15 août : l’engouement des Jeunes hospitaliers à Lourdes
En ce jour où nous fêtons l’Assomption de la Vierge Marie, nous entendons dans l’Evangile le Magnificat. Oui, Dieu accomplit des merveilles dans nos vies. Il se penche vers les plus petits, les plus pauvres, les malades. S’il y a un lieu où les malades et les plus petits ont la première place, c’est à Lourdes, là où Marie est apparue à Bernadette en 1858.
Chaque année de nombreux hospitaliers se mettent à leur service. En cette fête, quelques jeunes hospitaliers des diocèses d’Arras, d’Orléans et de Bourges reviennent sur leur engagement.
Clémence, Diocèse d’Arras
Mon expérience à Lourdes auprès de mes frères et sœurs malades est une expérience incroyable. Se donner soi-même aux autres sans mesure est un plaisir quotidien me concernant. Nous recevons tellement plus que nous donnons; à travers un sourire, une parole parfois pour les personnes valides. Mais ne serait-ce à travers un regard, nous arrivons à nous comprendre… Voilà la magie de Lourdes ! L’aventure ne fait que commencer, une fois que vous y avez goûté, vous ne pouvez qu’y regoûter encore et encore ! « Donnez et vous recevrez »
Pierre-Marie, Diocèse d’Arras
Pour moi, Lourdes, c’est un peu comme Obélix et la potion magique…Je suis tombé dedans quand j’étais petit. Ma famille y va depuis bien avant ma naissance. Alors qu’Obélix ne peut pas prendre de potion, moi j’en prends chaque année avec l’hospitalité et c’est un réel plaisir de servir auprès des malades chaque année. D’abord en tant qu’hospitalier, Lourdes m’a orienté dans ma vie professionnelle et je mets maintenant mes compétences de médecin aux services des plus faibles, malades comme hospitaliers. Si je devais résumer Lourdes, je choisirais ce verset de la Bible : « Ce que vous ferez au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous le ferez ».
Augustin, Diocèse d’Arras
Mon expérience à Lourdes a débuté il y a 9 ans. Etre hospitalier, c’est un service par Marie à Jésus pour aider nos frères et sœurs pèlerins malades ou âgés. En plus de cela s’est rajouté l’engagement auprès des jeunes hospitaliers. Ces deux services, avec mes amis, sont sources de bonheur, tant dans la relation humaine que nous vivons avec les jeunes ou les pèlerins malades que dans la foi. C’est un point de ressource annuel qui m’est nécessaire. L’Abbé Pierre disait « un sourire coûte moins cher que l’électricité mais donne deux fois plus de lumière ». Ceci résume ce que je vis chaque seconde de mon engagement à Lourdes mais également dans ma vie de tous les jours.
« Elle me regardait comme une personne
qui parle à une autre personne »
Sainte Bernadette
Mathieu, Diocèse d’Orléans
Je pars à Lourdes avec l’hospitalité diocésaine d’Orléans depuis 2008 et cela m’apporte beaucoup de joie entre les personnes malades et handicapées et les différents services que l’on peut être amené à effectuer. La plupart de nos malades viennent de maisons de retraite et Lourdes : pour la plupart, ce sont leurs seules vacances et ils sont super contents de nous voir avec un grand sourire et ça c’est un peu un miracle !
Chaque année est différente et nous procure à chaque fois beaucoup d’émotions, aussi bien avec les personnes malades et handicapées qu’avec les jeunes.
Clément, Diocèse de Bourges
Venir à Lourdes pour aider les pèlerins malades est avant tout pour moi une manière concrète de vivre ma foi et de vraiment me sentir en lien avec cet esprit chrétien que mes parents et l’Eglise ont essayé de me transmettre. J’ai commencé à 18 ans, à un âge où il peut être difficile de trouver Jésus dans les écritures ou la prière. Mais ici à Lourdes, par le service auprès des malades et tout ce que cela procure, j’y trouve un sens pour mon engagement de jeune chrétien. Et le fait de le faire avec des pèlerins et des hospitaliers d’horizons différents renforce cette idée : beaucoup disent que l’esprit de Lourdes ne se trouve pas forcément dans les cérémonies mais dans le travail auprès des malades. C’est ce qui m’a plu et que j’aime retrouver tous les ans avec les autres hospitaliers qui vivent la même chose avec chacun sa manière de le dire.
