Fête de la Sainte famille
Pour la Fête de la Sainte famille, Mgr Hervé Gaschignard nous propose une catéchèse.
Arrêtons-nous sur la prière d’ouverture (la collecte) de la messe de ce jour, et regardons ce que nous demandons au Seigneur…
La Sainte famille, Un exemple ? A première vue, la Sainte Famille est vraiment trop particulière pour nous éclairer. Et pourtant, elle nous redit, avec force, le chemin de sainteté proposé à toutes celles de notre humanité. Remarquez dans l’Evangile de ce jour que les parents reprennent l’enfant : Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? (Luc 2,48). En suivant les prescriptions de la Loi et en accomplissant leur pèlerinage, Joseph et Marie vivent leur vie de famille en lien avec la communauté religieuse et les règles de la société qui les entourent. Jésus s’inscrit donc pleinement dans l’humanité, non seulement par son Incarnation, sa Nativité et le mystère de sa personne, mais aussi par les liens familiaux et fraternels qu’il tisse dès son plus jeune âge. Il assume parfaitement notre humanité tout en révélant sa filiation divine C’est chez mon Père que je dois être (Luc 2, 49). Ainsi la Sainte Famille nous stimule sur le chemin de la Foi en Jésus Christ, vrai Dieu et vrai Homme, tout en nous indiquant le chemin de l’amour mutuel et fraternel (1Jn 3,23).
Accorde nous la grâce de pratiquer les vertus familiales. Ce vocabulaire peut nous sembler « vieillot ». Et pourtant ! La famille est le premier lieu dans lequel on reçoit la Vie. On y apprend à la recevoir comme un don, à vivre le respect entre les générations, entre les hommes et les femmes, pour nous réjouir ensemble de l’amour partagé. Les vertus ne sont donc pas d’abord des perfections morales inaccessibles mais des forces, des dynamismes concrets qui orientent nos actions vers le Bien et la Bonté révélée par l’Evangile. La Famille est le lieu où vont s’apprendre et s’exercer pratiquement ces bonnes actions et la vertu fondamentale de la miséricorde. La justice et la charité convergent ensemble jusqu’au Pardon, vertu nécessaire et indispensable pour une vie fidèle et féconde. Joseph et Marie connaissent le Père miséricordieux qu’Israël chante dans les Psaumes. Ils découvrent son visage sur celui de leur fils Jésus : voyez comme il est grand l’amour dont le Père nous a comblés (1Jn 3,1).
Avant de nous retrouver pour l’éternité dans la joie de ta maison. Après les difficultés de cette vie, nous goûterons le bonheur sans fin. Joseph et Marie goûtent déjà la communion bienheureuse des Saints. Le Sauveur imprime dans nos vies familiales son dynamisme pascal. La victoire du Christ Ressuscité éclaire nos chemins marqués par les joies et les peines. Elle se révèle dans l’accueil d’un enfant, et l’inauguration de sa vie divine par le baptême et les autres étapes d’une vie chrétienne. Mais la réalité des relations familiales est également chaotique, blessée, marquée par la trahison et la mort. Dans la Foi, aucune de ces situations n’est pourtant fermée à la joie éternelle inaugurée par le Christ. Les bonheurs familiaux en sont simplement les prémices et les épreuves, des obstacles. La famille est le lieu d’un combat, d’un travail, d’un bonheur à construire jour après jour, où la victoire du ressuscité inaugure dès maintenant la maison du Père où Joseph et Marie nous attendent.
La sainteté de nos familles est une belle vocation, et une belle mission prophétique. Alors que de funestes projets voudraient la fragiliser et la détruire, implorons Joseph et Marie de nous en faire percevoir la beauté prophétique.
+ Mgr Hervé Gaschignard
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A toi la parole.
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