“La fraternité n’est pas une option, c’est une nécessité”
« Personne n’est trop pauvre pour n’avoir rien à partager. La fraternité n’est pas une option, c’est une nécessité. » C’est par ces mots que commence le message final du rassemblement Diaconia 2013 qui a réuni 12 000 personnes à Lourdes.
Pendant trois jours, les 12 000 participants au rassemblement ont participé à des temps d’échange, de prière, de réflexion, de fête, pour rappeler que la fraternité n’est pas une affaire d’experts mais nous concerne tous. Ils ont rencontré des personnes de tous horizons, tous âges, toutes situations ; ils ont écouté la parole forte des personnes en situation de précarité, assisté à des spectacles et pris la parole lors de forums sur des questions qui interpellent notre société aujourd’hui.
Ce rassemblement n’est pourtant qu’une étape dans cette démarche d’appel à la fraternité. « Les 12 000 présents ont une grande responsabilité pour la suite, a souligné Daniel Maciel, membre de la coordination nationale de Diaconia 2013. Pendant trois jours, les plus humbles ont été mis en lumière : on ne doit pas les laisser retourner dans l’ombre. »
De ces temps d’échange, de réflexion et de partage, sont remontées des paroles fortes qui ont nourri le message final du rassemblement, un message qui invite tous les baptisés, tous les hommes et femmes de bonne volonté, à construire une société juste et fraternelle en reconnaissant l’autre comme frère.
Le message final du rassemblement Diaconia 2013 :
Personne n’est trop pauvre pour n’avoir rien à partager. La fraternité n’est pas une option, c’est une nécessité. Nous en avons fait l’expérience forte et joyeuse à 12 000, lors du rassemblement Diaconia, de toutes origines et de toutes conditions, représentant des centaines de milliers de chrétiens engagés au service de leurs frères.
A la lecture de l’Evangile, à la suite du Christ serviteur, tous ont appris à écouter la voix des pauvres de notre temps. Chacun a été entendu dans sa singularité : ceux qui souffrent, malades, handicapés, personnes seules ou abandonnées, sans domicile ou mal logées, chômeurs ou précaires, divorcés, remariés ou non, salariés en souffrance ou menacés dans leur emploi, jeunes sans perspectives d’avenir, retraités à très faibles ressources, locataires menacés d’expulsion, tous ont pris la parole. Leurs mots, leurs colères sont aussi dénonciation d’une société injuste qui ne reconnaît pas la place de chacun. Ils sont une provocation au changement. Il est temps de sortir de nos zones de confort. Comme le dit le Pape François, il est temps d’aller aux périphéries de l’Eglise et de la société.
Ensemble, osons le changement de regard sur les plus fragiles. Abandonnons un regard qui juge et humilie pour un regard qui libère. Nous n’avons pas de prochain clé en main. La proximité se construit chaque jour.
Ensemble, osons le changement d’attitude au sein des communautés chrétiennes pour que les pauvres y tiennent toute leur place. Cette conversion passe notamment par un développement des collaborations dans et hors de l’Eglise.
Ensemble, osons le changement de politiques publiques, du local à l’international. Que les décisions prises visent à prendre en compte la situation des plus fragiles dans le respect, la justice et la dignité.
Ensemble, osons le changement dans nos modes de vie, pour respecter la création où les liens humains sont premiers et préserver l’avenir des générations futures.
Le rassemblement Diaconia, voulu par l’Eglise de France, est une étape. Le temps de l’engagement se poursuit. Les participants appellent tous les baptisés et tous les hommes et femmes de bonne volonté qui se retrouvent dans les valeurs de l’Evangile, à se mettre en route, ensemble, pour construire une société juste et fraternelle. Une société où l’attention aux pauvres guide toutes nos actions.
Lourdes, le samedi 11 mai 2013
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A toi la parole.
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