Des « Guetteurs » de l’Amour à travers la musique reggae

« Guerriers pacifiques », dans les bacs depuis le 23 avril 2014, est le premier album du groupe – très prometteur ! – de reggae chrétien « Les Guetteurs ». Fratoun, le leader, chanteur et compositeur du groupe, actuellement 19 ans, a écrit son premier titre à l’âge de 12 ans ! Il a accepté de nous rencontrer.

Votre premier album, « Guerriers pacifiques », est sorti en avril. C’est le fruit d’un long cheminement ?

Oui, puisque tout a commencé il y a sept ans, quand j’ai créé le groupe avec mon frère Matthias ! J’ai continué avec Guilhem à faire des concerts dans des festivals, quand Matthias nous a quittés pour ses études. On a rencontré des musiciens qui sont devenus nos amis. Aujourd’hui nous sommes cinq personnes. Je suis le chanteur et guitariste. Il y a Matthieu à la basse, Vinz à la batterie, Guilhem au clavier et Damien l’ingénieur son.

On n’a pas mal bossé pour cet album depuis un an. Sur un panel de trente chansons préenregistrées, on en a retenues douze pour l’album. Il y a toujours un choix difficile à faire ! Le choix s’est fait naturellement au moment de l’enregistrement, on a repris ce qui fonctionnait dans les concerts.

Tu as composé le premier single, « Guetteur », avec ton frère, à l’âge de 12 ans !

Effectivement, la musique est venue à moi assez naturellement. Je suis le dernier d’une famille de neuf enfants, donc il y a tout un héritage musical derrière ! Vers 9-10 ans, j’aimais déjà beaucoup la musique. J’écoutais Spear Hit et j’étais touché par la façon de témoigner de leur foi par le reggae. Cela m’a donné envie de prier, de faire un pas personnel vers Dieu. J’ai ensuite écouté tous les classiques jamaïcains et les grands noms du reggae (Bob Marley bien sûr, mais aussi Groundation ou Steel Pulse).

On perçoit à travers tes chansons un beau témoignage de foi. C’est aussi un héritage familial ?

Les Guetteurs – (Fratoun à droite)

Au-delà de la foi héritée de mes parents – car j’ai su m’en affranchir – j’ai entamé vers 12 ans un vrai chemin de foi personnel. Cela correspond au moment de la création des « Guetteurs ». En fait, « les Guetteurs » ont été une réponse à la question que j’ai posée à Dieu : « qu’est-ce que je vais pouvoir faire pour te rendre cet amour que tu m’as donné ? » Je vais faire de la musique et je vais parler de cet amour, je ne vais pas le garder pour moi ! C’est trop d’amour que Dieu nous a donné pour le garder silencieux ! [c’est trop stylé ça, faut que tu l’écrives !]

Parler de sa foi aujourd’hui quand on est jeune catho, ce n’est pas toujours facile.

C’est pas facile, moi à la base je ne suis pas un grand orateur, je ne sais pas avoir de longues discussions sur la foi et tout. Moi il y a quelque chose que je sais faire, c’est de la musique !

Et ce n’est pas difficile de parler de sa foi avec le reggae car à l’origine c’est une musique qui use de la Parole de Dieu, des mots de la Bible, comme dans des chansons de Peter Tosh, Bob Marley (Judge not, …), qui reprennent des versets ou des psaumes. La différence c’est que je ne parle pas d’un dieu qui s’appelle « Jah » mais de Jésus-Christ.

Est-ce important aujourd’hui de témoigner de sa foi ?

Je ne crois pas qu’il faille ni vouloir le cacher ni vouloir le montrer absolument, il faut que ce soit naturel car si on est chrétien, on est chrétien dans notre manière de vivre, de penser, d’être avec les autres. Moi je dirais que la meilleure façon de témoigner en tant que chrétien, c’est déjà de sourire, de faire des blagues et tout, d’être sympa. Après, bien sûr, on est humain, on n’est pas toujours sympa, on a tous des failles… C’est un combat de tous les jours et c’est en étant soi-même qu’on va relever ce combat. C’est en étant soi-même qu’on va se révéler en tant que croyant. Et puis il ne faut pas oublier qu’être chrétien, c’est une religion, mais c’est surtout que tu crois en Dieu. Moi je ne crois pas que ce soit si difficile, si vraiment tu crois en Dieu, d’être fidèle à son Amour, Lui qui nous donne tant d’amour.

C’est en  référence à ce combat que vous avez choisi « Guerriers pacifiques » pour le titre de votre album ?

C’était important pour nous de trouver un titre qui soit quelque chose de frappant. Un « guerrier » qui est « pacifique », ce n’est pas commun ! C’est le combat spirituel de chaque chrétien ! Être des « guerriers de l’âme »… En fait nous notre slogan c’est la « Soul Revolution », la révolution de l’âme. Tout passe par l’âme, c’est un monde invisible qui est incroyable. Le « guerrier pacifique », c’est celui qui a la prière pour épée et la foi comme bouclier.

C’est aussi le titre d’une des chansons de votre album, qui défend la « légalisation de la vie ».

C’est une chanson que j’ai écrite à 15 ans qui s’annonce clairement pour la vie, il n’y a pas de demi-mesure possible ! C’est très important de vivre, aujourd’hui il y a des gens qui ne vivent pas, leur âme est endormi, même parmi les chrétiens.

Quels sont vos projets aujourd’hui ?

Notre but est d‘aller au-delà de la sphère chrétienne. Le reggae est une musique accessible, qui peut toucher dans des milieux qui ne sont pas chrétiens. C’est une grande joie de pouvoir parler de quelque chose qu’on aime, qui nous donne tant d’amour et de pouvoir le partager à d’autres gens !

Les prochains concerts :

Le 2 décembre 2014, 20h à La Boule Noire à Paris  >> Voir ici

Réservez vos places ici : www.weezevent.com/guetteurs-boulenoire

Site internet des Guetteurs
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En exclusivité, Fratoun nous a fait le cadeau de deux chansons en live rien que pour Jeunes Cathos blog, dont une inédite !!

No country for my soul – chanson inédite pour Jeunes Cathos blog

Fratoun a composé cette chanson à l’occasion du concert de soutien aux chrétiens persécutés, en partenariat avec l’association AED (Aide à l’Eglise en Détresse) au Théâtre Montansier de Versailles le 15 mai 2014.

King of love (Version acoustique) – Fratoun

Version acoustique d’un titre de l’album « Guerriers pacifiques »

Guetteur – [Official Audio]

Le 1er single du groupe Les Guetteurs