Célibataire à la Saint-Valentin, et alors ?
Lorsqu’il n’est pas choisi, le célibat est souvent difficile à vivre. Or chacun de nous a une vocation à l’amour, s’incarnant de manière unique pour chaque personne. Voici quelques pistes pour être un(e) célibataire épanoui(e) !
Lorsqu’il n’est pas choisi, le célibat est souvent difficile à vivre quand les années passent. Il est pourtant une période importante où l’on se construit.
L’homme est un être de communion. Il est fait pour aimer et être aimé. Mais qu’est ce que l’amour ? Quelle place pour Dieu dans ce cheminement ?
Que faire de tous les sentiments (espoirs, déceptions, tristesse, jalousie, amertume, découragement, …) et questions (à quoi je sers ? pourquoi je reste seul ?) qui nous habitent ?
Don de soi ?
“Il n’est pas bon pour l’homme d’être seul” (Genèse 2, 18). Nous sommes tous porteurs de dons, hommes et femmes de valeur. La solitude a certes sa place en toute vie mais toute vie a pour urgence essentielle un don total de soi sans lequel il n’est pas de bonheur possible. Le bonheur n’est accessible que dans le cadre d’une communion.
Mais le don de soi, source de bonheur, est aussi source de souffrance et de sacrifice. Il n’y a pas de don sans dépendance, il n’y a pas de don sans perte.
C’est donc un geste bien difficile que ce don de soi. En lui résident bien des obstacles qui peuvent arrêter l’individu …
Les peurs qui retiennent dans un célibat subi
L’homme est amour à l’image de Dieu mais l’amour humain est imparfait. Il n’y a donc dans ce monde pas d’amour sans blessure. Or la blessure d’amour conduit à la remise en cause parfois globale. Tout l’individu s’en trouve ébranlé. Deux comportements spontanés et néfastes peuvent alors apparaître.
- Pour calmer la blessure d’amour, on constate une tendance massive à la recherche du plaisir immédiat, si facile à obtenir aujourd’hui, qu’il soit culinaire, matériel, sexuel… Dans ce plaisir individuel, l’homme profite d’un certain bien-être mais il n’a pas de paix car il n’y a pas de communion.
- L’autre alternative pour étayer l’individu ébranlé par la blessure d’amour consiste en une recherche de triomphe, de domination, de toute puissance qui occulte le fait que l’on soit blessé. On recherche le contrôle total de sa vie et des autres par une agressivité constante et soutenue qui rend la communion impossible.
Les pièges et comment en sortir
Tout en reconnaissant la stérilité du célibat subit, on ne doit pas s’empêcher de vivre ! Le célibat est un temps privilégié pour régler certaines questions, un temps où il faut chercher à être heureux pour pouvoir être heureux ensuite dans le mariage ou la consécration, ou tout état de vie où l’on va pouvoir déployer ce don de soi.
Les pièges dans lesquels nous tombons le plus souvent, pour variés qu’ils soient, ont tous pour conséquence de prolonger le célibat. L’hyper-activisme par exemple, où l’on se donne partiellement mais finalement sans se donner totalement.
Ou bien l’idéalisation du mariage, de l’autre à venir, la rumination contre l’idée du mariage, contre la ‘pression de la société’, la désillusion de l’autre sexe en qui il n’y a rien à attendre, l’idée erronée de l’amour fondé sur le sentiment seul et non plus sur la vérité… toutes ces ‘manies de célibataire’, nées du célibat, qui nourrissent le célibat. C’est le serpent qui se mord la queue !
Pour éviter ces écueils, quelques pistes :
- Travailler à être une personne disponible et volontaire pour le mariage,
- se connaître sans perdre sa curiosité pour les autres,
- ne pas s’impatienter,
- rechercher la profondeur,
- pardonner pour progresser…
autant de points, autant de pistes de travail pouvant donner de beaux fruits pour la vie de chacun.
Témoignage :
Témoignage d’une participante au WE pour ‘solos’ lors de la Saint-Valentin à l’abbaye d’Ourscamp :
C’est avec une confiance renouvelée que je reviens de ce week-end… avec la certitude aussi qu’il nous faut sans cesse avancer au large ! Dieu veut notre bonheur : il ne tient qu’à nous de nous mettre en marche afin de faire fructifier les talents que nous avons reçus !
Durant ce week-end, j’ai pris conscience que Dieu m’invite inlassablement à ne pas avoir peur, à lâcher prise sur le quotidien. Et cette parole de l’Apocalypse a fait écho en moi «Voici, je me tiens à la porte et je frappe» (Apocalypse 3,20)
Certes, il est parfois si difficile de lâcher prise, de ne pas s’inquiéter pour l’avenir quand voit les copains se marier, avoir des enfants ; quand parfois, involontairement, l’entourage nous «met la pression» ; quand on a rompu ses fiançailles… Mais Dieu est présent et nous invite à l’abandon.
Oui, il peut être si difficile aussi d’accepter de se laisser aider quand on a des blessures, des difficultés que l’on n’arrive pas à surmonter. Et pourtant, les différents témoignages et enseignements reçus durant cette session, n’ont cessé de rappeler que, pour aimer, il faut s’aimer soi même ! Dieu nous invite donc à nous mettre en marche et à lui faire une large place dans notre cœur.
J’aimerais convaincre chaque célibataire qui lira ces lignes qu’il faut marcher avec confiance ! Dieu veut notre Bonheur ! Confiance ! La Providence veille ! Mettons nous en marche ! Lâchons prise !
Voir aussi :
Célibat : “On porte du fruit, quel que soit notre état de vie”
Saint-Valentin : « aime et fais ce qu’il te plaît » : tous nos témoignages sur la Saint-Valentin
Commentaires
A toi la parole.
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