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Un manifeste pour l’emploi des jeunes !

Publié par jeunescathos le 13 décembre 2011 - Société

Les premières expériences en entreprises ont souvent un goût amer pour les jeunes, c’est pourquoi les Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens veulent s’engager en leur faveur en signant un manifeste pour la première embauche. Thibaut, étudiant et entrepreneur membre des EDC depuis 1 an, décrypte les 8 engagements pour Jeunes cathos blog.

 Le manifeste pour la première embauche a pour vocation de donner aux jeunes une plus juste place lors de leur première expérience en entreprise. Ces premières embauches font rire les plus âgés qui les ont déjà endurées ; bien souvent ils rient jaunes. En tant qu’apprenti, je reconnais un véritable intérêt à ce Manifeste car, dans un climat d’incertitudes et de craintes, ses 8 engagements sont un signe fort d’espérance.

En signant ce manifeste, je m’engage, dans mon entreprise, à :

•   recruter en premier emploi un nombre de jeunes fixé avec volontarisme et réalisme, en proscrivant l’exigence d’une expérience préalable quand elle n’est pas d’une absolue nécessité,

•   préférer les CDI aux CDD,

•   développer l’apprentissage et les formations en alternance,

•   accueillir des stagiaires pour parfaire leur formation et expérimenter la vie en entreprise, les rémunérer en conséquence, et proscrire les stages masquant de vrais emplois,

•   promouvoir la diversité et lutter contre l’exclusion, en allant à la rencontre des personnes concernées et par des recrutements déterminés,

•   apprécier davantage l’état d’esprit et la personnalité des candidats que les critères formels tels que les diplômes, les noms ou les adresses,

•   faire en sorte que le premier entretien, même s’il n’est pas suivi d’embauche, soit attentif, chaleureux et riche d’enseignements pour le candidat,

•   intégrer les nouveaux collaborateurs en veillant au développement de leur potentiel, en impliquant les équipes sur ce projet collectif et en formant et valorisant des tuteurs

Ces huit engagements répondent à d’authentiques difficultés auxquelles se heurtent les jeunes dans le monde du travail.

Un difficile recrutement

Diplômes, école cibles, bac + X cibles, adresses éloignées ou en banlieue, noms ou prénoms à consonance étrangère, photos peu flatteuses : autant d’éléments d’une candidature qui deviennent bien malheureusement des critères d’évaluation et de sélection. En signant le manifeste, les entreprises s’engagent à apprécier davantage le caractère et la motivation des candidats.

Concernant la promotion de la diversité et la lutte contre l’exclusion, même si les formalités pour le recrutement d’étranger sont particulièrement compliquées et les places restreintes (surtout en période d’élection), il faut savoir reconnaitre les étrangers à leur juste niveau (très souvent excellent car ils composent 10 à 20 % des promotions de nos grandes écoles). Idem pour les personnes handicapées. L’exclusion ne se résume d’ailleurs pas à l’entrée dans l’entreprise, elle est parfois bien présente au cœur de la mission : communication très réduite, réunion privée sans stagiaires ou nouveaux arrivés…

Le stress des entretiens d’embauche

Qu’ils sont importants ces premiers entretiens pour les candidats! Et pourtant ils sont tellement souvent stériles, expéditifs voire inexistants. Recevoir un(e) jeune étudiant(e) ou jeune diplômé(e) pour un entretien, c’est d’abord s’intéresser à lui, comprendre ces choix et lui apprendre à les expliciter. C’est ensuite lui donner, de manière simple, les véritables informations sur l’entreprise, les clés de compréhensions et les schémas qui n’apparaissent ni dans les cours ni sur internet. Enfin ces premiers entretiens sont l’occasion (par des feedbacks constructifs à la fin de l’entretien ou après) d’aider le candidat à améliorer sa présentation et sa candidature même si le processus de recrutement ne se poursuit pas. En un mot, tout premier entretien doit se résumer à un échange.

Les stages qui n’en sont pas

Certains critères de sélection préalables à la prise de rendez-vous sont aujourd’hui à remettre en question. Caractère et motivation doivent primer dans les métiers n’exigeant pas un haut degré de technicité. Stage photocopieuse-reliure-café, stage intégration de données Excel, stages et apprentissages sous-payés voire non rémunérés : voici quelques dérives actuelles trop répandues en France. S’ajoute parfois à ces expériences un manque de considération voire de respect ainsi que des demandes incongrues.Le stagiaire est parfois recruté pour « décharger» une équipe ou un patron mais le but de tout stagiaire ou apprenti(e) est d’avant tout apprendre un métier, découvrir une culture d’entreprise et de mettre en pratique ses connaissances.

En signant le manifeste, les entreprises s’engagent en faveur des jeunes. La montée en compétence d’un(e) nouveau (elle) collaborateur (trice) doit être rapide et effective. Parrainage, tutorat, mentorat, knowledge management … le nom importe peu mais le fond est essentiel : créer un sentiment d’appartenance à l’entreprise et un  sentiment de satisfaction vis-à-vis de l’augmentation de ses compétences.

Ce Manifeste n’est pas seulement une réponse à une analyse sociale de notre société. C’est une nécessité pour l’avenir et la pérennité des entreprises française. La jeunesse compte parmi ses rangs les entrepreneurs et les décisionnaires de demain. Pour la compétitivité de notre pays, une vraie transmission de savoir intergénérationnelle est nécessaire, pour que dans les années à venir, notre génération puisse elle aussi avoir quelque chose à transmettre.

Pour nous jeunes, savoir que telle ou telle entreprise (consultables sur le site du manifeste pour la première embauche) a signé ce manifeste est un gage de confiance.

 

Thibaut G. (22 ans), étudiant entrepreneur membre des EDC depuis 1 an.

 

 

 

Liens utiles :

Le site des Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens
Le site du manifeste pour la première embauche

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Commentaires

A toi la parole.

  1. Guillaume says: décembre 13, 2011

    Très très bon 🙂

  2. GAYin says: décembre 15, 2011

    Alors bravo !

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