Rocamadour : “C’est ma fontaine d’eau, je m’y désaltère”

Thérèse, 22 ans et jeune professionnelle, fait régulièrement du bénévolat au sanctuaire de Rocamadour. Elle nous explique comment elle est “tombée amoureuse” du sanctuaire !

Louis Marie MELCHIS/CIRIC

La première fois que je suis allée à Rocamadour c’était en avril 2012 : un temps pourri et une forte envie de repartir sitôt arrivée. A l’époque, je ne connaissais absolument pas le sanctuaire et je ne savais pas trop pourquoi j’avais décidé d’y passer quelques jours. Mais malgré tout je suis restée. Un soir, nous étions quatre jeunes autour d’une table à boire une infusion pour nous réchauffer du vent glacial qui soufflait dehors, et un jeune, habitué des lieux, m’a dit : « Thérèse, tu vas tomber amoureuse de Roca, c’est inévitable ». « N’importe quoi » ! Je peux vous assurer que j’ai bien ri en moi-même : « il est fou, comment peut-on tomber amoureux d’un lieu aussi paumé que celui-là » ? ERREUR, grosse erreur !

Aujourd’hui, j’en souris parce que j’en suis raide dingue ! Dès que je peux aller à Rocamadour, je prends ma voiture  ! Ce ne sont pas les 6h de route qui m’effraient. La Sainte Vierge m’a profondément touchée, elle m’apprend à suivre son Fils, à l’Aimer, à le regarder au quotidien. Elle me guide… Grâce à elle je revis. Après de très fortes expériences humaines, elle a su m’aider à reprendre pieds. Je suis en effet partie dès la fin de mes études à 20 ans tout juste, au Vietnam, pendant presque un an. J’ai ensuite enchaîné avec un an de volontariat à l’Arche. Deux années magnifiques et éprouvantes. La Sainte Vierge est merveilleuse, elle ne fait rien à moitié et tout en douceur. Même si parfois nous avons l’impression que ce que nous vivons est brutal, regardons derrière nous, Elle nous y a préparés.

« Les polos rouges » ce sont les bénévoles de Roca. Nous portons des tee-shirts rouges avec au dos « la moisson est abondante »… et elle l’est ! La mission des bénévoles est de guider les touristes dans leur visite, de donner un coup de main à droite et à gauche, d’animer les prières si besoin, de vivre dans un esprit de charité, d’être là tout simplement. L’ambiance est familiale et beaucoup ont l’impression de déjà se connaître parce que nous somme réunis autour de Notre Mère. Nous pouvons aussi participer aux offices de la journée et c’est un trésor !

Je suis une accro du sanctuaire. Même lorsque je n’y suis pas, j’y suis… par la prière et en en parlant. C’est plus fort que moi ! J’ai beau me dire « Thérèse cette fois tu ne parles pas de Roca, ça suffit »… raté à chaque fois ! Mais aussi, cela répond à l’engagement pris dans la famille spirituelle… je ne peux m’empêcher de vous en parler. La famille spirituelle Notre Dame de Rocamadour est née le 1^er janvier 2013 pour les bénévoles qui le souhaitent : nous nous engageons pour un an à porter le sanctuaire dans la prière, à dire la prière du « Souvenez-vous » tous les jours, à porter la sportelle insigne du pèlerin amadourien et à être des rayons du sanctuaire. Plutôt facile ! Aujourd’hui nous sommes presque une quarantaine d’engagés. Et nous sommes des gouttes d’eau sur cette toile que la Sainte Vierge tisse pour réunir ses enfants.

A chaque fois que je retourne à Rocamadour, j’ai envie de dire que c’était encore mieux que la dernière fois ! C’est ma fontaine d’eau, je m’y désaltère. Depuis la découverte de ce sanctuaire, j’ai vécu de très beaux moments, l’hiver solitaire, le 15 août, le nouvel an avec l’engagement dans la famille spirituelle, les moments forts du jubilé, les rencontres… et ça ne va pas s’arrêter là avec le voyage en Terre Sainte en décembre/janvier.

Un conseil, si vous avez une chose à demander à la Vierge, foncez à Roca … et revenez-y !

Thérèse, 22 ans – jeune professionnelle à Nantes

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