Etudiante en responsabilité : la joie du service !
De l’aumônerie à Centrale Nantes, à l’équipe nationale Terre Sainte 2014, en passant par un an de colocation chrétienne et de responsabilités, c’est trois ans de cheminement que Marie nous partage !
Arrivée à Nantes en septembre 2011, je me suis d’abord pleinement investie dans les activités associatives de l’Ecole Centrale dans laquelle j’arrivais. Par chance, l’école est comme une petite cité, auto-suffisante. On peut y faire tous les sports possibles et imaginables, toutes les activités diverses et variées, jusqu’à y acheter son pain et ses légumes. Une chance ? Pas vraiment… Ce système m’a poussée à rester uniquement entre centraliens, avec des étudiants du même cursus que moi. Les conversations restent alors facilement limitées à la vie de l’école, ça n’est pas très enrichissant. Sans savoir pourquoi, je me suis retrouvée in-extremis au rassemblement Ecclésia Campus à Rennes, ça avait l’air sympa. J’y ai pris du recul sur ce que je vivais, je me suis rendue compte que j’avais besoin de me reconstruire en tant que chrétienne, et que rencontrer d’autres chrétiens pouvait m’y aider. Mais j’étais trop engagée à l’école, notamment en temps que présidente de liste BDE (Bureau Des Elèves). Par chance, on a perdu les élections de justesse, ce qui m’a rendue pleinement disponible pour m’ouvrir à autre chose, en dehors de l’école.
“La présence de notre aumônerie dans l’école est précieuse”
Je commence par reprendre la responsabilité de l’aumônerie de l’école, puis je m’investis dans l’équipe d’animation musicale. J’y rencontre des personnes qui ne sont pas à Centrale, qui vivent des choses différentes de moi, les conversations changent. Ce que j’aime dans ma mission à l’aumônerie de l’école, c’est que chaque rencontre fait l’objet d’un thème, à trouver. C’est parfois compliqué et j’ai souvent manqué d’inspiration, mais j’ai aimé passer de site en site pour explorer toutes les ressources à ma disposition et y trouver un thème à aborder. J’y passe souvent plus de temps que nécessaire, parce que je m’arrête sur tel ou tel article, qui ne conviendrait pas pour une rencontre d’aumônerie, mais qui m’intéresse. Ce que je lis nourrit ma foi, et j’ai envie de partager cela avec les membres de l’aumônerie, de leur proposer également des rencontres qui nourrissent. C’est ce qui me paraît le plus important, que ceux qui viennent à l’aumônerie, qu’ils soient de fervents pratiquants ou non, puissent grandir dans la foi avec les propositions que nous leurs faisons. La présence de notre aumônerie dans l’école est précieuse, c’est une présence chrétienne auprès d’étudiants en grande recherche de sens, qui ont soif de vivre quelque chose d’humain, de profond et de vrai. On nous a reproché de ne pas être assez visibles dans l’école, décidément, les étudiants ont besoin de l’aumônerie comme point de repère dans leur vie.
Habiter l’aumônerie des étudiants : la mission d’accueil
On me propose ensuite d’habiter à l’aumônerie des étudiants de Nantes, en mission d’accueil. J’y découvre la joie de la rencontre, l’enrichissement humain est phénoménal. Quand quelqu’un sonne, je ne sais jamais qui je vais rencontrer. Cela va du catho convaincu à celui qui a peur de venir pour demander le baptême, en passant par celui qui ne sait pas pourquoi il est là, celui qui se pose plein de questions et celui qui ne s’en pose pas, mais aussi en passant par le SDF qui a faim ou qui a besoin de parler, ou encore celui qui cherche le Crous, le lieu de sa visite médicale, ou qui passe prendre un doliprane pour un mal de tête. Je ne sais jamais à l’avance ce qu’est venu chercher la personne. Dans tous les cas, j’ai à l’accueillir, c’est-à-dire que je dois veiller à laisser parler celui qui vient, sans savoir ce qu’il recherche, l’écouter sans reprendre la main sur la conversation pour aborder des sujets avec lesquels je suis à l’aise. Laisser la personne être ce qu’elle est, et l’accueillir comme elle est et pas comme je voudrais qu’elle soit. C’est loin d’avoir toujours été facile, surtout les jours ou je n’ai pas envie d’accueillir, les jours où je ne veux voir personne. C’est là que c’est le plus difficile, mais c’est aussi là que j’apprends à aimer, que je me laisse surprendre par la personne que j’ai en face de moi. J’ai fait des rencontres incroyables, que je n’aurais certainement pas faites sans cette mission parce que je ne me serais pas naturellement tourné vers telle ou telle personne.
En formation pour les étudiants en responsabilité
Avec ces engagements, mon aumônier m’envoie en formation pour les étudiants en responsabilité. J’y comprends comment fonctionne Ecclésia Campus, et CGE (Chrétiens en Grande Ecole) dont je fais partie en m’occupant de l’aumônerie de l’école, sans le savoir. La richesse de ce réseau m’impressionne, et il n’y a pas de délégué de ville pour CGE à Nantes. Etant déjà bien occupée, je refuse très franchement de m’investir dans cette mission, en ayant également peur de ne pas pouvoir assumer toutes ces différentes missions en parallèle. Pourtant, cela me poursuit, parce que de retour à Nantes, je prends goût à organiser des évènements qui rassemblent les différentes aumôneries de grande école. Ce qui me paraît essentiel dans cet engagement, en plus de faire des propositions qui nourrissent la foi des étudiants, c’est de faire en sorte que ce réseau soit dynamique, de proposer des soirées, journées… qui rassemblent les étudiants et font que ce réseau est bien vivant et visible auprès de tous, notamment ceux qui seraient plus loin de la foi, pour faire tomber les préjugés qu’ils peuvent avoir sur les cathos et leur montrer que, nous aussi, on sait passer de bons moments entre nous et faire la fête, mais qu’on recherche aussi quelque chose de vrai, et qui nous fait grandir en profondeur.
Cette année, ces missions étant terminées, je me suis encore engagée, notamment pour m’occuper de la logistique de l’icône de Marie, Siège de la Sagesse. Mission qui me tient à cœur parce que par elle, les étudiants de toutes les aumôneries vivent des temps de prière forts, et touchent un peu à la notion d’Eglise universelle. Chaque jour, des étudiants se recueillent devant cette icône, ils prient avec Marie, s’en remettent à elle. Tout ce que j’espère, à travers cette mission, c’est que les étudiants vivent quelque chose de fort, reviennent à la foi, se convertissent, en particulier les étudiants qui se posent plus de questions. C’est dans cette dynamique et avec joie que j’ai également rejoins l’équipe de préparation du pèlerinage en Terre Sainte qui rassemblera 2200 étudiants entre le 23 juillet et le 3 août. A la suite de ce pèlerinage, j’espère que les étudiants auront envie de s’investir, de faire vivre leur foi, et rayonneront de ce qu’ils auront reçu à cette occasion autour d’eux.
Marie est actuellement en stage à Jérusalem, dans l’équipe nationale d’organisation de Terre Sainte 2014, pour l’organisation des temps de rencontres (forums, faire le lien avec les paroisses, organisation logistique…)
Commentaires
A toi la parole.
Il n'y a pas encore de commentaire.