Victor, Diocèse d’Orléans
Même après 4 pèlerinages, la magie reste la même, celle du lieu, celle des hospitaliers et encore plus celle des malades ! Cette année aura été très dure pour les malades avec cette chaleur ! Nous avons donc redoublé d’efforts pour les soulager avec la joie de voir leurs sourires ! Comme à chaque fois, je reviens comblé par ces quelques jours. Ce que m’apporte le service aux autres est exceptionnel et je remercie encore mon frère handicapé de m’avoir montré le chemin de Lourdes ! Je remercie toutes les personnes que j’ai pu accompagner pour leurs sourires mais aussi mes amis hospitaliers, qui cette année ne se limitent pas au seul groupe d’Orléans !
« Tout ce qu’il vous dira, faites-le. »
Jean 2, 5
Jules, Diocèse d’Arras
Être hospitalier à Lourdes, c’est sans aucun doute l’une des expériences les plus fortes de ma vie. C’est donner son maximum pour des personnes qui ont besoin de nous. C’est rencontrer des personnes fantastiques, aux destins uniques, qui pourtant se retrouvent avec nous à Lourdes. C’est sortir de notre zone de confort qui nous est chère et se dépasser pour les autres. C’est s’engager au service des malades pour qu’ils puissent vivre normalement, malgré leur handicap. Chaque pèlerinage a été pour moi extrêmement intense, et j’attends avec impatience d’y retourner, pour de nouveau revivre tout cela. Car le vivre reste la meilleure manière de comprendre tout ce qu’on ressent et ce que l’on reçoit des autres.
Léa, Diocèse d’Arras
“Donner c’est recevoir” comme disait si bien l’abbé Pierre. Pour la seconde année consécutive, j’ai pu me rendre compte de tout l’amour, la joie, la foi et surtout l’espérance que dégagent chacun des malades rencontrés. Le moindre échange avec eux, le dîner partagé, les courses ou encore la grotte où nous avons pu les accompagner, tous ces moments aussi simples soient-ils m’ont fait découvrir la richesse de chacun. Alors oui, c’est une semaine intense et fatigante mais le bonheur ressenti dépasse sans nul doute cette fatigue. Je pense qu’après ce pèlerinage nous avons tous en tête une parole, un visage ou un sourire qui nous aide à aller de l’avant et à espérer en la vie.
“Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits
de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.”
Matthieu 25, 40
Auxence, Diocèses d’Arras
Je pense que la plus belle chose qu’un homme puisse accomplir dans sa vie c’est de rendre heureux son prochain. Depuis tout petit j’ai toujours aimé donner de ma personne, être au service des autres. En allant à Lourdes, je peux affirmer ce besoin et me donner corps et âme à ces hommes et ces femmes qui en ont besoin. Chaque jour est un don qu’il faut saisir, et vous n’imaginez même pas à quel point nous sommes récompensés du travail effectué à leurs côtés. Le plus beau cadeau que j’ai reçu jusqu’à ce jour est sans aucun doute leurs sourires. Du matin au soir, nous bénéficions de leur bonne humeur et vous n’imaginez même pas à quel point ça nous fait du bien que de sentir cette joie en eux. Et de savoir que sans toi, elle ne serait pas possible. Cette vie à Lourdes fait dorénavant partie de moi et pour rien au monde je ne la remplacerais. Car rien ne m’a jamais autant apporté que cette complicité que l’on a avec nos frères et sœurs malades. Mais aussi avec les hospitaliers que je considère comme ma deuxième famille. En tout cas, une chose est sûre : jamais je n’oublierai tout le bonheur reçu durant tous ces pèlerinages effectués aux côtés de ces gens formidables qui resteront à jamais gravés en moi.
Thibaud, Diocèse d’Arras
Cela fait déjà 4 ans que l’aventure à Lourdes en tant qu’hospitalier a débuté pour moi. Au départ, je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre. Dès mon arrivée, j’ai rencontré les premières personnes fragiles ayant besoin de ma présence, parfois simplement de mon écoute. Puis j’ai appris à accompagner ces personnes dans leur pèlerinage au sein du sanctuaire ou à l’extérieur. Avec les années, devenant majeur, j’ai été affecté au travail en chambre où je devais participer aux soins et au brancardage. Je n’oublie pas de parler de l’ambiance extraordinaire qui existe au sein de l’équipe d’hospitaliers, nos retrouvailles quotidiennes, le soir, après notre journée bien remplie. Aussi j’attends l’année prochaine avec grande impatience !
Témoignages recueillis par Pierre DEVEAUX pour Jeunes Cathos Blog
Commentaires
A toi la parole.
C’est vraiment bien les vacances au ski