L’Apparition – du réalisme au surnaturel il n’y a qu’un pas : celui de la foi !
Une quête spirituelle sous forme d’enquête, voilà ce que nous propose le film L’Apparition de Xavier Giannoli avec Vincent Lindon, sorti dans les salles ce mercredi 14 février 2018.
Un grand reporter, brisé par la mort d’un collègue en Syrie, est appelé par le Vatican pour participer à une enquête canonique chargée de statuer sur une prétendue apparition de la Vierge à une jeune fille dans le sud de la France. Cette plongée dans un monde étrange, très éloigné de sa vie, sera pour lui chemin de reconstruction. Le personnage du journaliste, incarné par Vincent Lindon, est magnifique, mais là n’est pas le seul mérite du film. L’afflux des pèlerins massif et brutal qui bouscule la petite ville et les protagonistes, met au jour fragilités et faiblesses humaines. Le contexte du film n’est pas le plus important mais le chemin parcouru par les personnages est chargé de l’épaisseur humaine, de la recherche de sens que chacun peut investir à un moment où l’autre de sa vie. Tous cheminent et nous entraînent avec eux.
Le film réussit à introduire tous les bons ingrédients d’une enquête : interrogatoire, corrélations, enquête de terrain. Malgré quelques clichés et approximations, le spectateur est tenu en haleine par l’enquête, porte avec Anna le poids qui l’écrase peu à peu, s’interroge finalement sur le cœur de la foi et les chemins de la sainteté.
La musique d’Arvö Part, compositeur estonien ayant remporté le Prix Ratzinger de théologie l’an dernier, élève vers le ciel les images de la terre. Elle laisse une place au silence comme au doute, à la profonde humanité et poésie du doute. Dans le désir de comprendre, de découvrir la vérité, nous pouvons nous poser bien des questions, comme l’enquêteur. Aucune réponse ne nous est imposée. Mais la question du salut, rien de moins, est magnifiquement posée.
Pour le père Frédéric Roder, du diocèse de Paris, « cette belle enquête, suffisamment lente pour que nous ne restions pas indemne mais suffisamment courte pour ne pas ennuyer est soutenue par deux acteurs au jeu incroyable : Vincent Lindon et Galatea Bellugi et en même temps par une musique incroyablement adaptée au film, une vraie découverte qui touche l’âme et le cœur et nous entraîne à oser des émotions, des doutes et du silence qui nous ferons entrer plus profondément encore dans ce film. Du réalisme au surnaturel, il n’y a qu’un pas… celui de la foi ».
>> Pour aller plus loin
- La critique d’Anne Dagallier, en charge du suivi mutimedias au service national de la catéchèse
- La critique du Père Frédéric Roder, prêtre du diocèse de Paris
- Le dossier d’accompagnement du film
Commentaires
A toi la parole.
et en même temps par une musique incroyablement
adaptée au film, une vraie découverte qui touche l’âme et le cœur et nous entraîne à oser des émotions,
temps par une musique