent. Si l’Evangile est la porte d’entrée du chrétien, l’Ancien Testament est le chemin qui y mène.
Véronique Westerloppe
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A toi la parole.
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