JMJ : Qu’allons-nous dire à ceux qui n’y étaient pas ?
Bientôt deux mois après les Journées Mondiales de la Jeunesse à Cracovie, Maud, 19 ans, adresse son témoignage à ceux qui n’y étaient pas. Les JMJ ? Une expérience qui ne laisse pas indifférent, et qui nous encourage à emprunter d’autres chemins avec enthousiasme et espérance, main dans la main avec le Christ.
“Venez et voyez…”
J’ai vu le cœur de l’homme. J’ai vu la volonté de Dieu. J’ai vu la paix. J’ai vu l’amour. J’ai vu que tout était possible à celui qui croyait. J’ai vu des milliers de drapeaux différents, et la fierté de ceux qui les portaient. J’ai vu des millions de visages différents, mais un seul qui les liait. J’ai découvert que notre foi dépassait les frontières humaines. J’ai vécu la fraternité, la vraie : cette fraternité exigeante qui te met face à ton ignorance et qui t’apprend ce qu’est vraiment la miséricorde.
J’ai serré dans mes bras des gens que je ne connaissais pas. J’ai parlé avec des allemands, prié avec des polonais, loué avec des congolais, chanté avec des italiens, ri avec des portugais, crié avec des espagnols, marché avec des brésiliens, joué avec des argentins… J’ai parcouru le monde en 2 semaines, j’ai parcouru l’histoire à Auschwitz…
J’ai vu 2 millions de jeunes qui ont choisi de tout quitter pour retrouver le Christ pendant quelques jours. J’ai vu l’engagement de la jeunesse, celui auquel peu croyaient.
J’ai compris qu’un chrétien n’était pas seul. J’ai compris qu’être chrétien était une force. J’ai compris qu’être chrétien, c’était se reconnaître pêcheur, mais se sentir enfant de Dieu avant toute chose.
“Pour rendre témoignage …”
J’ai aussi découvert que même si mon ambition en venant aux JMJ était de devenir quelqu’un d’autre, quelqu’un de meilleur, mon besoin était autre : celui de me retrouver vraiment, dans la simplicité du cœur. Et c’est en se donnant aux autres, en aimant, en se rapprochant de chacun, en se mettant au service de son frère sans pour autant s’oublier, que l’on retrouve l’essence même de notre existence. Chacun est appelé à servir de quelque manière que ce soit. Il n’y a rien de plus grand, il n’y a rien de plus digne que de se faire serviteur de tous. Ce n’est pas s’abaisser jusqu’à se faire marcher dessus ! C’est partager ce que l’on a reçu, c’est faire don de ce qu’on est. Il y a plus de joie à donner qu’à recevoir … Comme offrir un cadeau sans vraiment savoir s’il va plaire ; le geste est tellement plus généreux que le reste.
“Suis-moi !”
Finalement, je pensais trouver ma vocation là-bas. Soit je n’ai pas été suffisamment attentive, soit Dieu veut me faire grandir encore un peu avant de m’annoncer un jour ce qu’Il désire pour moi. Mais je veux dire aux jeunes qui ne savent pas encore vers quoi ils s’engagent, qu’il ne faut pas attendre. Il faut vivre, il faut travailler, il faut s’instruire, il faut prier, il faut aimer. C’est comme ça qu’on reçoit, c’est comme ça qu’on peut se donner. Les JMJ font partie de ces grands événements qui font grandir. Il ne faut pas hésiter à enfiler de bonnes chaussures de marche, comme l’a dit le Pape François, et à foncer sur les chemins qui nous sont proposés, même les plus ardus, toujours avec le Christ.
“Ne crains rien car je suis avec toi, n’aie pas ce regard anxieux, car je suis ton Dieu. Je te rends robuste, oui, je t’aide, oui, je te soutiens par ma droite qui fait justice.” Es 41, 10
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A toi la parole.
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