“Le patrimoine est un support d’évangélisation”
La 3ème Nuit des églises aura lieu le samedi 6 juillet 2013 dans de nombreuses communes partout en France. Dominique y a participé l’année dernière, elle répond à nos questions !
Jeunes Cathos Blog – Dominique Cadet, vous avez participé à l’organisation de la Nuit des églises l’année dernière ?
Dominique Cadet – On l’a organisée pour la première fois l’an dernier. J’habite un hameau qui possède une église, l’église Sainte Marie-Madeleine de Couzon-sur-Coulange. Cette église est peu utilisée, mais c’est un lieu important pour les habitants, qu’ils soient catholiques ou non, pratiquants ou non. L’an dernier, les habitants avaient refait les vitraux de l’église. La Nuit des églises pouvait être une belle occasion pour les inaugurer. C’était aussi un temps intéressant pour valoriser notre patrimoine religieux et rencontrer les gens du coin, quelle que soit leur spiritualité. Tout de suite, la paroisse, la commune et les habitants du hameau ont participés au projet.
JCB – Qu’est-ce que vous avez mis en place ?
DC – D’abord, on accueillait les gens à l’extérieur pour les inviter ensuite à entrer. La soirée a commencé par l’inauguration des vitraux, en présence du maire et de membres du conseil municipal. L’inauguration a été suivie d’un concert d’orgue et de flûte. On a ensuite proposé un temps de liturgie de la parole, en s’appuyant notamment sur des représentations de Marie-Madeleine dans la paroisse.
On a voulu faire de cette soirée un temps pour créer du lien, en travaillant sur l’accueil, la convivialité, et le respect des gens dans ce qu’ils sont. Entre le concert et le temps prière, par exemple, on avait mis en place un sas pour que les gens qui ne voulaient pas rester puissent partir.
JCB – Comment est-ce que vous avez mis en avant la convivialité ?
DC – On a développé cet aspect avec les concertistes. Pour chaque morceau, ils donnaient, de manière très fraternelle, une explication sur la musique, l’auteur, le titre… C’était un concert mais avec une vraie dimension d’échange. La soirée s’est terminée par un temps convivial ; beaucoup de gens sont restés pour discuter, c’était très riche.
On a eu plus de 80 personnes, c’était vraiment une réussite. Tous sont restés du début à la fin.
JCB – Est-ce que vous recommencez cette année ?
DC – On recommence, mais ailleurs. L’idée, c’est de faire découvrir des lieux qui ne sont pas très utilisés dans la paroisse, ou de mettre en valeur des lieux où les habitants font un travail de rénovation. Cette année, ce sera à Notre-Dame de la Charmotte, qui est un des plus vieux lieu de pèlerinage connu du diocèse.
On commence vers 19h avec un accueil et la possibilité pour ceux qui le veulent de pique-niquer sur place. Il y aura des panneaux d’explication pour mettre en valeur ce lieu de pèlerinage et le travail de réfection fait par le village. Ensuite, il y aura un concert de flûte et d’orgue et un temps spirituel.
JCB – Qu’est-ce qui vous parait important dans cette proposition ?
CD – Ce n’est pas une proposition habituelle. C’est une proposition dans laquelle on peut se retrouver, même sans être catholique.
et je crois que c’est vraiment important de pouvoir rencontrer des personnes, créer du lien, les accompagner dans la découverte du patrimoine religieux. En expliquant l’iconographie, par exemple, on peut dire quelque chose de la foi de l’Eglise et de ce Dieu qui nous fait vivre, avec des mots tout simples.
L’année dernière, une personne avait téléphoné en me demandant ce qu’était la Nuit des églises et en m’expliquant que l’Eglise, ce n’était pas son truc. Je lui ai dit de venir, au moins au concert, en rappelant que le temps spirituel n’était pas obligatoire. Finalement, la personne est restée, y compris au temps spirituel, et m’a confiée : « qu’est-ce que j’ai bien fait de venir »… Elle avait vécu quelque chose d’important.
Pour la rencontre avec les jeunes générations, ça peut aussi être un temps important. Les jeunes ont des choses à nous apporter, notamment dans la préparation. L’année dernière, des jeunes sont venus mettre leur « grain de sel » et grâce à eux, nous avons fait des choses différemment. Ils peuvent nous aider à bouger, dans le langage qu’on utilise, mais aussi sur la manière de faire.
Dominique Cadet, laïque en mission ecclésiale pour le diocèse de Langres
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A toi la parole.
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