Voir le bon en toutes choses
Le 10 août 2016, cela fera 150 ans que sainte Thérèse Couderc, fondatrice des sœurs du Cénacle, a écrit une lettre sur “la bonté”, qui a profondément marqué sa spiritualité. A cette occasion, une année jubilaire pour le Cénacle a commencé le 26 septembre 2015 (jour de l’anniversaire de la mort de sainte Thérèse Couderc), jusqu’au 26 septembre 2016.
Cette spiritualité de la “bonté” irrigue la vie quotidienne d’Anne-Catherine.
Tous les deux mois, Anne-Catherine, 31 ans, « JP » du Cénacle, évoque dans le Journal d’une jeune religieuse ce qu’elle vit dans la vie religieuse.
Cette fois-ci, je veux te partager un trésor que j’ai moi-même reçu. Il me vient de sainte Thérèse Couderc, la fondatrice de ma communauté… et depuis 150 ans, il a été transmis et donné à beaucoup d’autres ! Il s’agit de voir le monde, les personnes, les événements, avec un regard de bonté… et rassure-toi, ce n’est réservé ni aux saintes, ni aux religieuses.
“Et cela était bon…”
Je ne sais pas s’il t’est déjà arrivé, à toi aussi, de t’arrêter un instant pour savourer les bienfaits d’un rayon de soleil chaud qui caresse la peau : cela est bon !
– déguster un délicieux carré de chocolat qui fond lentement dans la bouche,
– te réjouir de la bonne odeur du café du petit-déjeuner,
– admirer la bienveillance d’un jeune qui aide quelqu’un à porter une lourde valise dans les escaliers du métro,
– jouir du sentiment d’être relevé, libéré, pardonné après avoir reçu le sacrement de la miséricorde,
– t’étonner du génie humain capable de faire voler un avion avec plus de 400 personnes sur des milliers de kilomètres, ou d’organiser un système de santé solidaire pour soigner tant de personnes malades…
Tout cela est bon, très BON !
C’est tout de même incroyable : notre nature humaine est capable de voir, goûter, sentir, créer, reconnaître, partager ce qui est bon, et aussi faire la différence avec ce qui est moins bon ou pas bon du tout.
Naïf ?
Alors adopter ce regard de bonté, ce n’est pas être naïf, mais tout simplement choisir de ne pas se laisser emporter par le côté obscur du monde, de notre humanité, de l’histoire que les média nous montrent massivement. Il s’agit de voir en vérité, et de croire, qu’il y a toujours du bon en tout homme, toute femme, tout jeune, et que ce fond de bonté est plus profond que tout mal ! As-tu déjà complété les nouvelles, souvent inquiétantes, graves, du Journal de 20h ou du 20 Minutes en regardant aussi le Journal des Bonnes Nouvelles ?
Dieu fondamentalement bon
Et le cadeau ne s’arrête pas là ! Sainte Thérèse Couderc continue : « Tout ce que ces créatures ont de bon et tous les services et les secours que nous recevons de chacune d’elles est un bienfait que nous devons à la bonté de notre Dieu, qui leur a communiqué quelque chose de sa bonté infinie, afin que nous la rencontrions en tout et partout. »
Bon, je te l’accorde, c’est le style littéraire du 19e siècle ! Mais c’est toujours d’actualité : la bonté que nous voyons, et que nous faisons nous aussi, prend sa source en Dieu. Notre fondatrice dit ailleurs : « Dieu est bon, Il est plus que bon, Il est la bonté ». Dieu est fondamentalement bon et Il a voulu nous partager ce qu’Il est, puisqu’Il nous a fait « à son image et à sa ressemblance » (Genèse 1) !
D’ailleurs, nos expériences de bonté sont souvent associées au plaisir, à un sourire, à un merci, bref à la joie qui est un fruit de l’Esprit de Dieu ! Ainsi, chaque geste, chaque instant qui a le goût de la bonté, aussi petit soit-il, a le potentiel de nous faire remonter à la source : le Dieu de toute bonté !
Voir avec un regard de bonté
Et maintenant, je te propose de demander, toi aussi, la grâce (car c’est un cadeau du « bon Dieu » !) de voir avec ce regard de bonté, comme Dieu, et de t’y exercer :
Parmi les personnes que tu connais, il y en a peut-être une qui « respire » la bonté ? Qu’est-ce qui te fait dire cela : les traits de son visage, son caractère, sa générosité, sa douceur… ? Tu peux rendre grâce pour cette personne, le bien qu’elle te fait et qu’elle sème autour d’elle.
Exerce-toi, dans la rue, les transports en commun, en faisant les courses…à regarder chacun avec bonté, en prenant conscience que Dieu l’aime, même si elle/il ne Le connaît pas encore.
Allez, à toi de jouer ! J’espère que tu pourras dire, comme sainte Thérèse Couderc, comme moi, comme tant d’autres, « goûtez et voyez comme est bon le Seigneur ! » (psaume 33).
Bon été !
Sr Anne-Catherine
www.ndcenacle.org
Sainte Thérèse Couderc
Thérèse Couderc est une femme du 19e siècle. C’est elle qui fonde, en 1826 à Lalouvesc (Ardèche), la première maison et communauté des sœurs du Cénacle pour ouvrir les retraites spirituelles aux femmes de son temps, les accueillir et les accompagner dans leur rencontre avec le Dieu de Bonté. En effet, un jour après la communion, elle reçoit la grâce de voir comme Dieu voit : la grâce de voir la Bonté de Dieu en toutes les créatures ! Quelques jours après, dans une lettre à sa supérieure où elle rend compte du quotidien, elle a l’humilité de partager cette grâce. C’est ce trésor qui a été transmis jusqu’à nous.
Aujourd’hui sur les 5 continents, les sœurs du Cénacle continuent de proposer diverses animations et retraites spirituelles pour permettre à chacun, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, de faire l’expérience de la Bonté de Dieu ; elles ont le souci de rejoindre les personnes dans tout ce qui fait leur humanité et leur vie.
La lettre de sainte Thérèse Couderc sur la bonté
Propositions des sœurs du Cénacle pour l’été 2016 en France
Voir aussi :
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A toi la parole.
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