Sonenn, la pop-louange à l’ “incroyable talent” !

Le groupe de rock-pop louange catholique Sonenn participe à l’émission de M6 “La France a un incroyable talent” ce mardi soir 17 novembre. Une occasion de “montrer que notre Eglise est belle et vivante”, affirme Nolwenn Cadot, chanteuse du groupe breton (lorientais, plus exactement !) créé en 2009. Dans ce témoignage, elle nous partage comment elle est venue à la foi grâce à sa fille et comment ensemble, elles ont créé le groupe Sonenn qui aujourd’hui les comble de joie.

Ma fille Marie est un jour rentrée de l’école avec une demande un peu particulière, celle de vouloir être baptisée. Nous trouvions avec son père que c’était une bien drôle d’idée n’étant pas du tout croyants ni l’un ni l’autre.

Son père a été jusqu’à la confirmation, traîné de force par sa grand-mère. Quant à moi, mes parents étaient de cultes différents : ma mère “bonne catholique”, comme ils disent, et mon père petit-fils de rabbin. Ils ont choisi suite aux comportements de leurs familles respectives de nous laisser libre de suivre telle ou telle voie.

Très vite, je me suis rebellée contre leurs croyances et donc, de fait, j’ai rejeté tout en bloc, souvent en les provoquant et en coupant très vite les ponts.

Mes parents eux nous ont élevés d’un amour sincère, sans conditions.

C’est pour cela que nous avons bien ri à la demande incongrue de Marie et l’avons titillée en lui expliquant que ça ne servait à rien de s’attacher ainsi à une croyance. Marie a continué le caté à l’école et est devenue plus insistante sur le fait qu’elle souhaitait réellement être baptisée.

Donc par amour pour notre fille, nous avons cédé pour lui faire plaisir.

Je me revois encore l’inscrire à la paroisse, d’arrache-cœur, je m’étais imaginée – aller savoir pourquoi – que je la perdais.

Âgée alors de huit ans, il me fallait l’accompagner aux divers temps forts organisés, mais également aux messes (une vraie corvée). Les messes étaient longues, ennuyeuses et tristes à mourir, jusqu’au jour ou pour sa remise de croix (fin de première année de caté). Ce jour-là, tout a changé pour moi.

“Ce jour-là, tout a changé”

Lors de cette messe, au moment de la prière eucharistique, l’animatrice avait chanté Evenou Shalom, et je ne sais pas pourquoi en moi après quelques notes, j’ai été comme par magie apaisée, sensation très étrange j’avoue. Une paix m’a envahie et j’étais très sereine et heureuse, j’avais jamais ressentie cela. Il me semblait avoir enfin trouvé ma place et que mes deux « cultures » pouvaient s’entendre. Ma colère contre la religion s’est alors estompée. J’accompagnais ma fille avec plaisir, j’écoutais les lectures, je me surprenais à chanter, je tendais l’oreille aux homélies… En fait, la messe devenait pour moi de plus en plus vivante, jusqu’au jour où j’ai ressenti au fond de moi un manque, un manque de ne pas pouvoir être en communion avec le Christ et de vivre ma foi. J’ai donc tout naturellement demandé le baptême. Et oui Dieu m’avait accordé la grâce de croire en lui, en sa bonté et en son fils Jésus Christ notre sauveur.

“J’ai tout naturellement demandé le baptême”

Depuis mon baptême, je n’ai de cesse de parler de cette joie de vivre en Christ, de mon regard qui a changé et qui change mon rapport au monde. Je ne suis pas une grande théologienne, mon témoignage est simple, vrai et sincère. Comment j’ai appris par l’Esprit Saint la patience et la tempérance, et surtout comment par le Christ notre Seigneur j’ai compris le sens du don de soi par Amour pour les hommes.

S’il y a 12 ans, quelqu’un m’avait dit : « tu seras baptisée, tu deviendras animatrice en pastorale (LEME) et tu chanteras avec ta fille dans un groupe de louange ou tu composeras des hymnes à Dieu et témoignera de son action sur le monde, je pense que je ne serais pas là pour en parler, mais sûrement morte de rire !” ^^

Avec le recul je ne peux dire que merci, merci Seigneur pour toutes tes grâces, ta fidélité et ton Amour !

Nolween Cadot

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