Les JMJ vues par un aumônier étudiant
“Il y a un avant et un après les JMJ”, c’est une affirmation souvent partagée ! Le père Raphaël Clément c.o., de Dijon, l’a souvent constaté avec les jeunes qu’il a accompagné aux JMJ à Rome, Cologne, Madrid et bientôt Cracovie !
« Si vous devenez ce que vous êtes, vous mettrez le feu au monde entier ! »
Nous avons entendu cette invitation du pape Jean-Paul II à Tor Vergata, lors de la clôture des JMJ du Jubilé à Rome, le 24 août 2000.
J’étais prêtre depuis moins d’un an et c’était ma première participation aux JMJ. Etudiant, séminariste, je n’y avais pas participé, même à celles de Paris que j’avais suivi de loin.
Les JMJ, un avant et un après
Faut-il préciser que c’est toujours une grande joie d’accompagner des jeunes à un tel temps fort dans leur vie ? Les accompagner dans la préparation (sans faire les JMJ avant les JMJ 😉 ; les accompagner pendant les journées en diocèse ; les accompagner pour les catéchèses, les temps de prière, la célébration de l’Eucharistie ou du sacrement de réconciliation.
2000, 2005, 2011 et bientôt 2016 auront été les 4 JMJ auxquelles j’aurais participé comme aumônier d’étudiants. Mon impression première n’a jamais été démenties : ces moments forts marquent la vie des jeunes : il y a un avant et un après. Les JMJ sont un vrai moment de grâce tant par la découverte de l’universalité de l’Eglise, la rencontre avec le pape (rencontre très différente selon la figure des différents papes), et finalement la rencontre décisive avec la personne du Christ qui amène à une décision personnelle de le suivre plus intimement en passant d’une foi reçue à une foi vécue.
La joie d’être au service
Pour un prêtre, comme pour les animateurs d’aumônerie ou les éducateurs, la joie d’être au service de cette rencontre si décisive avec la personne du Christ ne s’émousse pas. Quelles que soient les fatigues de ces journées, les conditions un peu spartiates du logement ou l’accueil des différentes contrariétés (parce que les choses ne se passent jamais comme on l’avait prévu), demeure cette joie d’être le serviteur de la rencontre, comme Jean-Baptiste l’a pu l’être pour ses propres disciples.
Comment accompagner le retour dans l’ordinaire de la vie de foi ?
Reste un aspect qui me tient à coeur : ce temps si fort n’est qu’une parenthèse. Parenthèse estivale dans la vie d’une aumônerie, les JMJ ont été préparées tout au long de l’année. Comme pour d’autres temps forts (comme un pélé en Terre Sainte), on aura travaillé les différents supports pédagogiques ; on aura communiqué pour faire connaître les JMJ au-delà du premier cercle pour toucher des jeunes qui paraissent plus loin mais dont on peut pressentir qu’une invitation rejoindra un désir plus profond ; mieux : on aura déployé mille énergies pour financer ce voyage, en sollicitant des paroissiens ou des diocésains toujours généreux. Bref, c’est un groupe diversifié et très motivé qui part à l’autre bout de l’Europe ou de la planète et qui revient, comme les mages de Bethléem, par un autre chemin, tellement chacun aura été transformés par l’évènement, pour peu qu’il se soit laissé faire (l’inverse arrive aussi). Mais l’évènement peut n’avoir été qu’une parenthèse. Comment faire, pendant ces jours si denses, pour se préparer à l’ordinaire de la vie de foi : l’ordinaire de la prière personnelle, l’ordinaire de célébrations plus ternes, l’ordinaire d’une émotion communautaire moins évidente… ?
Nous sommes aussi les serviteurs de cette rencontre quotidienne avec le Christ dans son Eglise. Et c’est aussi une joie.
Raphaël Clément c.o.
Délégué épiscopal à la Pastorale universitaire – Dijon
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