Ascension 2011 : réflexion sur la doctrine sociale de l’Eglise
La doctrine sociale de l’Eglise… c’est un mot que nous entendons régulièrement, mais il est bien souvent difficile d’expliquer ce qu’il recouvre. Une centaines d’étudiants et jeunes professionnels se sont réunis pendant le week-end de l’Ascension à Saint-Jacut-de-la-mer pour chercher des éclaircissements sur ce thème.
Le jeudi de l’Ascension, la traversée de la baie du Mont-Saint-Michel fut d’abord l’occasion de commencer à connaître le groupe avec lequel nous allions passer ces quelques jours. Sous un soleil éblouissant, nous rejoignons le Mont et montons en procession vers l’abbaye, où nous célébrons la messe de l’Ascension. Le soir, nous rejoignons l’abbaye de Saint-Jacut.
Pour commencer notre réflexion, le père Pierre de Charentenay, jésuite et rédacteur en chef de la revue Etudes, nous fait parcourir la doctrine sociale de l’Eglise à travers les textes fondamentaux : encycliques, catéchisme, discours papaux, documents de la conférence des évèques de France… Nous en avons ensuite développé les principes essentiels et les implications.
La doctrine sociale de l’Eglise
Essayons de résumer ce qui a été abordé. La doctrine sociale de l’Eglise, c’est quoi finalement ? C’est un petit guide pratique pour le chrétien, afin de savoir pourquoi et comment il peut participer à la vie politique et sociale. Les thèmes sont divers et profondément d’actualité, comme la liberté religieuse, le développement authentique de la personne humaine, la dignité au travail, le sens de la propriété, l’option préférentielle pour les pauvres, le développement durable, le capitalisme, la gratuité, …
Par exemple, lorsqu’on s’intéresse à la solidarité, la doctrine sociale nous apprend qu’agir uniquement par compassion pour une personne ne peut être suffisant. Il est nécessaire de mener une action à plus long terme et pour cela, de passer par des structures et par les institutions. La somme des initiatives personnelles ne peut en effet suffire à améliorer réellement les choses, à agir pour le bien commun.
Voir nos engagements en grand
Plus que de trouver des réponses, nous avons appris à regarder ces problèmes avec un regard chrétien, à conjuguer l’amour et l’attention aux autres avec la recherche d’efficacité dans le service rendu. Nous avons été incités à voir nos engagements en grand ; à voir comment chacun de nos engagements peut nous conduire non pas au service de quelques-uns, mais au service du plus grand nombre, par notre travail, notre engagement associatif, notre engagement politique.
Ce temps de réflexion a permis de mieux comprendre l’importance qu’a le discours social de l’Eglise et d’en comprendre les fondements. D’une façon plus personnelle, les temps d’enseignements, mais plus encore les temps de partage en groupe m’ont fait me poser la question : « Et après ? ». Comme beaucoup de ceux qui étaient présents, chefs scouts ou engagés dans telle ou telle association caritative, cette nécessité de passer par ces structures paraît être à la fois une évidence de bon sens, mais aussi un appel à s’investir plus, et à agir plus largement.
Ces quatre jours ont été l’occasion de réfléchir en groupes aux échos que ces enseignements pouvaient trouver dans notre vie et dans nos engagements, de prier ensemble, de danser, ou encore de partager de beaux moments de détente !
Gaëtan Lefebvre, 22 ans, étudiants en deuxième année d’école d’ingénieur à Supélec.
Pour aller plus loin :
Compendium de la doctrine sociale de l’Eglise, sur le site du Vatican
Commentaires
A toi la parole.
La générosité des gens est de plus en plus détournée dans la rue ou le métro par des personnes pas vraiment dans le besoin … Que faire contre çà ?
Une autre chose que j’ai du mal à comprendre c’est pourquoi les dons sont plus nombreux pour la Japon, un pays développé avec des assurances que pour la Somalie ou Haiti où on meurt encore de fin au 21e siècle ?
Qu’en penses-tu ?
Selon une enquête de l’AFP auprès des grandes ONG françaises, celles-ci ont recueilli 13 millions d’euros de dons financiers en trois semaines pour la Somalie. Un montant largement inférieur aux sommes récoltées après le tsunami de décembre 2004 en Asie (95 millions en deux semaines) et après le séisme qui avait ravagé Haïti en janvier 2010 (64 millions en un mois).