Prête pour le grand départ ?

Partir en volontariat ne se fait pas du jour au lendemain ! Charlotte peut en témoigner ! Elle s’est envolée début avril au Cameroun pour deux ans et nous raconte ici son départ et la maturation de son projet. Vous pourrez lire la suite de ses aventures dans un prochain billet !

Me voilà à l’aéroport. Après plusieurs mois de préparation et de réflexion, c’est l’heure du départ pour deux ans au Cameroun. C’est aussi le moment où on se demande pourquoi on s’inflige le dur moment des « au revoir ».

Volontariat en solidarité internationale

En septembre 2013, j’ai terminé un master de sciences politiques, spécialisé en solidarité internationale. En choisissant ces études j’ai aussi fait le choix d’être amenée à travailler à l’étranger. La première occasion s’est présentée en octobre : alors que je terminais mon stage de fin d’études, on m’a proposé de partir en volontariat pour travailler à la réouverture d’une Maison des Jeunes et de la Culture à Garoua, dans le Nord du Cameroun.

Passée l’euphorie initiale, je n’ai pas eu à beaucoup réfléchir avant de dire oui : je souhaitais commencer ma vie professionnelle par une expérience à l’étranger, la mission qu’on me proposait m’intéressait beaucoup et, pour avoir discuté avec des amis qui ont également fait un volontariat, je savais que deux ans est la durée idéale. Il faut en effet du temps pour se faire à un pays, à sa culture, et pour réellement parvenir à travailler dans la coopération ; pouvoir proposer des activités qui soient adaptées à la culture et pas tout droit sorties d’Europe, et pouvoir recevoir des méthodes et propositions sans être dans la comparaison par rapport à ses habitudes. Bref, pour savoir co-construire.

Alors j’ai commencé les procédures : j’ai pris contact avec un organisme de volontariat. Demande de dossier, dossier de candidature et enfin formation en février, me voilà administrativement prête.

Une expérience humaine, culturelle et professionnelle

Début mars, je me suis rendue en Italie pour rencontrer les responsables de l’association italienne pour laquelle j’allais travailler : le COE, Centro Orientamento Educativo, ainsi que mes collègues pour cette mission, deux volontaires du service civil italien.

Et le 20 mars, le stress a commencé à monter, c’était la concrétisation : billets d’avion pris, départ le 7 avril. C’est là qu’on comprend à quel point joie et tristesse peuvent se mêler.

Très heureuse de mon choix, je me préparais avec beaucoup d’excitation. J’allais à la découverte d’un continent que je ne connaissais pas bien, d’une culture et d’un mode de vie différents du mien et qui m’intéressaient. Je partais pour une mission qui allait être une grande expérience humaine, culturelle et professionnelle.

Choisir , partir

Mais je savais qu’en même temps je partais pour deux ans, deux ans sans pouvoir voir ma famille et mes amis quand je le veux et risquer de manquer des événements importants pour eux. Je partais en laissant à des milliers de kilomètres toutes ces personnes heureuses pour moi, mais tristes et inquiètes. Alors beaucoup de prières ont accompagné ma préparation au départ, pour trouver la paix intérieure capable de concilier tous ces sentiments, pour moi et pour mes proches.

Alors que les valises étaient presque bouclées, samedi 5 avril les actualités relatent l’enlèvement de deux prêtres italiens et d’une religieuse canadienne dans l’Extrême Nord du Cameroun. S’ensuivent alors deux jours de réflexion : reporter le départ à une date ultérieure, en attendant d’avoir plus d’informations ? Partir quand même ? En concertation avec toutes les personnes concernées, nous avons fait le choix de maintenir le départ mais de rester dans le sud du pays, en attendant des informations sur le Nord.

J’étais donc au départ de l’avion pour Yaoundé le 7 avril, le sourire aux lèvres mais la gorge serrée… jusqu’à ce que je pose le pied à Yaoundé.

Pour la suite des aventures de Charlotte au Cameroun, suivez sur Jeunes Cathos blog son prochain billet !

Charlotte

Voir aussi :
Journal d’un jeune couple de volontaire
Partir avec la DCC
Journal d’une jeune volontaire