Laissez-vous réconcilier…
Pour le 3ème dimanche du Carême, le Père Didier Noblot nous propose une réflexion sur l’Evangile du jour et sur la réconciliation.
Carême, le mois des retrouvailles
Les histoires dramatiques de Jésus au début de la page d’Evangile de ce troisième dimanche de carême peuvent nous surprendre. Elles sont peut-être là pour mieux nous interpeler et nous stimuler : « convertissez-vous ! » C’est le mot que nous avons entendu quand nous recevions les cendres il y trois semaines. Qu’avons-nous fait depuis ? Qu’est-ce qui a changé en mieux ! Quel que soit notre itinéraire, notre vie d’hier et celle d’aujourd’hui, nous sommes en route ! Avec cette nouvelle montée vers Pâques, nous sommes invités à accepter d’être aimables quelles que soient nos zones d’ombres.
Carême, c’est le mois des retrouvailles, de l’intimité, de l’expérience du Christ, le mois de la conversion ! Entrons dans l’attitude de Dieu exprimée par le vigneron : « Laisse-le encore cette année » Dieu est patient et il ne se lasse pas de nous attendre. Dans la confiance, il nous espère.
Dans la suite de la parabole du figuier, témoins d’un Père qui croit en nous, nous sommes appelés à vivre et à croire en nous-mêmes. C’est le grand défi du consentement à sa propre imperfection. La rencontre vraie de ces retrouvailles peut être alors le théâtre du pardon.
Carême, le mois de la réconciliation
Ce moment, qui conduit à Pâques, sera pour beaucoup l’occasion de vivre la joie du sacrement de réconciliation. Permettez-moi d’en évoquer quelques dimensions en faisant trois grandes distinctions.
Il y a la confession dite générale. Après dix ans, parfois plus, une personne souhaite vivre à nouveau ce sacrement. C’est un grand moment de relecture de vie. Des mercis s’expriment pour tout ce qui s’est construit. Des pardons sont demandés pour les infidélités, les non dits, les actions inavouables qui meurtrissent le cœur depuis des années. C’est l’expérience de nombreux jeunes durant les pèlerinages, les JMJ et les retraites spirituelles.
Il y a aussi la confession après un acte grave. Un pêché n’est jamais une tendance. Il est un acte, une blessure, une rupture d’alliance, de paix et de relation.
Enfin, il y a la confession régulière mensuelle ou plusieurs fois par an. Souvent, nous nous entendons dire les mêmes faits, les petites fautes pour lesquelles il serait facile de se donner des excuses, « oh rien de bien grave mais quand même ! » Ce moment de foi réaffirme le désir de suivre le Christ et de témoigner de lui en paroles et en actes.
Dans tous les cas, il s’agit bien de se laisser recréer par le Christ. Chaque célébration du sacrement de pénitence et réconciliation est sacrement de récréation, sacrement des commencements. L’arbre du vigneron n’est pas coupé. Dans ce sens, la parabole du figuier éclaire l’intention du sacrement. Il invite à quitter la modalité de la contravention et propose pleinement d’entrer en amitié avec Dieu. « Laissez-vous réconcilier. »
P. Didier NOBLOT, directeur adjoint du Service National pour l’Evangélisation des Jeunes et pour les Vocations
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A toi la parole.
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