Volontaire au Pérou : De directeur d’hôpital à prof de maths, il n’y a qu’un pas… #4
Quand c’est l’hiver en France, c’est l’été au Pérou ! Iban, 28 ans, est arrivé au Pérou en septembre dernier en tant que volontaire pour Inigo, le service jésuite du volontariat international et la DCC (Délégation Catholique pour la Coopération) (voir ici ses billets précédents). Il nous raconte les “cours d’été”.
Jamais je n’aurais pensé un jour dans ma vie enseigner les mathématiques à des jeunes collégiens… Et pourtant c’est ce qui est bien arrivé, lors du cours d’été (ou curso vacacional).
Les cours d’été
Ce cours, organisé chaque année sur la paroisse, s’est déroulé du 25 janvier au 19 février et nous avons accompagné une cinquantaine de jeunes entre cours et activités, pour mieux appréhender le passage du primaire au secondaire ou de renforcer les connaissances acquises en début de collège. Tous les matins, il leur était proposé de suivre des cours de mathématiques, communication (langue espagnole) et anglais ; ils étaient répartis en trois groupes de niveau.
L’enseignement prodigué diffère selon les établissements scolaires et la principale difficulté a été de pouvoir s’adresser individuellement à chaque élève. Mais heureusement la superbe équipe de profs a été soudée du début jusqu’à la fin. Et nous avons pu partager de bons moments de préparation de cours et de préparation des festivités.
Festivités
Justement, c’est aussi de festivités que je souhaite vous parler, en deux mots. La deuxième semaine de cours tombait pendant les carnavals organisés à Ocongate et aux alentours. Lors de cette manifestation d’allégresse, les participants partagent la yunsada : il s’agit de danser autour d’un arbre, le capulín (variété de prunier) ; pendant ce temps, deux personnes (un homme et une femme) à tour de rôle, munis d’une hache, essaient de faire tomber l’arbre sur lequel avaient été auparavant accrochés quelques biscuits et autres pochettes suprises.
Echange inter-culturel
Ce cours d’été, comme nous venons de le voir, a été l’occasion d’un riche échange inter-culturel ! Je n’ai pas oublié de transmettre aux jeunes d’Ocongate quelques rudiments de rugby, qu’ils ont su adapter à leur façon…
Fort de l’expérience du curso vacacional, je peux maintenant commencer la deuxième étape de mon volontariat : l’encadrement l’internat paroissial Malqo Wasi (maison des jeunes) qui accueille 40 jeunes garçons scolarisés au collège d’Ocongate.
Ouvre des pistes pour le futur
Cette mission de volontariat me fait découvrir une nouvelle envie pour le futur : travailler avec et auprès des jeunes, notamment ceux qui vivent des difficultés familiales ou économiques. Je m’aperçois également qu’avec eux il est possible d’agir avec peu de choses : malgré leurs envies d’accéder aux instruments du “progrès” (téléphone portable, internet, moto,…) une simple promenade d’un après-midi peut les rendre heureux, alors qu’au départ ils ne souhaitaient pas se déplacer. Le seul fait de les voir heureux me rend également très heureux.
La non-ponctualité des péruviens !
Cette mission m’apprend également à être plus patient et à relativiser, par exemple, la non-ponctualité des péruviens… Mais leur gentillesse, leur “cariño” apaise mes petits énervements. Comme me l’a exprimé mon responsable, lors de mon arrivée en terre andine, “ils te volent ton coeur” (te roban el corazón).
Ma mission de chrétien
Enfin, le volontariat vient confirmer peu à peu certains questionnements et m’affirme encore plus dans ma mission de chrétien. Comme si cette expérience péruvienne m’avait manqué pour vivre pleinement comme chrétien.
Sumaq llaña !
Iban, 28 ans
Commentaires
A toi la parole.
c’est vraiment beau
Quelle superbe initiative!! Bravo!
bonjour et merci pour cet article, bravo a tous les bénévoles qui s’investissent dans le monde pour faire le bien. Il faudrait distribuer des chapelets dans le monde entier pour permettre au jeunes de prier et de sauver leurs âmes. @ bientot.