Skip to content

Retour sur… la Semaine sainte à la Défense : une expérience missionnaire originale !

Cette année, la communauté Saint François-Xavier, avec le soutien du Réseau Magis (réseau Jeunesse ignatien) et du MCC, a pris l’initiative de proposer à des jeunes professionnels de vivre une Semaine sainte de «retraite missionnaire» à La Défense (92). Une dizaine de jeunes ont répondu à l’appel et se sont engagés pour toute la semaine, accueillis dans des familles de la paroisse  St Pierre-St Paul de Courbevoie.

Les jeunes participants !

Les jeunes participants !

C’est devenu une tradition : quand la date de la Pâque des catholiques et des protestants coïncide avec celle des orthodoxes, une célébration œcuménique a lieu au petit matin du dimanche de la Résurrection aux pieds de l’Arche de la Défense, à l’ouest de Paris.

Cette année, dans la perspective de ce moment de prière exceptionnel, la communauté Saint François-Xavier, avec le soutien du Réseau Magis (réseau Jeunesse ignatien) et du MCC, a pris l’initiative de proposer à des jeunes professionnels de vivre une Semaine sainte de «retraite missionnaire» dans ce quartier  d’affaires intensément actif. Une dizaine de jeunes ont répondu à l’appel et se sont engagés pour toute la semaine, accueillis dans des familles de la paroisse  St Pierre-St Paul de Courbevoie.

Sortir de chez soi, donner de son temps pour témoigner de l‘Evangile dans la ville, c’est ce à quoi nous invite le Pape François. «Pour accueillir Dieu, il faut sortir de sa zone de confort» (Emilie), «Prendre son temps et le mettre au service de son prochain est la grande leçon que je tire de cette expérience… Évangéliser en étant les mains, la bouche, les pieds de Dieu sur cette terre.» (Jean Marc)

Cette retraite, pas comme les autres, a comporté des temps d’enseignement, guidés par le Père Manuel Grandin sj et le Père Marc Rastoin sj pour mieux comprendre le Mystère Pascal, des temps de prière personnelle pour contempler le Christ dans son offrande, et des temps de participation aux offices liturgiques de la Semaine sainte.

Pendant la Messe chrismale

Pendant la Messe chrismale

«J’ai regardé le visage du Christ ferme dans la foi, je l’ai regardé dans sa souffrance. On peut affronter les épreuves avec lui» (Pierre-Brieuc), «C’est la première fois que je prends la mesure de ce petit corps qu’est l’Eglise diocésaine autour de l’évêque qui prend soin de ses prêtres, dans le grand corps du Christ qu’est l’Eglise», dit Charlotte au retour de la messe chrismale.

Et chaque jour, le cœur renouvelé par la prière, conscients d’être envoyés ensemble, les jeunes sont allés à la rencontre de la foule qui traverse le grand espace de la Défense, de ces milliers de gens qui piquent-niquent sur la dalle, pour tenter de partager avec eux ce que signifie la Semaine sainte et la fête de Pâques pour les chrétiens… Presque toujours bien reçus, par curiosité ou simple sympathie, ils ont distribué des feuillets d’invitation aux offices et aux divers rendez-vous proposés, et  pu parfois nouer des conversations profondes.

Dans l’année, à tout moment de pause, lorsque se déverse sur l’esplanade le flot de ceux qui travaillent dans les tours, s’ouvre la porte de la Maison d’Eglise Notre Dame de Pentecôte dont la croix s’élève, en signe discret, entre deux tours. Présence visible de la foi chrétienne dans notre société urbanisée, elle rassemble chaque jour des hommes et des femmes désireux  de trouver un moment de prière silencieuse,  de vivre avec d’autres l’Eucharistie avant de se rendre au travail, de participer à des temps de réflexion qui éclairent leurs engagements. “Jésus n’est pas seul au milieu des tours, il est aimé des hommes” (Pierre-Brieuc).

Dans ce lieu, plusieurs fois au cours de cette Semaine Sainte, des cadres sont venus témoigner de la manière dont ils vivaient leurs convictions chrétiennes dans leur vie professionnelle. Pour chacun, c’est l’homme qui est au cœur de son travail, l’homme créé par Dieu, qu’il faut aider à vivre debout. Du banquier de la Société générale, à l’ingénieur contrôle climat chez Total ; du responsable immobilier à l’EDF au manager de transition, tous cherchent à mettre l’homme au cœur de leur travail, l’homme créé par Dieu pour une vie bonne. Le cri de Dieu au buisson ardent «J’ai vu la misère de mon peuple…» et son appel à Moïse «Va, je t’envoie pour le délivrer» (Ex 3) anime les décisions de beaucoup et suscite leur créativité : comment aider tous ceux qui sont stressés dans leur métier à trouver un ressourcement adapté à leurs besoins ? Comment remplacer, lors d’un déplacement professionnel,  l’anonymat d’un hôtel par l’accueil d’une famille, d’un frère ? Comment aider les demandeurs d’emploi à retrouver leur dignité et à se remettre en route ? Comment aider les plus de quarante-cinq ans à se reconvertir ? Etc…

 «Certains de mes préjugés sur le monde économique et financier sont tombés grâce au témoignage de chrétiens engagés qui travaillent en entreprise» (Stéphanie), «Ce sont des lieux où jaillit la vie, Ta Vie. Donne-moi d’être à mon tour « passeuse » de ta Vie» (Yolène).

La jeune génération des start-up chrétiennes qui utilisent les nouvelles technologies pour faire connaitre et aimer le Christ est aussi venue à notre rencontre : les fondateurs d’Hozana, Praying Heroes, Ephatta, MonaStay… «Ce sont de petits foyers qui s’allument, je vois le feu qui prend !» (Gaëlle)

A la Défense, il y a le «peuple» des tours, mais aussi … celui qui vit dans le sous-sol des parkings. Le jeudi saint, nous avons voulu partager un repas festif avec eux à la Maison de l’Amitié qui sait les accueillir régulièrement. Dans ces quartiers, «on pense plutôt à la consommation, on ne voit pas les pauvres…» (Calixte), «Leurs sourires, la chaleur de leur accueil révèlent une fois de plus la victoire de l’amour et de la vie de Dieu sur la souffrance, quelle qu’elle soit» (Gaëlle).

Logo semaine sainte

«Dieu vit dans la ville, Il nous presse de sortir à sa rencontre» (Pape François)

Contempler la figure du Christ en tant de personnes qui mettent leurs compétences au service de l’homme, le rencontrer dans son visage d’exclu ou d’étranger, partager humblement notre foi en Lui, c’est vraiment vivre une «retraite missionnaire».

Et quelle joie de voir le Christ transformer le regard des jeunes et mobiliser leurs forces vives au service de l’Amour !

«Ce type de retraite, c’est génial ! c’est vraiment vivre notre humanité autrement !» Gaëlle

Christiane Joly, sfx

 

 

Articles liés

Ces articles peuvent t'intéresser.

Commentaires

A toi la parole.

Il n'y a pas encore de commentaire.

Ajoute un commentaire

Prends la parole !